C'est en principe, hier, que devait redémarrer le contentieux électoral. A Bouaké, le communiqué conjoint de la primature et de la Commission électorale indépendante (Cei) n'a pas eu d'effet sur le terrain. Nous avons visité le centre de coordination où aucun responsable de la Cei n'était présent. Sangaré, le président régional de la vallée du Bandama, était aussi injoignable. Seuls dans la sous-préfecture de Diabo distante de 23 km, les agents qui composent la commission étaient sur place. Toutefois ils n'ont pu travailler pour cause d'absence de documents et d'instructions. « Nous n'avons pu travailler, aujourd'hui, car, il nous a été rapporté que le secrétaire régional est à Abidjan pour une rencontre à la Cei centrale. C'est à la suite de cette rencontre que l'on nous dira ce qu'il y a à faire », a déclaré un commissaire sous couvert de l'anonymat. Avec la suspension des opérations, depuis la crise de la dissolution du gouvernement et de la Cei en février, le président sous-préfectoral avait transféré les documents vers le siège régional. Selon des commissaires, d'autres centres ont ouvert dans la matinée sans pouvoir travailler. Car en plus des problèmes évoqués ci-dessus, certains commissaires des partis d'opposition n'ont pas daigné se rendre dans les centres. Ils appliquent ainsi à la lettre, le mot d'ordre de leurs partis respectifs issus du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp).
Allah Kouamé à Bouaké
Allah Kouamé à Bouaké
