Après une absence momentanée de la scène musicale nationale, Kandet Kanté a ébloui l’Afrique lors de son passage aux Koras music Awards à Ouagadougou. La transfuge de l’ensemble Kotéba permet, dans cette interview, de faire une incursion dans sa vie et évoque ses projets à venir.
Vous n’êtes plus présente sur les scènes nationales. A quoi répond le besoin de se cacher ?
La raison est simple. Je me déplace beaucoup. Mon dernier album est arrivé à point nommé pour booster ma carrière, surtout au plan international. Pour preuve, Kandet est toujours entre deux avions. Et, tous les déplacements s’effectuent dans le cadre de mes activités artistiques et pour des évènements importants.
Doit-on comprendre que vous délaissez l’intérieur du pays au profit de l’extérieur ?
Au plan national, je continue de faire des prestations. Mais, j’admets que je ne suis plus trop présente sur les scènes locales.
Par contre, vous êtes très souvent au Burkina…
Récemment, j’ai été deux fois à Ouagadougou. La première fois, pour un gala organisé dans le cadre de la lutte contre le cancer du sein, dont je suis l’ambassadrice. La seconde fois, j’y suis retournée pour les Koras music awards.
Pourtant, vous n’étiez pas nominée ?
Il m’a été confié la chorégraphie de l’hommage rendu à Michael Jackson. En plus de cela, j’avais à faire une prestation personnelle. J’ai effectué deux passages qui m’ont ouvert de nombreuses portes.
C’est-à-dire ?
Cette édition des Koras Awards a été exceptionnelle. Outre les prestations, j’avais les journalistes internationaux à mes trousses. On m’a surnommée ‘’Janet Jackson’’. Lorsque je faisais la balance, ils étaient tous présents. Même mon entrée sur scène a été minutieusement préparée. Tellement que j’étais débordée, c’est Souleymane Koly, qui s’exprime très bien en anglais, qui s’occupait de la presse. J’étais comme une méga-star.
Comment s’est faite la rencontre avec Ernest Adjovi ?
C’est après le gala sur le cancer du sein qu’il est entré en contact avec moi. Il m’a fait part de son projet pour la cérémonie de remise de prix. Aujourd’hui, je pense avoir évolué en termes de spectacle. Et tout ce que je réalise est grandiose. Un seul spectacle de ce genre me permet d’apprécier le travail abattu. Ce qui me satisfait largement.
On n’a l’impression que vous êtes maintenant portée sur les spectacles…
Je fais aussi bien de grandes mises en scènes que de simples prestations. Mais, il se trouve qu’avec mon dernier album, je réalise des choses extraordinaires. C’est vrai, ce que je fais aujourd’hui va au-delà de mes habitudes. Cela dit, je réponds toujours aux invitations des gens qui me sollicitent et avec qui j’ai de bons rapports. Ce sont des gens qui m’ont beaucoup apporté hier. Qu’on me donne de l’argent ou non, je suis toujours à leurs côtés.
Comment la population burkinabé vous a-t-elle accueillie ?
L’accueil était super ! Les Burkinabè ont été impressionnés. Ils avaient l’habitude de voir mes clips vidéo à la télé. C’était une occasion pour eux de découvrir l’artiste sur scène. Nombreux sont ceux qui m’ont reproché d’être si près et de n’être pas venue à Ouagadougou auparavant.
Comment se comporte votre dernier album sur le marché ?
Très bien malgré la piraterie. Nous avons mis en place une stratégie de vente qui marche bien. Chaque fois que je dois jouer quelque part, je vais avec un lot de CD pour la vente. Comme les gens demandent toujours à avoir l’opus, nous vendons sur place. Imaginez qu’on fasse trois ou quatre spectacles dans le mois, cela devient intéressant d’autant que les disques sont vendus au double du tarif habituel, voire plus. Qu’à cela ne tienne, je pense être capable de mieux faire si la piraterie n’avait pas atteint son degré actuel.
Quel est votre avis sur ce phénomène ?
C’est la plus mauvaise chose qui pouvait arriver aux artistes. Mais, je crois que le problème est en voie de résolution. Nous étions récemment au palais présidentiel pour remercier le chef de l’Etat qui a signé une ordonnance pour y mettre fin. Mais, comme le disent Zongo et Tao : « L’ordonnance a été signée, comment faire pour obtenir les médicaments ? ». C’est une autre question. Il faut mener des actions sur le terrain.
Les policiers doivent-ils se rendre sur les campus universitaires ?
A mon avis, il ne faudrait pas se focaliser sur les étudiants. Ce sont mes amis. Les connaissant, je pense que nous pouvons les approcher, s’asseoir avec eux et discuter du problème. Je sais qu’ils peuvent nous aider à réaliser des avancées.
