Décidément, les détracteurs du commandant Chérif Ousmane ont la langue bien pendue et lui en veulent à mort. Il ne se passe pas de période sans qu'ils ne fassent circuler une folle rumeur sur le Comzone de Bouaké. Fort heureusement, pour lui et ses proches, qu'il se porte comme un charme. Annoncé pour mort les 5, 6 et 7 mai derniers par une rumeur venue de La perle des lagunes, le collaborateur de Guillaume Soro a regagné Ouagadougou, la capitale burkinabé depuis, mardi dernier par un vol en provenance de l'Hexagone. « Il s'apprête à rentrer sur Bouaké d'ici la fin du mois de mai », nous a rassuré l'un de ses proches resté sur place. « On dit quoi à Bouaké ? Il paraît que Chérif Ousmane vient d'être tué au cours d'une bataille » interroge un reporter photographe qui nous a joint, au téléphone le 5 mai dernier à la tombée de la nuit. Moins d'une demi-heure plus tard c'est le directeur de publication d'un organe de presse national qui revient sur la même rumeur. « A Abidjan, on nous annonce que le commandant Chérif Ousmane est mort. Vérifie cette information. Tout le monde en parle ici ». Alors nous commençons à prendre au sérieux les différentes allégations. Paradoxalement, pendant qu'Abidjan vivait au rythme de ces propos, La capitale de la paix n'en avait cure. D'ailleurs, aucun citoyen n'avait vent d'une telle nouvelle. A part nous autres qui avons reçu les appels. « Je sais que le commandant Chérif Ousmane est à l'extérieur du pays. Il n'est même pas à Ouaga. Il doit être en France selon certaines informations en ma possession. Alors je ne comprends pas qu'une personne qui est en Europe puisse mourir à Bouaké. Il faut plutôt chercher ailleurs », tentais-je de répondre invariablement à certains de mes interlocuteurs. Comme la rumeur se faisait persistante, je tente d'entrer en ligne avec des proches collaborateurs du chef militaire. Les nouvelles sont bonnes en ce qui le concerne. « Le commandant se porte très bien. C'est vrai il n'est pas sur place à Bouaké. Mais se porte bien. Il est juste allé à Paris pour son bilan régulier de santé », a tranché un de ses frères d'armes qui dit être régulièrement en contact avec lui. « Laissez-les dire ce qu'ils veulent. On est habitués. C'est Dieu qui est fort. Ce n'est pas leurs propos qui vont nous tuer. Il rentre bientôt. Il est en ce moment à Paris. Mon patron est immortel face à leurs propos », s'est voulu rassurant notre interlocuteur.
Allah Kouamé à Bouaké
Allah Kouamé à Bouaké