« Depuis 1982, il n’y a presque pas eu d’investissements dans le secteur, les gros investissements ont été faits dans les années 70. Il reste beaucoup à faire». Ce sont les révélations faites par le directeur général de l’Office Nationale de l’Eau Potable (ONEP), mercredi dernier, lors de la visite du ministre des Infrastructures économiques à sa structure. En insistant sur les besoins en eau potable des populations abidjanaises, M. Kouakou Djah a rappelé que la part comblée à ce jour est de 350 000 m3 par jour alors que les besoins sont estimés à 460 000 m3 par jour. Pour combler donc le déficit, le directeur général de l’ONEP a indiqué que des dispositions ont été prises pour la construction des forages afin de desservir toute la population d’Abidjan. « Nous avons déjà obtenu quatre terrains pour la construction des forages, il en reste deux autres » a-t-il précisé avant de noter que ces stations, situées dans les quartiers Nord d’Abidjan peuvent alimenter les quartiers Sud. Selon M. Kouakou Djah, ces actions seront complétées par le transfert de la nappe de Bonoua à Abidjan, qui, a-t-il précisé, a les mêmes caractéristiques que celle d’Abidjan. « Il faut environ 300 milliards d’investissements pour réaliser ces opérations d’ici à 3 ans afin de combler toute la ville d’Abidjan » a-t-il fait savoir. C’est dans ce cadre que le ministre Dagobert Banzio, s’est rendu sur le site d’un forage à Angré Château après Pétro Ivoire et à la station de production Zone Est de la SODECI à la Riviera Attoban pour se rendre compte de l’état d’avancement des travaux. A cet effet, le ministre des Infrastructures économiques a demandé aux propriétaires des sites déterminés pour la construction des forages de libérer ces lieux. « Un forage permet d’approvisionner le château d’eau dans un secteur. Il est donc important que les populations contribuent à aider l’Etat à leur donner de l’eau potable », a-t-il ajouté. Selon lui, le coût global des constructions d’une canalisation, d’un forage et d’un château d’eau s’élève à 10 milliards de FCFA. Par ailleurs, en termes de mobilisation des ressources, le ministre Dagobert Banzio a signalé que l’Etat a décidé de payer à la SODECI ses charges mensuelles estimés à 600 millions de FCFA. En contrepartie, il a souhaité que la SODECI « exécute sa part d’engagement».
Sogona Sidibé
Sogona Sidibé
