Traoré Wodjo, Cosopci: “Nous ne rentrons pas dans le jeu des politiciens”
La Côte d'Ivoire a mieux à faire que les marches. Elle doit aller vers des élections libres et apaisées mais pourquoi est-ce que la question de la marche est en train de prendre le dessus sur ce qui est le plus important pour le pays ? Les jeunes sont libres de marcher pourvu que les dispositions en la matière soient respectées. Mais devant la situation particulière que traverse notre pays, il faut qu'il y ait des comportements particuliers. Et, pour avoir un comportement particulier, on ne peut pas accepter que des gens marchent sans respecter l'autorité. Il faut qu'on respecte les autorités dans ce pays. La Cosopci (Coalition de la société civile pour la paix et le développement, ndlr) est respectueuse des institutions de ce pays qui ont décidé que cette marche ait lieu après. Pourquoi vouloir marcher maintenant ? C'est qu'on a une idée derrière la tête. Ils ont le droit de marcher. Mais à l'heure actuelle, c'est inopportun (…). On n'a pas fait de communication pour donner notre position parce qu'on n'y a pas accordé d'importance. Les politiciens qui se sont engagés dans ce problème, peuvent le résoudre. Nous, nous faisons autre chose. La société civile a mieux à faire que de se mettre dans le jeu des politiciens. Nous sommes fatigués des politiciens.
Me Hervé Gouaméné, Apdh : “C'est à l'Etat de prendre des dispositions”
Nous ne pouvons pas réagir parce qu'à notre sens, c'est un non-événement. Une marche de la jeunesse d'un parti politique, c'est le quotidien d'une nation démocratique ou d'un Etat de droit. Réagir pour dire quoi ? Les encourager à marcher ou leur dire de ne pas le faire ? Ce n'est pas notre devoir. Cela dit, le ministre de l'Intérieur, après plusieurs rencontres, a demandé aux jeunes du Rhdp de reporter leur marche à cause de l'Assemblée annuelle de la Bad. Et, pour nous, c'est peut-être ce qui donne de l'intérêt à cette marche-là. Est-ce qu'en fonction de l'argument du ministre, les jeunes du Rhdp doivent obéir ? Pour nous, la marche est un moyen démocratique d'expression reconnu par la loi. De ce fait, aucun gouvernement ne peut l'empêcher une frange de la population de marcher du moment où elle est pacifique. Si le ministre, estimant que la rencontre de la Bad nécessite un climat de paix, demande le report de la marche, il appartenait aux organisateurs d'apprécier puisqu'il s'agit d'un événement d'intérêt national. Pour nous, cela aurait dû les amener à la reporter, et non annuler, juste le temps que la réunion de la Bad finisse avant qu'on retombe dans notre train-train quotidien. Mais, nous en tant qu'organisation de la société civile, ne pouvons pas le leur demander. Il appartient à l'Etat, qui est garant de la stabilité, de prendre toutes les dispositions pour que la marche ne perturbe pas les assises. Et, je crois que c'est ce qu'il fait avec toutes ces concertations.
Me Traoré Drissa, Midh: “Il n'y a pas lieu de nous condamner”
Ce n'est pas que nous aimons faire des décomptes macabres. C'est que nous estimons que pour la marche qui est annoncée, il ne devrait pas avoir de problème puisque nul part, il n'a été dit que la manifestation est interdite. Le ministre de l'Intérieur a reçu ceux qui ont décidé de marcher, ils ont rencontré les autorités policières. Toutes choses qui nous laissent croire que nous sommes dans une procédure normale. De sorte que, pour nous, il n'y a pas de péril en la demeure. Il est vrai que nous lisons çà et là qu'il y a des gens qui annoncent des jours sombres sur la Côte d'Ivoire mais pour nous, tant que l'autorité n'a pas dit que la marche est interdite, elle peut se faire. Il n'y a pas lieu de nous condamner.
