Il est 13h 05. C’est l’heure de l’ultime séparation. Des salves de tirs en air tentent de dissiper la douleur et l’amertume. Mais les mines sont tristes et les sanglots fussent de partout. L’instant est émouvant. L’officier de police le lieutenant Niampo Coumgbo Camille reste sourd aux cris et indifférent aux garde-à-vous que ses collègues lui adressent. Ainsi, Don Camillo de son sobriquet entame le voyage d’adieu, samedi, au cimetière municipal de Williasmville. L’épouse du défunt, Mme Niampo Angélique et ses sept enfants sont inconsolables. Prenant son courage à deux mains, elle lâche d’une voix nouée cette phrase : « Mon mari était un homme calme et véridique. Que le Seigneur t’accepte dans son royaume ». Don Camillo, lieutenant de police en service au commissariat de police du 15ème arrondissement, a été fauché par la mort le 7 avril au Chu de Yopougon sans même qu’il ait véritablement pris fonction. « Il a passé brillamment le concours d’officier de police. Il a été admis en 2006. Après ses années de formation, il est sorti mais il n’a pas eu la chance de prendre fonction à cause de sa maladie. Il souffrait d’une insuffisance rénale. Cela a été un véritable obstacle à sa carrière professionnelle », regrette le lieutenant Gueye Jean, en service au commissariat de police du 27ème arrondissement, un proche du défunt. Signalons que la police nationale, dans son ensemble, a rendu un vibrant hommage au disparu lors de la levée du corps à Ivosep (Treichville). Avant l’inhumation, une messe de requiem a été dite en l’église saint Laurent à Yopougon (Kouté). Selon le prêtre Roberto, ce moment de deuil doit être l’occasion pour chacun d’ouvrir son cœur pour recevoir la bonté de Dieu.
Ouattara Moussa
Ouattara Moussa
