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Faits Divers Publié le samedi 15 mai 2010 | Nord-Sud

N’Dri Apollinaire : “Je vais porter plainte… Trop c’est trop”

Le 13 mai dernier, c’est un N’Dri Apollinaire en colère qui a entretenu la presse sur les lieux de l’incendie qui a ravagé les deux bungalows en réhabilitation dans la plantation d’Etat de Guiglo. « C’est la tristesse, c’est la désolation, c’est de la méchanceté ! Je dis bien c’est de la méchanceté ! A l’époque, le président Houphouet-Boigny nous a prévenus contre des mauvais sentiments. Aujourd’hui, nous sommes en train de vivre ces mauvais sentiments et malheureusement, à Yamoussoukro», a constaté, amer, le gouverneur du district. Et N’Dri Apollinaire de clamer, excédé : « A partir de cet instant, je prends mes responsabilités ! Je mets en garde quiconque viendra encore ici pour se comporter en bandit qu’il me trouvera sur son chemin ». Il faut dire qu’en plus de la lettre du 29 juin 2004, signé du ministre Amadou Gon Coulibaly, alors ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, le district vient de recevoir un décret présidentiel qui lui cède les lieux. C’est le ‘’Décret n°2010-54 du 12 avril 2010 portant autorisation de cession, à titre gratuit, au district de Yamoussoukro, des plantations d’Etat situées dans le ressort territorial de cette collectivité territoriale’’. La plantation de Toumbokro, le jardin d’Etat Guiglo auxquels s’ajoute désormais la cocoteraie qui se trouve sur la route de Sinfra. « Je n’ai jamais pensé que se réclamant houphouetistes, qu’on vienne brûler ce que Houphouet-Boigny a laissé sur la terre des hommes avant de partir pour l’au-delà ». Aussi, assène-t-il, « à la suite de ce vandalisme sans nom, je vais porter plainte…parce que trop, c’est trop ! ». Et le gouverneur de rappeler que le sabotage a débuté en octobre 2009. « Nous avions construit un appatam de 200 places. Le maire Kouakou Gnrangbé est venu sur ce site et l’a fait démolir. Ils ont abattu des arbres plus que centenaires ; ils ont coupé des kolatiers… Nous avons mis des portails pour sécuriser les lieux. Les mêmes qui sont venus détruire l’appatam sont venus enlever les portails qui se trouvent actuellement dans le garage de la mairie ! » Or, il n’y a pas longtemps, il n’a vu aucun inconvénient à ce que le maire vienne fêter ‘’Paquinou’’ à Guiglo. Malgré cela, affirme-t-il, « à la veille de leur cérémonie, ils sont venus dormir ici armés. Le lendemain, un gardien de Guiglo appelle André (le directeur de l’Agropole, ndlr) pour l’informer qu’un élément de la mairie du nom de Kouadio Bernard Angossè a déclaré ‘’Maintenant, on a fini notre cérémonie, le reste suivra…’’ Pis, le jeudi qui a précédé l’incendie, le même Kouadio Bernard aurait dit au gardien « on va brûler tout ça ! ». N’Dri Apollinaire regrette que « Ceux qui doivent faire en sorte qu’il y ait la paix entre nous, cadres de Yamoussoukro, ce sont eux qui mettent le feu ! Je le dis et j’assume ! Le ministre Jean Konan Banny a été maire ici. Il vient s’asseoir dans ce cadre pour dire que Guiglo revient à la mairie ! » Or, explique le gouverneur du district, le 21 juillet 1977, le président Houphouet-Boigny avait cédé ses plantations à l’Etat de Côte d’Ivoire. A la suite de cette déclaration du président, c’est le ministère de l’Agriculture qui avait pris la relève pour l’entretien, la gestion et l’exploitation de ces plantations. A cette époque, il n’y avait ni mairie, ni district. Ensuite, soutient-il, de 1980 jusqu’à la mort du président en 1993, ni le maire Kouadio Kouakou Martin ni Jean Konan Banny n’ont géré Guiglo encore moins payé les employés. « De 2000 jusqu’aujourd’hui, c’est Kouakou Gnrangbé Jean qui est maire ! Qu’il nous sorte les états à partir desquels il payait les ouvriers. Aucun maire, de 1980 jusqu’à ce jour, n’a payé une machette pour les plantations de Guiglo ! » affirme le gouverneur pour qui le débat est désormais clos sur ce sujet. Et dès ce jour, il a entrepris de déblayer tout autour de Guiglo pour mieux sécuriser le site. Et, ajoute-t-il, « faire une ceinture pare-feu de telle sorte que ce genre de sinistre n’arrive plus ». En plus, des vigiles seront engagés pour venir en appoint aux gardiens et aux manœuvres travaillant sur le site.

Ousmane Diallo à Yamoussoukro
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