Depuis quelques mois, la population de Jacqueville attend impatiemment la construction du pont qui permettra aux automobilistes de relier facilement la ville, entourée par la lagune. Pour leur donner une assurance, Dagobert Banzio, le ministre des Infrastructures économiques, s’est rendu sur le terrain, samedi, pour constater le début des travaux.
Dans 24 mois, le pont de Jacqueville devrait être fin prêt. Si rien ne bloque, ce sera adieu le bac, en 2012. Ce samedi, sur les rivages de la lagune ondulée par le vent, cette assurance de Dagobert Banzio donne le sourire aux lèvres. Quelques habitants ont été déguerpis des abords de l’étendue d’eau, depuis des mois et leur dédommagement est en cours. Un quai provisoire a été créé pour ne pas gêner l’activité du quai existant qui est juste à une cinquantaine de mètres du chantier de construction du pont et continue son fonctionnement normal. Sur le terrain, on peut voir, de l’autre côté de l’eau, les premières maisons de N’Djem (bourgade situé à 15km de Jacqueville). Il faut exactement un pont de 570 mètres pour rélier les deux bords, selon M. Tah, le directeur de la société Arab contractors, chargée d’effectuer cet ouvrage. Ses grosses machines sont en activité, dans la boue, au bord de la lagune. Un gerbeur avec une longue fourche, des foreuses, des bulldozers, etc. Plusieurs véroles sont stockées par endroits. Ce sont de gros tubes noirs qui vont être enfoncés dans l’eau pour extraire le sable et être ensuite remplis de béton. Ces véroles longues, chacune de 12 mètres, contribueront à élever les pieux du pont. Il y en a 32 sur le chantier, selon M. Tah. 54 autres véroles sont à la Carena et seront bientôt acheminées sur le chantier. En gros, ajoute Chérif Wakkad, directeur de la mission de contrôle, tout est en place sur le terrain pour commencer les travaux. Cette phase d’installation du matériel qui a débuté le 1er août 2009 est achevée à 100%. Elle constitue 20% des travaux. Dès la semaine prochaine, les fouilles vont débuter, rassure-t-il. Ce seront alors le début des véritables travaux pour ce pont de 570 mètres. Il sera un ouvrage de 15 travées et de 16 appuis avec une largeur de 10 mètres, qui sera naturellement constituée d’une voirie et d’un trottoir. Le pont sera en béton précontraint. Les bateaux pourront passer en-dessous. Il faut espérer, selon les responsables de la société Arab contractors, que rien ne vienne retarder les choses. Quand on sait que la phase d’installation initialement, prévue pour 4 mois, a pris plus de temps. Sur ce point, le responsable d’Arab contractors signale la lenteur des bailleurs de fonds dans le décaissement de l’argent. Une situation qu’il gère difficilement. « J’essaye de me dépasser. Je pousse », a expliqué M. Tah, au ministre. Il demande donc l’aide de l’Etat à ce niveau. Dagobert Banzio a rassuré ses hôtes que tout est mis en place pour que le pont respecte le délai de 24 mois. Il coûtera 18 milliards de Fcfa. Pour le moment, seulement 3,6 milliards ont été décaissés. Toutefois, le ministre a noté qu’on ne peut forcer la main aux partenaires. Ce sont la Banque Ouest africaine de développement (Boad) qui supporte 33% du financement, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) qui finance également le projet à hauteur de 33%. À côté de ces deux banques, il y a l’Organisateur des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui s’occupe de 27% des 18 milliards de Fca, enfin, l’Etat lui-même qui supporte seulement 5%. Et il est représenté par l’Agence de gestion des routes (Ageroute). Ce sera un pont à péages pour le rentabiliser. Ce qui ne devrait pas poser de problème aux automobilistes, selon le ministre, du moment que ceux-ci payent déjà le bac pour rejoindre Jacqueville. Reste à savoir si cela va contenter les conducteurs du bac qui devront se trouver un autre job.
Raphaël Tanoh
Dans 24 mois, le pont de Jacqueville devrait être fin prêt. Si rien ne bloque, ce sera adieu le bac, en 2012. Ce samedi, sur les rivages de la lagune ondulée par le vent, cette assurance de Dagobert Banzio donne le sourire aux lèvres. Quelques habitants ont été déguerpis des abords de l’étendue d’eau, depuis des mois et leur dédommagement est en cours. Un quai provisoire a été créé pour ne pas gêner l’activité du quai existant qui est juste à une cinquantaine de mètres du chantier de construction du pont et continue son fonctionnement normal. Sur le terrain, on peut voir, de l’autre côté de l’eau, les premières maisons de N’Djem (bourgade situé à 15km de Jacqueville). Il faut exactement un pont de 570 mètres pour rélier les deux bords, selon M. Tah, le directeur de la société Arab contractors, chargée d’effectuer cet ouvrage. Ses grosses machines sont en activité, dans la boue, au bord de la lagune. Un gerbeur avec une longue fourche, des foreuses, des bulldozers, etc. Plusieurs véroles sont stockées par endroits. Ce sont de gros tubes noirs qui vont être enfoncés dans l’eau pour extraire le sable et être ensuite remplis de béton. Ces véroles longues, chacune de 12 mètres, contribueront à élever les pieux du pont. Il y en a 32 sur le chantier, selon M. Tah. 54 autres véroles sont à la Carena et seront bientôt acheminées sur le chantier. En gros, ajoute Chérif Wakkad, directeur de la mission de contrôle, tout est en place sur le terrain pour commencer les travaux. Cette phase d’installation du matériel qui a débuté le 1er août 2009 est achevée à 100%. Elle constitue 20% des travaux. Dès la semaine prochaine, les fouilles vont débuter, rassure-t-il. Ce seront alors le début des véritables travaux pour ce pont de 570 mètres. Il sera un ouvrage de 15 travées et de 16 appuis avec une largeur de 10 mètres, qui sera naturellement constituée d’une voirie et d’un trottoir. Le pont sera en béton précontraint. Les bateaux pourront passer en-dessous. Il faut espérer, selon les responsables de la société Arab contractors, que rien ne vienne retarder les choses. Quand on sait que la phase d’installation initialement, prévue pour 4 mois, a pris plus de temps. Sur ce point, le responsable d’Arab contractors signale la lenteur des bailleurs de fonds dans le décaissement de l’argent. Une situation qu’il gère difficilement. « J’essaye de me dépasser. Je pousse », a expliqué M. Tah, au ministre. Il demande donc l’aide de l’Etat à ce niveau. Dagobert Banzio a rassuré ses hôtes que tout est mis en place pour que le pont respecte le délai de 24 mois. Il coûtera 18 milliards de Fcfa. Pour le moment, seulement 3,6 milliards ont été décaissés. Toutefois, le ministre a noté qu’on ne peut forcer la main aux partenaires. Ce sont la Banque Ouest africaine de développement (Boad) qui supporte 33% du financement, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) qui finance également le projet à hauteur de 33%. À côté de ces deux banques, il y a l’Organisateur des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui s’occupe de 27% des 18 milliards de Fca, enfin, l’Etat lui-même qui supporte seulement 5%. Et il est représenté par l’Agence de gestion des routes (Ageroute). Ce sera un pont à péages pour le rentabiliser. Ce qui ne devrait pas poser de problème aux automobilistes, selon le ministre, du moment que ceux-ci payent déjà le bac pour rejoindre Jacqueville. Reste à savoir si cela va contenter les conducteurs du bac qui devront se trouver un autre job.
Raphaël Tanoh
