Le vendredi 21 mai dernier, la Cie (Compagnie ivoirienne d’électricité) a réuni les préfets à Yamoussoukro pour leur expliquer le délestage que subissent les populations. Afin qu’ainsi outillés, les administrateurs civils puissent sensibiliser leurs administrés et éviter les casses que subit la société depuis quelque temps. Aux dires de M. Mathias Kouassi, secrétaire général de la Cie, la fin du délestage est pour bientôt. « Avec les efforts faits par le gouvernement. Notamment avec la mise en place du groupe d’Agreco qui va monter en puissance pour atteindre les 70 MW, et avec la fin de l’entretien du groupe de la Ciprel (la TAG 8) qui va faire 111MW. Nous disons qu’à la fin du mois de mai, normalement, nous devons sortir de cette difficile situation », a-t-il annoncé. Toutefois, précise le Sg, il n’est pas impossible que se présentent localement quelques pannes, comme d’habitude. Aussi souhaite-t-il que les Ivoiriens sachent que la compagnie travaille au retour à la normalité. Et surtout, qu’en cette période de vaches maigres, ils évitent de s’attaquer à la Cie. Parce que ce faisant « on ne permet pas de procéder à la réparation dans la sérénité. Ce qui peut prolonger la souffrance de ces mêmes populations qui, dans la colère, croient régler la question, en cassant tout», soutient Mathias Kouassi alors que la Cie n’a que la charge de la gestion de l’électricité. Pour lui, si la panne de la centrale d’Azito en février dernier est la cause immédiate de cette vilaine situation, le fait de ne pas acquérir une autre centrale depuis 1999 en est la cause réelle. « Au moment du délestage, la puissance totale installée en Côte d’Ivoire était de 1210 MW avec une production disponible de 859 MW. Or, la demande nationale qui ne cesse de croître, est à la pointe de 876 MW. Ce qui donne déjà un manque de 17 MW pour l’alimentation totale de la Côte d’Ivoire. Et c’est dans ce contexte que le groupe de production d’Azito de 150 MW tombe en panne, cumulant du coup le manque à 167 MW », a-t-il indiqué. Il a aussi expliqué que la centrale d’Azito a bien été réparée à la mi-mars. Et que la poursuite du délestage, après l’accalmie constatée donc entre le 18 mars et le 8 avril, est due à la nécessité d’entretenir les autres centres de production.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