Quel rôle jouez-vous dans la réalisation des chorégraphies des festivités du cinquantenaire ?
J’ai mon ami Georges Momboye, chargé de la chorégraphie des festivités qui m’a demandé de l’assister. C’est ce que je fais. Je suis son assistante. A ce niveau, je sais qu’il est capable de faire des choses extraordinaires. Et moi, j’aime ce genre de projet. J’aime tout ce qui est surprenant.
En tant qu’assistante, quel rôle vous est assigné?
Je l’aide à monter les spectacles. Je n’encadre pas les danseurs, certes. Mais, je suis toujours auprès de lui pour donner mon avis sur tout ce qu’il propose. En tant que danseuse-chorégraphe.
Pourquoi les répétitions se sont-elles arrêtées ?
Les raisons de l’arrêt sont simples. Il y a eu un décalage au niveau des dates. Comme on n’a pas la date exacte des festivités, on a dû s’arrêter. Et dès qu’on l’aura, on reprendra le travail.
On constate que Kandet, la chorégraphe, danse de moins en moins. Que se passe-t-il ?
Je ne danse pas moins. Au départ, quand je faisais mes chorégraphies, j’étais au cœur des créations. J’y consacrais tout mon temps. Aujourd’hui, Kandet veut être une artiste confirmée et complète. Outre la danse, j’apprends à chanter. J’ai quelqu’un qui s’occupe des chorégraphies. Aussi, disons que la danse est innée chez Kandet. Depuis un moment, je répète de plus en plus même quand il n’y a pas de spectacle en vue.
Votre maternité (mère d’une fille), ne joue-t-elle pas sur votre agilité?
Je ne le pense pas. C’est même le contraire. Ceux qui le pensent, qu’ils me suivent régulièrement et ils comprendront que je suis très active sur scène. Pour le prouver, j’ai un spectacle à la fin du mois, qu’ils viennent le voir.
Il se dit que vous vous mettez à l’écart des autres artistes. Kandet aurait-elle un complexe de supériorité ?
Pour quelqu’un qui ne me connaît pas, oui. Sinon, ceux qui le disent, se trompent. Je leur conseille de m’approcher pour savoir qui je suis réellement.
Peut-être que vous ne créez pas les conditions pour qu’ils vous approchent ?
Qu’ils sachent que je suis très ouverte. Je suis toujours avec mes amis d’enfance. Beaucoup de personnes parlent sans preuves. Toutes mes amitiés datent de l’enfance. Ce que je déteste, ce sont les nouvelles amitiés. A savoir celles qui se créent spontanément. Sincèrement, je suis très réservée à ces rapprochements. Pour être amis avec quelqu’un, je crois qu’il faut bien le connaître. Aussi, suis-je très casanière. Et, les membres de l’ensemble Kotéba peuvent en témoigner. Peut-être que c’est ce qui leur fait dire cela.
Quel est votre avis sur la mésentente qui règne dans le milieu des chanteuses mandingue ?
Je n’ai rien à dire. Parce que moi-même je ne comprends pas pourquoi les gens se battent entre eux.
N’est-ce pas la jalousie ?
Sincèrement, je préfère ne rien dire sur ce sujet. Je pense que chacun est arrivé à la musique pour se faire une place au soleil. Ce n’est pas la peine de jalouser quelqu’un parce qu’il a plus de succès que toi. Si c’est le cas, c’est Dieu qui en a décidé ainsi. S’opposer à cet état de fait, c’est s’opposer à la volonté de Dieu.
A quel besoin répond l’hommage que vous avez rendu au président Gbagbo ?
Avant l’hommage au président Gba?gbo, j’ai fait un titre pour les combattants africains. Il y a eu Soundjata, Kwame N’Krumah, Sékou Touré et Nelson Mandela. Donc si vous écoutez cette chanson et ‘’Humble guerrier’’ (hommage à Gbagbo), c’est une suite logique. Ecoutez, et jugez par vous-même.
Pourquoi l’avoir mis au même rang que les grands combattants africains ?
J’ai exprimé ce que j’ai ressenti. Avec tout ce qui s’est passé. Je pense qu’il le mérite bien.
Que pensez-vous de la polygamie ?
Je voudrais bien ne pas répondre à cette question.
Quels sont les projets de Kandet ?
Avant votre arrivée, je regardais un film sur la vie de Beyoncé. Ce que je désire, c’est atteindre le niveau de cette fille. Je compte tourner un film sur mon parcours. Qui va retracer ma vie. Ce sera un vrai film avec des acteurs et beaucoup d’émotions, non pas un documentaire. Mon souhait, c’est d’être aujourd’hui une star planétaire. Montrer au monde mon savoir-faire.
Kandet a-t-elle les moyens d’une telle entreprise ?
