Le tribunal des flagrants délits de Gagnoa a condamné Yaméogo Wango, 24 ans et cultivateur à Dignago, dans la sous-préfecture de Guiberoua, à 10 ans d’emprisonnement ferme. Il est accusé d’attentat à la pudeur consommé avec violence sur une mineure de 12 ans. Voici les circonstances du crime telles que racontées par la victime K.A.M dans sa déposition. « Je vendais la viande de brousse en compagnie de ma grande sœur quand le bébé de celle-ci que je portais au dos a fait des selles dans sa couche. On se demandait comment nettoyer le bébé lorsque Wango qui n’habite pas loin de là, vient à passer. Il est même un fidèle client à ma sœur.
Règlement à l’amiable
C’est ainsi qu’elle lui propose de m’accompagner chez lui à domicile pour que je nettoie le nouveau né ». Proposition que Wango accepte. Ainsi dit, ainsi fait. Mais au lieu de laisser K.A.M retourner à son commerce, Wango veut faire payer en nature le service rendu. « Il ferme la porte à double tour et plonge sur moi. Pour m’empêcher de crier, il met sa paume rugueuse sur ma bouche, avant de me violer. J’ai ressenti de vives douleurs au bas-ventre », raconte-t-elle. Accusation que tente de nier le prévenu. « La victime est ma copine et nous sommes déjà sortis à trois reprises. Elle brave le délestage pour me rejoindre nuitamment dans ma chambre. Le jour des faits, c’est elle-même qui est venue se coucher à coté de moi dans le lit après avoir fini de nettoyer le bébé », se défend Wango. «Connais-tu l’âge de celle que tu appelles ta copine ?», interroge le tribunal. «Je ne connais pas son âge mais je sais qu’elle est petite», répond-il. Après le viol, la victime est conduite au centre de santé du village où la sage femme confirme les faits. Idem pour le médecin Sékou Bangoura qui précise dans le certificat médical qu’il y a eu déchirure de l’hymen. Wango est donc confondu et tombe sous le coup de la loi. Pourtant, l’affaire ne devait pas arriver jusqu’à la justice. En effet, les deux parties s’étaient accordées à la régler à l’amiable. La famille du violeur a été sommée de payer la somme de 70 mille francs en guise de dédommagement. Cette somme est remise à la famille de la victime en présence du chef de village en sa qualité de garant moral de toute la communauté villageoise. Les parents de la victime à leur tour remettent le pactole entre les mains du chef de village. Pour quelle raison ? Seule la famille de la mineure le sait.
Elément perturbateur
On croyait l’affaire terminée lorsqu’un élément nouveau vient à perturber le consensus établi entre les différentes parties à savoir la famille de k.a.m et celle de Wango. Il s’agit de l’arrivée du père biologique de la victime. Celui-ci est venu de Divo certainement pour s’enquérir des nouvelles de sa fille. A la fin de son séjour, il est confronté à un problème de transport. C’est ainsi qu’il se déporte chez le chef du village afin que ce dernier lui remette 20 mille francs des 70 mille que la famille lui avait confiés. Contre toute attente, le chef n’est pas solvable. L’argent à lui confié a servi à d’autres fins et ne peut honorer la demande du père. Ce dernier n’arrive pas à s’expliquer l’attitude du chef. Il rentre dans une colère indescriptible et menace de porter au grand jour cette affaire. Malheureusement pour Wango, au lieu du chef, c’est encore lui qui est traduit devant les tribunaux. La suite on la connaît, Wango est écroué. Ainsi par la faute du chef de village, le violeur qui avait trouvé une solution à son problème, est retenu dans les liens de la justice.
Alain Kpapo à Gagnoa
Règlement à l’amiable
C’est ainsi qu’elle lui propose de m’accompagner chez lui à domicile pour que je nettoie le nouveau né ». Proposition que Wango accepte. Ainsi dit, ainsi fait. Mais au lieu de laisser K.A.M retourner à son commerce, Wango veut faire payer en nature le service rendu. « Il ferme la porte à double tour et plonge sur moi. Pour m’empêcher de crier, il met sa paume rugueuse sur ma bouche, avant de me violer. J’ai ressenti de vives douleurs au bas-ventre », raconte-t-elle. Accusation que tente de nier le prévenu. « La victime est ma copine et nous sommes déjà sortis à trois reprises. Elle brave le délestage pour me rejoindre nuitamment dans ma chambre. Le jour des faits, c’est elle-même qui est venue se coucher à coté de moi dans le lit après avoir fini de nettoyer le bébé », se défend Wango. «Connais-tu l’âge de celle que tu appelles ta copine ?», interroge le tribunal. «Je ne connais pas son âge mais je sais qu’elle est petite», répond-il. Après le viol, la victime est conduite au centre de santé du village où la sage femme confirme les faits. Idem pour le médecin Sékou Bangoura qui précise dans le certificat médical qu’il y a eu déchirure de l’hymen. Wango est donc confondu et tombe sous le coup de la loi. Pourtant, l’affaire ne devait pas arriver jusqu’à la justice. En effet, les deux parties s’étaient accordées à la régler à l’amiable. La famille du violeur a été sommée de payer la somme de 70 mille francs en guise de dédommagement. Cette somme est remise à la famille de la victime en présence du chef de village en sa qualité de garant moral de toute la communauté villageoise. Les parents de la victime à leur tour remettent le pactole entre les mains du chef de village. Pour quelle raison ? Seule la famille de la mineure le sait.
Elément perturbateur
On croyait l’affaire terminée lorsqu’un élément nouveau vient à perturber le consensus établi entre les différentes parties à savoir la famille de k.a.m et celle de Wango. Il s’agit de l’arrivée du père biologique de la victime. Celui-ci est venu de Divo certainement pour s’enquérir des nouvelles de sa fille. A la fin de son séjour, il est confronté à un problème de transport. C’est ainsi qu’il se déporte chez le chef du village afin que ce dernier lui remette 20 mille francs des 70 mille que la famille lui avait confiés. Contre toute attente, le chef n’est pas solvable. L’argent à lui confié a servi à d’autres fins et ne peut honorer la demande du père. Ce dernier n’arrive pas à s’expliquer l’attitude du chef. Il rentre dans une colère indescriptible et menace de porter au grand jour cette affaire. Malheureusement pour Wango, au lieu du chef, c’est encore lui qui est traduit devant les tribunaux. La suite on la connaît, Wango est écroué. Ainsi par la faute du chef de village, le violeur qui avait trouvé une solution à son problème, est retenu dans les liens de la justice.
Alain Kpapo à Gagnoa