Bouraïma Koné, connu sous le pseudonyme de Bouraïma Krouni ou Torchni du fait de sa petite taille, est un redoutable criminel. Il a réussi à s’échapper après avoir poignardé mortellement son voisin de quartier Fofana Siaka qui a succombé des suites de ses blessures. Les faits remontent au lundi dernier à 6 heures du matin. Selon Koné Hamed, un témoin des faits, « l’homme (le criminel) qui venait de passer quelque temps avec eux sans dire mot est descendu vers le pont piéton. Quelques minutes après nous entendîmes des cris de détresse d’une jeune fille qui criait au secours. Nous nous sommes rendus précipitamment sur le pont et nous avons trouvé Krouni en train d’agresser une jeune fille. Lorsque nous nous sommes approchés, il avait déjà pris le téléphone portable de la petite plus de l’argent. L’un d’entre nous tenait à la main un bâton et nous autres n’avions rien en main. Le bandit menace en ces mots «Bâtard là si tu t’approches je vais te tuer, tu vas comprendre ». Fofana Siaka qui s’est montré plus courageux, a foncé sur le quidam pour le désarmer. Après avoir arraché son premier couteau nous n’avions pas pensé que l’homme avait un second poignard dont il s’en sert. Tout d’un coup Siaka reçoit un premier coup de poignard à l’épaule, puis un second dans l’abdomen et un autre aux côtes. Krouni prend alors la fuite sans être rattrapé », explique notre témoin. Transporté d’urgence au Centre hospitalier régional (Chr) de Man le blessé a succombé sans avoir reçu les premiers soins. Selon d’autres témoignages notamment celui du président des jeunes de Dioulabougou, Sanogo Aboubacar, Bouraïma Krouni n’est pas à son premier acte criminel. « Il a déjà commis un meurtre au marché de Libreville, la plupart des agressions qui ont lieu sur les ponts piétons de Man sont ses faits. Mes soupçons le désignent également quant au meurtre qui a eu lieu le mois dernier sur le pont de Camp Séa où un jeune étudiant qui a obtenu l’année dernière son BTS a été lâchement assassiné, puis jeté dans la rivière Ko », a-t-il indiqué. Un autre jeune qui a requis l’anonymat le tient pour responsable de l’agression sur un agent de la Sodeci au quartier Libreville. Le porte-parole de l’imam central de Man, el hadj Fadiga Drissa, affirme :« lorsque ce jeune homme avait disparu les femmes partaient tranquillement au marché. Mais depuis son retour, c’est la psychose généralisée ». Puis Koné Hamed de renchérir « quand il va en prison tout le monde est tranquille mais dès qu’il recouvre la liberté ce sont des agressions de même nature. Il faut que cela cesse », affirme-t-il. Un autre témoin, cette fois-ci une dame, nous révèle que l’homme a à son actif un cas de viol sur une mineure de 12 ans. La police et la gendarmerie mixte informées ont décidé de tout mettre en œuvre pour retrouver ce scélérat qu’il convient d’appeler « l’assassin sur les ponts ». Les forces de l’ordre comptent sur la bonne collaboration des populations pour appréhender le criminel.
Kindo Ousseny à Man
Kindo Ousseny à Man