Désormais les braqueurs du secteur du grand marché de Man réfléchiront par deux fois avant de mener une quelconque opération dans ce secteur stratégique de la ville. Dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 mai 2010, des individus profitant de l’obscurité occasionnée par le délestage ont investi le marché pour cambrioler un magasin de vente de téléphones portables et accessoires. A l’aide d’une hache, les quidams sont parvenus à ouvrir une brèche dans le mur du magasin appartenant à Cissé Karim. Il était 0 heure 35 mn lorsque des éléments des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) commis à la garde du marché en pleine patrouille ont entendu des bruits. Ceux-ci s’approchent et constatent la présence d’individus suspects. «Qui est là ?», demande le chef de poste. Les autres membres de la bande prennent la fuite laissant une demoiselle âgée d’environ 20 ans à l’intérieure du magasin. « Celui qui s’approche je tire sur lui » menace-t-elle. C’est mal connaître les éléments des FaFn qui n’ont pas hésité à ouvrir le feu en direction de la voleuse du marché. Après une rafale à la Kalachnikov, les agent de sécurité constatent un silence radio et s’approchent du magasin. Que découvrent-ils ? Une jeune fille atteinte par balle à la hanche gauche et morte sur la marchandise de Cissé Karim. Elle n’a pas été identifiée, parce qu’elle ne possédait aucune pièce sur elle. Et personne ne l’a reconnue afin de l’identifier. Dans la matinée de mercredi un détachement de la police mixte du Centre ce commandement intégré (Cci) conduit par le commissaire adjoint Ouattara Sawarazié est arrivé sur les lieux pour faire le constat d’usage avant d’autoriser le transfert du corps à la morgue de Man. L’adjudant Moses, un des responsables militaires de FaFn qui était sur les lieux, a indiqué que son mouvement, depuis la reprise du délestage du courant électrique, a renforcé les patrouilles dans la ville. Et les forces nouvelles ne sont plus prêtes à tolérer un cas de braquage dans leurs zones depuis que deux de leurs éléments ont perdu la vie dans un braquage. «Dites à vos enfants qui ne veulent pas travailler et qui passent leur temps à braquer d’arrêter, sinon ils connaîtront le même sort. Et, sachez qu’à partir de cet instant nous sommes à la tâche pour retrouver les autres membres de la bande», a-t-il martelé.
Kindo Ousseny à Man
Kindo Ousseny à Man