L’histoire se déroule à Cocody. Diallo Mamadou a creusé un caniveau devant la cour de sa voisine, appelons-là Alice, pour évacuer l’eau de ruissellement qui stagnait devant sa porte. Mais l’entreprise n’a pas été du goût de celle-ci qui a essayé de boucher la fosse. Mal lui en a pris.
-Monsieur Diallo jetait n’importe quoi dans le caniveau. Quand il égorge ses moutons, il verse le sang la dedans et cela nous dérangeait, se plaint la dame à la barre qui porte plainte pour coups et blessures.
-Quand nous avons voulu boucher le caniveau, il nous a dit que s’il nous tue, ça n’ira nulle part, parce qu’il a tué beaucoup de gens, explique l’une des deux filles d’Alice qui ont été aussi battues par Diallo. Elles sont toutes à la barre.
Le juge demande aux femmes d’expliquer comment la bagarre a éclaté. Explication de la maman :
-Monsieur Diallo a plaqué ma fille contre le mur, quand elle a voulu boucher le caniveau. Ensuite, il a écarté ses bras. Je suis venue pour l’aider, il m’a donné un coup de pied, je suis tombée.
Dans la salle, le public s’exclame : han ! À côté, les bras croisés, Diallo sourit. C’est un homme bien bâti, dans la quarantaine. Mais l’explication n’est pas terminée :
-Je suis arrivée, ajoute l’une des filles de la dame (appelons-là Ami). Il m’a donné un coup de poing, il s’est assis sur moi et a commencé à me rouer de coups.
La juge est surprise :
-Où étaient donc les voisins ?
-Quand les voisins venaient monsieur Diallo était sur nous, explique la mère.
L’avocat de Diallo note qu’Ami raconte une autre version des faits.
-Pas du tout, explique la juge qui est vigilante. Monsieur Diallo avait fini avec la maman et les sœurs quand l’autre sœur arrivait.
Oh ! le mot ! Des rires partent de la salle.
Après on donne la parole à Diallo. Il explique que ce sont les femmes qui l’ont frappé en premier et il a lui-même porté plainte pour coups et blessures.
-Quand elles me frappaient, ma fille a crié : ils sont en train de frapper papa, explique-t-il.
Cette affaire est loin d’être terminée. Elle a été renvoyée.
Une sélection de Raphaël Tanoh
-Monsieur Diallo jetait n’importe quoi dans le caniveau. Quand il égorge ses moutons, il verse le sang la dedans et cela nous dérangeait, se plaint la dame à la barre qui porte plainte pour coups et blessures.
-Quand nous avons voulu boucher le caniveau, il nous a dit que s’il nous tue, ça n’ira nulle part, parce qu’il a tué beaucoup de gens, explique l’une des deux filles d’Alice qui ont été aussi battues par Diallo. Elles sont toutes à la barre.
Le juge demande aux femmes d’expliquer comment la bagarre a éclaté. Explication de la maman :
-Monsieur Diallo a plaqué ma fille contre le mur, quand elle a voulu boucher le caniveau. Ensuite, il a écarté ses bras. Je suis venue pour l’aider, il m’a donné un coup de pied, je suis tombée.
Dans la salle, le public s’exclame : han ! À côté, les bras croisés, Diallo sourit. C’est un homme bien bâti, dans la quarantaine. Mais l’explication n’est pas terminée :
-Je suis arrivée, ajoute l’une des filles de la dame (appelons-là Ami). Il m’a donné un coup de poing, il s’est assis sur moi et a commencé à me rouer de coups.
La juge est surprise :
-Où étaient donc les voisins ?
-Quand les voisins venaient monsieur Diallo était sur nous, explique la mère.
L’avocat de Diallo note qu’Ami raconte une autre version des faits.
-Pas du tout, explique la juge qui est vigilante. Monsieur Diallo avait fini avec la maman et les sœurs quand l’autre sœur arrivait.
Oh ! le mot ! Des rires partent de la salle.
Après on donne la parole à Diallo. Il explique que ce sont les femmes qui l’ont frappé en premier et il a lui-même porté plainte pour coups et blessures.
-Quand elles me frappaient, ma fille a crié : ils sont en train de frapper papa, explique-t-il.
Cette affaire est loin d’être terminée. Elle a été renvoyée.
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