Propos recueillis par Bamba K. Inza et Marc Dossa
La Côte d'Ivoire a mieux à faire que les marches. Elle doit aller vers des élections libres et apaisées mais pourquoi est-ce que la question de la marche est en train de prendre le dessus sur ce qui est le plus important pour le pays ? Les jeunes sont libres de marcher pourvu que les dispositions en la matière soient respectées. Mais devant la situation particulière que traverse notre pays, il faut qu'il y ait des comportements particuliers. Et, pour avoir un comportement particulier, on ne peut pas accepter que des gens marchent sans respecter l'autorité. Il faut qu'on respecte les autorités dans ce pays. La Cosopci (Coalition de la société civile pour la paix et le développement, ndlr) est respectueuse des institutions de ce pays qui ont décidé que cette marche ait lieu après. Pourquoi vouloir marcher maintenant ? C'est qu'on a une idée derrière la tête. Ils ont le droit de marcher. Mais à l'heure actuelle, c'est inopportun (…). On n'a pas fait de communication pour donner notre position parce qu'on n'y a pas accordé d'importance. Les politiciens qui se sont engagés dans ce problème, peuvent le résoudre. Nous, nous faisons autre chose. La société civile a mieux à faire que de se mettre dans le jeu des politiciens. Nous sommes fatigués des politiciens.
Me Hervé Gouaméné, Apdh : “C'est à l'Etat de prendre des dispositions”
Nous ne pouvons pas réagir parce qu'à notre sens, c'est un non-événement. Une marche de la jeunesse d'un parti politique, c'est le quotidien d'une nation démocratique ou d'un Etat de droit. Réagir pour dire quoi ? Les encourager à marcher ou leur dire de ne pas le faire ? Ce n'est pas notre devoir. Cela dit, le ministre de l'Intérieur, après plusieurs rencontres, a demandé aux jeunes du Rhdp de reporter leur marche à cause de l'Assemblée annuelle de la Bad. Et, pour nous, c'est peut-être ce qui donne de l'intérêt à cette marche-là. Est-ce qu'en fonction de l'argument du ministre, les jeunes du Rhdp doivent obéir ? Pour nous, la marche est un moyen démocratique d'expression reconnu par la loi. De ce fait, aucun gouvernement ne peut l'empêcher une frange de la population de marcher du moment où elle est pacifique. Si le ministre, estimant que la rencontre de la Bad nécessite un climat de paix, demande le report de la marche, il appartenait aux organisateurs d'apprécier puisqu'il s'agit d'un événement d'intérêt national. Pour nous, cela aurait dû les amener à la reporter, et non annuler, juste le temps que la réunion de la Bad finisse avant qu'on retombe dans notre train-train quotidien. Mais, nous en tant qu'organisation de la société civile, ne pouvons pas le leur demander. Il appartient à l'Etat, qui est garant de la stabilité, de prendre toutes les dispositions pour que la marche ne perturbe pas les assises. Et, je crois que c'est ce qu'il fait avec toutes ces concertations.
Me Traoré Drissa, Midh: “Il n'y a pas lieu de nous condamner”
Ce n'est pas que nous aimons faire des décomptes macabres. C'est que nous estimons que pour la marche qui est annoncée, il ne devrait pas avoir de problème puisque nul part, il n'a été dit que la manifestation est interdite. Le ministre de l'Intérieur a reçu ceux qui ont décidé de marcher, ils ont rencontré les autorités policières. Toutes choses qui nous laissent croire que nous sommes dans une procédure normale. De sorte que, pour nous, il n'y a pas de péril en la demeure. Il est vrai que nous lisons çà et là qu'il y a des gens qui annoncent des jours sombres sur la Côte d'Ivoire mais pour nous, tant que l'autorité n'a pas dit que la marche est interdite, elle peut se faire. Il n'y a pas lieu de nous condamner.
Propos recueillis par Bamba K. Inza et Marc Dossa