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Faits Divers Publié le samedi 15 mai 2010 | Nord-Sud

Yamoussoukro / Plantation “Guiglo” : Deux bungalows incendiés, la mairie pointée du doigt

Vers 21 heures, un des gardiens qui était à l’autre bout de l’immense plantation de près de 100 ha, voit des lueurs de flammes. Il appelle ses collègues et, arrivés sur les lieux, ils constatent le sinistre. Les toits en paille des 2 bungalows que construit le district (à travers l’Agropole) sont en feu. Ils appellent les pompiers qui arrivent pour éteindre les dernières langues de feu et constater les dégâts : il n’y a plus aucun toit sur les deux pavillons. Dont l’un était totalement couvert et l’autre en voie d’achèvement. Le tas de paille qui devait servir à le monter a brûlé aussi. « Nous sommes restés impuissants face aux flammes qui heureusement n’ont pas atteint le verger. Seuls les bungalows ont été touchés », se soulage un gardien. Un pompier fait remarquer que ce sont les pluies de ces jours-ci qui ont limité les dégâts. « Si nous avions été en saison sèche, la situation aurait pu être dramatique », ajoute le soldat du feu. C’est avec beaucoup d’amertume que Yao André, l’administrateur de l’Agropole, a vu le fruit de son labeur partir en flamme. « Je ne comprends pas cette manière de faire la politique », a-t-il soupiré, dépité. Non sans rappeler que le 12 mars dernier, le maire de Yamoussoukro avait fait enlever et emporter les lourds portails que le district avait mis pour sécuriser les lieux. En octobre dernier, des agents municipaux sont venus casser, sur le même lieu, une salle de réunion en construction. Au motif que l’espace revenait à la commune selon les vœux du donateur. Ce qui dirige tous les soupçons sur le maire. Surtout que des travailleurs affirment que, jeudi 6 mai dernier, Kouadio Kouamé Bernard, un agent de la mairie, arrivé sur les lieux, s’est écrié : « Tout ça sera brûlé ! », en constatant l’avancée des travaux des bungalows. Ce dernier, interrogé, ne se reconnaît cependant pas dans ces allégations qu’il juge mensongères : « Pourquoi pensez-vous que moi, je puisse mettre le feu à quelque chose bâti par Houphouet-Boigny ? C’est un sacrilège ! Même ivre, je n’irai jamais mettre le feu à ce qui concerne Houphouet-Boigny. Jamais ! Je n’y suis pour rien », s’est-il défendu. En attendant, une enquête est ouverte par la police.

Ousmane Diallo à Yamoussoukro
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