Pas pour le moment. Dieu pourvoira. Car, il existe pour tout le monde et je crois en lui.
Interview réalisée par Sanou Amadou (stagiaire)
Vous n’êtes plus présente sur les scènes nationales. A quoi répond le besoin de se cacher ?
La raison est simple. Je me déplace beaucoup. Mon dernier album est arrivé à point nommé pour booster ma carrière, surtout au plan international. Pour preuve, Kandet est toujours entre deux avions. Et, tous les déplacements s’effectuent dans le cadre de mes activités artistiques et pour des évènements importants.
Doit-on comprendre que vous délaissez l’intérieur du pays au profit de l’extérieur ?
Au plan national, je continue de faire des prestations. Mais, j’admets que je ne suis plus trop présente sur les scènes locales.
Par contre, vous êtes très souvent au Burkina…
Récemment, j’ai été deux fois à Ouagadougou. La première fois, pour un gala organisé dans le cadre de la lutte contre le cancer du sein, dont je suis l’ambassadrice. La seconde fois, j’y suis retournée pour les Koras music awards.
Pourtant, vous n’étiez pas nominée ?
Il m’a été confié la chorégraphie de l’hommage rendu à Michael Jackson. En plus de cela, j’avais à faire une prestation personnelle. J’ai effectué deux passages qui m’ont ouvert de nombreuses portes.
C’est-à-dire ?
Cette édition des Koras Awards a été exceptionnelle. Outre les prestations, j’avais les journalistes internationaux à mes trousses. On m’a surnommée ‘’Janet Jackson’’. Lorsque je faisais la balance, ils étaient tous présents. Même mon entrée sur scène a été minutieusement préparée. Tellement que j’étais débordée, c’est Souleymane Koly, qui s’exprime très bien en anglais, qui s’occupait de la presse. J’étais comme une méga-star.
Comment s’est faite la rencontre avec Ernest Adjovi ?
C’est après le gala sur le cancer du sein qu’il est entré en contact avec moi. Il m’a fait part de son projet pour la cérémonie de remise de prix. Aujourd’hui, je pense avoir évolué en termes de spectacle. Et tout ce que je réalise est grandiose. Un seul spectacle de ce genre me permet d’apprécier le travail abattu. Ce qui me satisfait largement.
On n’a l’impression que vous êtes maintenant portée sur les spectacles…
Je fais aussi bien de grandes mises en scènes que de simples prestations. Mais, il se trouve qu’avec mon dernier album, je réalise des choses extraordinaires. C’est vrai, ce que je fais aujourd’hui va au-delà de mes habitudes. Cela dit, je réponds toujours aux invitations des gens qui me sollicitent et avec qui j’ai de bons rapports. Ce sont des gens qui m’ont beaucoup apporté hier. Qu’on me donne de l’argent ou non, je suis toujours à leurs côtés.
Comment la population burkinabé vous a-t-elle accueillie ?
L’accueil était super ! Les Burkinabè ont été impressionnés. Ils avaient l’habitude de voir mes clips vidéo à la télé. C’était une occasion pour eux de découvrir l’artiste sur scène. Nombreux sont ceux qui m’ont reproché d’être si près et de n’être pas venue à Ouagadougou auparavant.
Comment se comporte votre dernier album sur le marché ?
Très bien malgré la piraterie. Nous avons mis en place une stratégie de vente qui marche bien. Chaque fois que je dois jouer quelque part, je vais avec un lot de CD pour la vente. Comme les gens demandent toujours à avoir l’opus, nous vendons sur place. Imaginez qu’on fasse trois ou quatre spectacles dans le mois, cela devient intéressant d’autant que les disques sont vendus au double du tarif habituel, voire plus. Qu’à cela ne tienne, je pense être capable de mieux faire si la piraterie n’avait pas atteint son degré actuel.
Quel est votre avis sur ce phénomène ?
C’est la plus mauvaise chose qui pouvait arriver aux artistes. Mais, je crois que le problème est en voie de résolution. Nous étions récemment au palais présidentiel pour remercier le chef de l’Etat qui a signé une ordonnance pour y mettre fin. Mais, comme le disent Zongo et Tao : « L’ordonnance a été signée, comment faire pour obtenir les médicaments ? ». C’est une autre question. Il faut mener des actions sur le terrain.
Les policiers doivent-ils se rendre sur les campus universitaires ?
A mon avis, il ne faudrait pas se focaliser sur les étudiants. Ce sont mes amis. Les connaissant, je pense que nous pouvons les approcher, s’asseoir avec eux et discuter du problème. Je sais qu’ils peuvent nous aider à réaliser des avancées.
Quel rôle jouez-vous dans la réalisation des chorégraphies des festivités du cinquantenaire ?
