Pour une banale affaire de monnaie, une dame a failli perdre ses dents. Voici l’histoire. Elle débute le 31 mars à un service de lavage (Yopougon) pour prendre fin au commissariat de police du 6ème arrondissement de Cocody. C’est Mme Todou Jocelyne Sylvie, inspectrice d’orientation de 36 ans qui donne sa version : « Ce matin-là, à 9 h, je me rendais au travail au lycée classique. Pour ce faire, j’ai emprunté un taxi de marque Peugeot, type 205, immatriculé 9856CX 01 en compagnie de plusieurs personnes dont deux dames et un homme à Yopougon (Lavage). Le chauffeur du taxi, Cissé M’baye, a demandé qu’on monte avec la monnaie. Je n’en avais pas tout comme la dame qui était assise devant. Nous avions 1.100 Fcfa. Le monsieur qui parlait la même langue que le conducteur lui a remis 600 Fcfa, le prix du transport.
Une banale histoire de monnaie
Quant à moi, il est descendu pour aller chercher la monnaie. Il a mis du temps et j’ai oublié de réclamer ma monnaie au départ de la gare. C’est en cours de route que je me suis rappelée de mon reliquat. Il m’a répondu qu’il m’a remis ma monnaie. J’ai ouvert mon sac à main pour vérifier et il n’y avait même pas une seule pièce de 500 Fcfa. Son compatriote a même constaté cela aussi. Pour que nous puissions mieux nous entendre, je lui ai demandé de diminuer le volume de son poste. Il s’est énervé et a commencé à hausser le ton. Il m’a dit : est-ce que tu es la seule dans le taxi. Tu es gonflée hein, regardez-moi ça là. Il est descendu du véhicule, moi aussi en réclamant toujours ma monnaie. Puis, il m’a lancé: « je vais te frapper ». Je lui ai demandé ce que j’ai fait pour être frappée. Se retournant, il m’a giflée. Je me suis agrippée à lui pour éviter d’autres coups. Il m’a terrassée et a continué à me battre sur le bitume en me traînant. Mon sac à main, mes chaussures et mes boucles d’oreille ont été projetés pendant que je subissais la rage de sa colère. Ce sont des policiers et autres passagers qui l’ont maîtrisé et conduit au commissariat de police ».
Cissé M’baye, le chauffeur du taxi, livre sa version des faits. Il déclare : « J’ai embarqué quatre personnes dont trois femmes et un homme. Puisque je n’avais pas de monnaie, j’ai précisé que tous ceux qui montent dans le taxi, aient la monnaie exacte. C’est seulement l’homme qui avait la monnaie juste. Le prix du transport est 600 Fcfa. Quand les dames m’ont donné leurs billets, j’ai pris soin de faire la monnaie avec un collègue chauffeur. Avant de démarrer, j’ai remis la monnaie de tout le monde et nous sommes partis. En cours de route, la plaignante m’a demandé de lui donner sa monnaie. Je lui ai dit que je lui avais déjà remis sa monnaie avant de démarrer. Une discussion s’en est donc suivie et au niveau du carrefour du lycée classique, les policiers m’ont arrêté pour un contrôle de routine. Entre-temps, j’avais mis le poste radio en marche. La plaignante m’a demandé en haussant le ton d’éteindre la radio. Je lui ai fait savoir que c’était à cause du seul homme à bord que j’avais mis la radio en marche. Néanmoins j’ai éteint le poste pour la satisfaire. Elle est sortie du taxi après que je lui ai ouvert la portière. Soudain, elle s’approche de moi et me saisit par les cols et m’a dit que j’étais gonflé. Je lui ai demandé de me laisser pour que je puisse répondre à l’appel des policiers. Dans mon dos, elle a enlevé sa chaussure et lorsqu’elle voulait me taper j’ai esquivé le coup et dans son élan, elle est tombée sur le bitume. Elle s’est relevée pour foncer sur moi et m’a mordu à la poitrine. Je ne réagissais pas parce que c’est une femme. Les policiers sont intervenus et m’ont conduit au poste de police ». A la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le 6 avril, la plaignante réitère ses accusations. Elle dit au juge que les coups et blessures occasionnés lui ont causé une incapacité temporaire de travail (Itt) de quinze jours. Selon le certificat médical, les sévices corporels ont entraîné un traumatisme crânien et des contusions cervicales et des hématomes au niveau des membres supérieurs de la victime. Le tribunal, après délibération, a reconnu le prévenu coupable des faits de coups et blessures volontaires. M’baye est envoyé au pénitencier de Yopougon où il restera pour trois mois.
