Une vie au Félicia : Topo Gigio

Diego Maradona a sous la main un sacré effectif. Des joueurs à la personnalité et au mental de fer. C’est la caractéristique première du joueur argentin .Grâce à la proximité télévisuelle, nous les connaissons bien ces monstres de la défense : Samuel, Heinze, De Michelis, Burdisso ; du milieu : Veron, Rodriguez, Mascherano ; de l’attaque : Tevez, Messi, Milito, Agüero, Higuain. Excusez du peu ! La bataille pathétique du samedi 10 Juin 2006 est encore vive dans nos mémoires. La fougue et la jeunesse des Ivoiriens n’avaient pas suffi à renverser la solide hiérarchie. La «force » traditionnelle de ce maillot Albiceleste (blanc et bleu ciel d’après les couleurs du drapeau national argentin) était trop forte. Les coéquipiers du « patron » Juan Roman Riquelme surent rester patients, pour s’en sortir à l’usure, toujours avec le métier (2-1). Cette fois, la surprise est de taille. On apprend que Juan Roman Riquelme ne sera pas là. «Tant que Maradona sera sélectionneur, je ne reviendrais pas en sélection. Nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes. C’est clair que nous ne pouvons pas travailler ensemble». Maradona non plus n’aime pas « Topo Gigio » (surnom argentin de Riquelme emprunté à une petite souris d’un dessin animé). Sans le révéler ouvertement. La vraie raison, c’est que les éditorialistes argentins proches de la philosophie de Peckermann (le Wenger argentin) avaient osé comparer Topo Gigio à El Pibe d’oro, l’intrépide. Trop irrévérencieux pour être toléré ! Ce n’est donc pas à cause de la célèbre Luli Fernandez, la compagne d’un de ses partenaires à Boca Juniors, qu’il aurait tenté de séduire « à la John Terry »...Juste une question d’ego .En réalité, sur ces affaires de discipline, Maradona est plutôt conciliant. Il y a 48 h, il sélectionne un invité-surprise dans sa liste des 23. Il s’appelle Ariel Garcé. Rarement utilisé en équipe d‘Argentine, ce joueur de bientôt 31 ans porte les couleurs du club argentin de Colon. Il avait été rappelé pour le match amical contre Haïti (4-0) il y a deux semaines. Ariel Garcé avait défrayé la chronique fin 2005 en étant contrôlé positif à un dérivé de la cocaïne, ce qui lui avait valu une suspension de six mois. Alors Maradona ? Plus conciliant avec les affaires de cocaïne qu’avec les affaires de femmes ?

La chronique de Nasser EL FADEL

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