J’ai mon ami Georges Momboye, chargé de la chorégraphie des festivités qui m’a demandé de l’assister. C’est ce que je fais. Je suis son assistante. A ce niveau, je sais qu’il est capable de faire des choses extraordinaires. Et moi, j’aime ce genre de projet. J’aime tout ce qui est surprenant.
En tant qu’assistante, quel rôle vous est assigné?
Je l’aide à monter les spectacles. Je n’encadre pas les danseurs, certes. Mais, je suis toujours auprès de lui pour donner mon avis sur tout ce qu’il propose. En tant que danseuse-chorégraphe.
Pourquoi les répétitions se sont-elles arrêtées ?
Les raisons de l’arrêt sont simples. Il y a eu un décalage au niveau des dates. Comme on n’a pas la date exacte des festivités, on a dû s’arrêter. Et dès qu’on l’aura, on reprendra le travail.
On constate que Kandet, la chorégraphe, danse de moins en moins. Que se passe-t-il ?
Je ne danse pas moins. Au départ, quand je faisais mes chorégraphies, j’étais au cœur des créations. J’y consacrais tout mon temps. Aujourd’hui, Kandet veut être une artiste confirmée et complète. Outre la danse, j’apprends à chanter. J’ai quelqu’un qui s’occupe des chorégraphies. Aussi, disons que la danse est innée chez Kandet. Depuis un moment, je répète de plus en plus même quand il n’y a pas de spectacle en vue.
Votre maternité (mère d’une fille), ne joue-t-elle pas sur votre agilité?
Je ne le pense pas. C’est même le contraire. Ceux qui le pensent, qu’ils me suivent régulièrement et ils comprendront que je suis très active sur scène. Pour le prouver, j’ai un spectacle à la fin du mois, qu’ils viennent le voir.
Il se dit que vous vous mettez à l’écart des autres artistes. Kandet aurait-elle un complexe de supériorité ?
Pour quelqu’un qui ne me connaît pas, oui. Sinon, ceux qui le disent, se trompent. Je leur conseille de m’approcher pour savoir qui je suis réellement.
Peut-être que vous ne créez pas les conditions pour qu’ils vous approchent ?
Qu’ils sachent que je suis très ouverte. Je suis toujours avec mes amis d’enfance. Beaucoup de personnes parlent sans preuves. Toutes mes amitiés datent de l’enfance. Ce que je déteste, ce sont les nouvelles amitiés. A savoir celles qui se créent spontanément. Sincèrement, je suis très réservée à ces rapprochements. Pour être amis avec quelqu’un, je crois qu’il faut bien le connaître. Aussi, suis-je très casanière. Et, les membres de l’ensemble Kotéba peuvent en témoigner. Peut-être que c’est ce qui leur fait dire cela.
Quel est votre avis sur la mésentente qui règne dans le milieu des chanteuses mandingue ?
Je n’ai rien à dire. Parce que moi-même je ne comprends pas pourquoi les gens se battent entre eux.
N’est-ce pas la jalousie ?
Sincèrement, je préfère ne rien dire sur ce sujet. Je pense que chacun est arrivé à la musique pour se faire une place au soleil. Ce n’est pas la peine de jalouser quelqu’un parce qu’il a plus de succès que toi. Si c’est le cas, c’est Dieu qui en a décidé ainsi. S’opposer à cet état de fait, c’est s’opposer à la volonté de Dieu.
A quel besoin répond l’hommage que vous avez rendu au président Gbagbo ?
Avant l’hommage au président Gba?gbo, j’ai fait un titre pour les combattants africains. Il y a eu Soundjata, Kwame N’Krumah, Sékou Touré et Nelson Mandela. Donc si vous écoutez cette chanson et ‘’Humble guerrier’’ (hommage à Gbagbo), c’est une suite logique. Ecoutez, et jugez par vous-même.
Pourquoi l’avoir mis au même rang que les grands combattants africains ?
J’ai exprimé ce que j’ai ressenti. Avec tout ce qui s’est passé. Je pense qu’il le mérite bien.
Que pensez-vous de la polygamie ?
Je voudrais bien ne pas répondre à cette question.
Quels sont les projets de Kandet ?
Avant votre arrivée, je regardais un film sur la vie de Beyoncé. Ce que je désire, c’est atteindre le niveau de cette fille. Je compte tourner un film sur mon parcours. Qui va retracer ma vie. Ce sera un vrai film avec des acteurs et beaucoup d’émotions, non pas un documentaire. Mon souhait, c’est d’être aujourd’hui une star planétaire. Montrer au monde mon savoir-faire.
Kandet a-t-elle les moyens d’une telle entreprise ?
Pas pour le moment. Dieu pourvoira. Car, il existe pour tout le monde et je crois en lui.
Interview réalisée par Sanou Amadou (stagiaire)