Déguerpissement de la Sorbonne - Ce que le maire Benjo et les chefs de quartiers du Plateau préparent

Après l’échec de la deuxième tentative de déguerpissement de la Sorbonne, le maire qui vient de recevoir le soutien des chefs de quartiers et des populations de sa commune préparent la riposte.

La population du Plateau s’est rendue hier mercredi à la mairie pour apporter son soutien au premier magistrat de cette commune, Akossi Benjo. Les différentes couches sociales vivant dans la commune étaient toutes représentées. Le porte-parole des chefs des quartiers du Plateau, Gnamien Antoine, a réitéré le soutien de la chefferie au maire afin que cet endroit (Ndrl : La Sorbonne) soit complément assaini. « Les chefs des quartiers sont mobilisés derrières vous pour assainir l’espace de la Sorbonne car cet endroit cache des armes… », a-t-il révélé. La présidente des femmes du Plateau, Adja Mariam Fatiga, a souhaité que la Sorbonne soit déguerpie pour redonner au Plateau, son image de quartier des affaires et du prestige. Elle a par ailleurs révélé que l’ensemble des femmes riveraines sont déterminées à aider les actions que mènent la mairie pour déguerpir les sorbonnards de cet espace. « La sorbonne nuit gravement à notre santé. Il faut que ce lieu soit assaini et amélioré », a conclu Adja Mariam. Le sécretaire général des syndicats de la mairie, Nicolas Eloi, a recommandé que l’assaut final soit lancé ce matin. « L’Administration municipale sera fermée car la Sorbonne sera effectivement déguerpie ce matin. J’annonce que jusqu’à 16 heures, la population abidjanaise retrouvera ce lieu à nouveau assaini », a-t-il promis. Dans son adresse, le maire de la commune du Plateau, Akossi Benjo, a demandé à la population et à l’ensemble des agents de la mairie de surseoir à cette offensive jusqu'à la fin des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement. «Le ministre de l’Intérieur m’a demandé d’attendre le terme des assises de la Bad. Restez à l’écoute et attendez ma décision », a-t-il conseillé à ses administrés. Le maire a ajouté qu’il ne peut pas exister deux poids deux mesures dans la gestion de la décision du gouvernement d’assainir la Ville d’Abidjan. « A Cocody, la mairie aménage aux abords des routes sans difficultés. Et pourquoi, au Plateau, on empêche d’appliquer notre programme ?», a-t-il déploré. Toutefois, il s’est indigné de l’indifférence de la Police nationale face cette situation.

Benjamin Soro