x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Faits Divers Publié le vendredi 14 mai 2010 | Nord-Sud

Attentat à la pudeur : Violée par le domestique du préfet, elle tente d’avorter

Attentat à la pudeur et tentative d’avortement. Voici les deux chefs d’accusation retenus contre Bamba Vazoumana, 41ans et agent de maison chez une haute autorité de la ville. Son co-prévenu, lui, se nomme Soropogni Pépé, infirmier dans une clinique privée et âgé de 47 ans. Ce dernier est poursuivi pour tentative d’avortement. Le premier cité voulait à tout prix devenir le gendre de son patron. Aussi courtise-t-il assidûment la fille de son employeur. « Bamba m’a fait des avances que j’ai refusées. C’est alors qu’il a menacé de me faire du mal. Finalement, j’ai accepté et nous sommes sorties », relate la jeune fille de 15 ans dans ses déclarations lues à la barre. Les deux tourtereaux filaient le parfait amour à l’insu du maître de maison. Mais comme les murs ont des oreilles, celui-ci en eut vent. Suspectant donc Bamba d’entretenir des relations coupables avec sa fille, il le met en garde. Mais l’employé reste sourd aux propos de son maître. Discrètement, ils continuent de s’amouracher jusqu’au jour où cette grossesse vient dévoiler leur liaison souterraine. Bamba n’a plus d’autre solution que l’avortement. «Quand la grossesse est survenue, il m’a suggéré de me faire avorter dans une clinique de la place», a-t-elle consigné dans ses déclarations. La clinique en question est celle de Soropogni. «A la clinique, on nous a confirmé que c’était un début de grossesse. Pour l’évacuer, le patron des lieux a exigé la somme de 15 mille francs », a dit la mineure. N’ayant pas assez de moyens, Bamba se propose d’effectuer un voyage dans la capitale économique au motif de réunir la somme nécessaire pour réaliser sa sale besogne. Attitude tout de même curieuse pour un homme qui, dès le début, faisait croire à sa dulcinée qu’il voulait un enfant d’elle. Le voyage n’a pas été fructueux. Il entreprend de la faire avorter par des moyens peu recommandables. Breuvage de couleur bleue, de l’eau de mer à imbiber dans du coton et à introduire dans l’appareil génital, et divers autres objets constituent les remèdes que la perquisition menée au domicile de Bamba, a saisis. «Ces objets ne servent nullement à faire l’avortement. Je les utilise dans le cadre de mon travail », réplique-t-il quand le tribunal lui demande l’usage de son matériel hétéroclite. Puis il poursuit « je reconnais avoir enceinté mademoiselle x, mais loin de moi l’idée de la faire avorter », déclare-t-il la main sur le cœur. Quant au co-prévenu, il réfute son implication dans la tentative d’avortement. «Je n’ai jamais reçu Bamba et mademoiselle x dans ma clinique, encore moins me reconnaître dans les propos selon lesquels j’aurai exigé la somme de 15 mille francs pour mettre fin à une vie » se défend l’infirmier. Ainsi, chacun des prévenus refuse d’endosser la responsabilité de la tentative d’avortement. Seule la présence physique du témoin c’est-à-dire la victime à la barre pouvait être un gage pour la manifestation de la vérité. Par ailleurs dans le dossier de la partie plaignante ne figure pas d’acte attestant que la victime est mineure. Qu’est-ce qui prouve qu’elle est effectivement mineure ? S’interroge-t-on. Le tribunal, après avoir constaté que le dossier a été mal ficelé, en a tiré les conséquences. Bamba Vazoumana et Soropogni sont déclarés non coupables puis relaxés.

Alain Kpapo à Gagnoa
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