Une forte pluie a décoiffé des maisons, lundi, à la Riviera-Anono. Les familles sont dans le désarroi et appellent à l’aide.
Une demi-dizaine de maisons inhabitables, parce que décoiffées par un vent impitoyable qui a soufflé sous la pluie qui s’y est abattue, lundi après-midi. Par endroits des murs se sont effondrés ou lézardés après le passage du « cyclone », comme le qualifient certains habitants de ce quartier de la Riviera-Anono, non loin du cimetière municipal. « Je n’ai jamais vu un tel vent », commente Assagou François, un des sinistrés, bien que la toiture de sa maison ait été déjà emportée il y a deux ans par un vent. Chez lui, il y a eu plus de peur que de mal : il a juste perdu son climatiseur et une partie de sa maison qui lui servait de salon. Cet après-midi, le fonctionnaire, son épouse et ses enfants vivent dans une habitation délabrée au tiers. Le propriétaire de la maison a promis faire les réparations mais rien n’est encore fait. Et une autre pluie pourrait leur être fatale dans ces conditions. C’est donc la peur au ventre qu’ils appréhendent les prochaines nuits. Par contre, le vent n’a pas fait de quartier à certaines familles qui ont passé la chez des connaissances. K.Z. Firmin a vu presque toute la toiture de sa maison s’envoler. « La pluie a débuté à 16h et je n’étais pas à la maison ». Sa femme et son fils, non plus. Il a fallu un coup de fil du voisin pour l’alerter du danger. Le temps d’arriver chez lui, l’eau et le vent avaient tout dérangé. Il a sauvé ce qui pouvait l’être. « J’ai passé ma nuit chez le voisin, ma femme et mon fils ont passé la leur chez un ami », explique-t-il, tourmenté par ce désastre. Ce salarié, encore dans la trentaine, vit inconfortablement cette situation. Et, cet après-midi, c’est un banc qui lui sert de lieu de repos, dehors. Il n’a pas les moyens de refaire sa piaule. A lui également, le propriétaire de la maison a promis s’occuper des dégâts, mais jusqu’à cet après-midi, rien n’avait encore été fait. Et chaque jour qui passe le met de plus en plus mal à l’aise. Mais leur situation est encore moindre par rapport à celle de Georgette T. qui était sur le point d’être opérée au Chu de Cocody, au moment où nous arrivions sur les lieux.
Le mur d’une maison s’est écroulé sur elle pendant la pluie. Elle a été grièvement atteinte aux hanches et aux pieds. « Son opération doit coûter 700.000 Fcfa, selon le médecin », explique BN, une voisine de la malade qui s’est rendue au Chu en même temps que la famille. Ils doivent réunir les 700.000 Fcfa au plus vite, vu l’état de la malade. Jusqu’à hier soir, c’était l’incertitude. Une aide, selon la famille des sinistrés, serait la bienvenue. Quoi qu’il en soit, dans ce quartier, on ne dort plus que d’un œil. D’autant plus que les habitants sont conscients que les prochaines pluies risquent d’être plus virulentes. Et, à la Riviera-Anono, les maisons ne sont pas à l’abri des intempéries.
Raphaël Tanoh
Une demi-dizaine de maisons inhabitables, parce que décoiffées par un vent impitoyable qui a soufflé sous la pluie qui s’y est abattue, lundi après-midi. Par endroits des murs se sont effondrés ou lézardés après le passage du « cyclone », comme le qualifient certains habitants de ce quartier de la Riviera-Anono, non loin du cimetière municipal. « Je n’ai jamais vu un tel vent », commente Assagou François, un des sinistrés, bien que la toiture de sa maison ait été déjà emportée il y a deux ans par un vent. Chez lui, il y a eu plus de peur que de mal : il a juste perdu son climatiseur et une partie de sa maison qui lui servait de salon. Cet après-midi, le fonctionnaire, son épouse et ses enfants vivent dans une habitation délabrée au tiers. Le propriétaire de la maison a promis faire les réparations mais rien n’est encore fait. Et une autre pluie pourrait leur être fatale dans ces conditions. C’est donc la peur au ventre qu’ils appréhendent les prochaines nuits. Par contre, le vent n’a pas fait de quartier à certaines familles qui ont passé la chez des connaissances. K.Z. Firmin a vu presque toute la toiture de sa maison s’envoler. « La pluie a débuté à 16h et je n’étais pas à la maison ». Sa femme et son fils, non plus. Il a fallu un coup de fil du voisin pour l’alerter du danger. Le temps d’arriver chez lui, l’eau et le vent avaient tout dérangé. Il a sauvé ce qui pouvait l’être. « J’ai passé ma nuit chez le voisin, ma femme et mon fils ont passé la leur chez un ami », explique-t-il, tourmenté par ce désastre. Ce salarié, encore dans la trentaine, vit inconfortablement cette situation. Et, cet après-midi, c’est un banc qui lui sert de lieu de repos, dehors. Il n’a pas les moyens de refaire sa piaule. A lui également, le propriétaire de la maison a promis s’occuper des dégâts, mais jusqu’à cet après-midi, rien n’avait encore été fait. Et chaque jour qui passe le met de plus en plus mal à l’aise. Mais leur situation est encore moindre par rapport à celle de Georgette T. qui était sur le point d’être opérée au Chu de Cocody, au moment où nous arrivions sur les lieux.
Le mur d’une maison s’est écroulé sur elle pendant la pluie. Elle a été grièvement atteinte aux hanches et aux pieds. « Son opération doit coûter 700.000 Fcfa, selon le médecin », explique BN, une voisine de la malade qui s’est rendue au Chu en même temps que la famille. Ils doivent réunir les 700.000 Fcfa au plus vite, vu l’état de la malade. Jusqu’à hier soir, c’était l’incertitude. Une aide, selon la famille des sinistrés, serait la bienvenue. Quoi qu’il en soit, dans ce quartier, on ne dort plus que d’un œil. D’autant plus que les habitants sont conscients que les prochaines pluies risquent d’être plus virulentes. Et, à la Riviera-Anono, les maisons ne sont pas à l’abri des intempéries.
Raphaël Tanoh