Ouattara Moussa
Une banale histoire de monnaie
Quant à moi, il est descendu pour aller chercher la monnaie. Il a mis du temps et j’ai oublié de réclamer ma monnaie au départ de la gare. C’est en cours de route que je me suis rappelée de mon reliquat. Il m’a répondu qu’il m’a remis ma monnaie. J’ai ouvert mon sac à main pour vérifier et il n’y avait même pas une seule pièce de 500 Fcfa. Son compatriote a même constaté cela aussi. Pour que nous puissions mieux nous entendre, je lui ai demandé de diminuer le volume de son poste. Il s’est énervé et a commencé à hausser le ton. Il m’a dit : est-ce que tu es la seule dans le taxi. Tu es gonflée hein, regardez-moi ça là. Il est descendu du véhicule, moi aussi en réclamant toujours ma monnaie. Puis, il m’a lancé: « je vais te frapper ». Je lui ai demandé ce que j’ai fait pour être frappée. Se retournant, il m’a giflée. Je me suis agrippée à lui pour éviter d’autres coups. Il m’a terrassée et a continué à me battre sur le bitume en me traînant. Mon sac à main, mes chaussures et mes boucles d’oreille ont été projetés pendant que je subissais la rage de sa colère. Ce sont des policiers et autres passagers qui l’ont maîtrisé et conduit au commissariat de police ».
Cissé M’baye, le chauffeur du taxi, livre sa version des faits. Il déclare : « J’ai embarqué quatre personnes dont trois femmes et un homme. Puisque je n’avais pas de monnaie, j’ai précisé que tous ceux qui montent dans le taxi, aient la monnaie exacte. C’est seulement l’homme qui avait la monnaie juste. Le prix du transport est 600 Fcfa. Quand les dames m’ont donné leurs billets, j’ai pris soin de faire la monnaie avec un collègue chauffeur. Avant de démarrer, j’ai remis la monnaie de tout le monde et nous sommes partis. En cours de route, la plaignante m’a demandé de lui donner sa monnaie. Je lui ai dit que je lui avais déjà remis sa monnaie avant de démarrer. Une discussion s’en est donc suivie et au niveau du carrefour du lycée classique, les policiers m’ont arrêté pour un contrôle de routine. Entre-temps, j’avais mis le poste radio en marche. La plaignante m’a demandé en haussant le ton d’éteindre la radio. Je lui ai fait savoir que c’était à cause du seul homme à bord que j’avais mis la radio en marche. Néanmoins j’ai éteint le poste pour la satisfaire. Elle est sortie du taxi après que je lui ai ouvert la portière. Soudain, elle s’approche de moi et me saisit par les cols et m’a dit que j’étais gonflé. Je lui ai demandé de me laisser pour que je puisse répondre à l’appel des policiers. Dans mon dos, elle a enlevé sa chaussure et lorsqu’elle voulait me taper j’ai esquivé le coup et dans son élan, elle est tombée sur le bitume. Elle s’est relevée pour foncer sur moi et m’a mordu à la poitrine. Je ne réagissais pas parce que c’est une femme. Les policiers sont intervenus et m’ont conduit au poste de police ». A la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le 6 avril, la plaignante réitère ses accusations. Elle dit au juge que les coups et blessures occasionnés lui ont causé une incapacité temporaire de travail (Itt) de quinze jours. Selon le certificat médical, les sévices corporels ont entraîné un traumatisme crânien et des contusions cervicales et des hématomes au niveau des membres supérieurs de la victime. Le tribunal, après délibération, a reconnu le prévenu coupable des faits de coups et blessures volontaires. M’baye est envoyé au pénitencier de Yopougon où il restera pour trois mois.
Ouattara Moussa