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Politique Publié le vendredi 28 mai 2010 | Notre Voie

Les causeries du vendredi du député Sokouri - Sokouri Bohui à propos de “La passion de ouattara pour son peuple” paru dans Le Patriote du samedi 22 mai

“L’auteur de la guerre ne peut avoir la passion du peuple” Dans le cadre de ses causeries du vendredi, le député Martin Sokouri Bohui répond aux journaux du Rdr qui disent qu’Alassane Ouattara a la passion du peuple. Pour lui, le président du Rdr est plutôt le bourreau du peuple de Côte d’Ivoire. Notre Voie : Les travaux des assemblées annuelles de la Bad ont effectivement débuté, hier jeudi 27 mai 2010, à l’Hôtel Ivoire. Comment le Fpi a-t-il accueilli la tenue de ses travaux en terre ivoirienne? Martin Sokouri Bohui : La tenue des assemblées annuelles de la Bad en terre ivoirienne est un évènement de haute portée historique que le Fpi salue. En effet, nous savons que des gens se sont battus pour que ces Assemblées n’aient pas lieu dans notre pays. Ils ont, pour ce faire dressé des embûches pour empêcher leur tenue. Mais le président Gbagbo, avec son génie politique, a tout mis en œuvre pour dégager tous les obstacles. Guidé par le seul intérêt de la Côte d’ivoire, il s’est déplacé en personne chez Bédié et Ouattara pour les convaincre de l’intérêt que revêt la tenue de ces assises pour la Côte d’Ivoire. C’est ainsi qu’il a obtenu d’eux le report de la “marche insurrectionnelle”, selon les propres termes de Bédié, qui était prévue pour se tenir le 15 mai 2010. C’est donc la victoire du président Gbagbo, initiateur du dialogue direct, et de tous ceux qui se sont battus avec lui pour que la Côte d’Ivoire retrouve le chemin de la paix sur ceux qui pensent que la Côte d’Ivoire ne doit exister que s’ils sont au pouvoir. En d’autres termes, c’est la victoire de ceux qui tirent l’Afrique vers le haut sur ceux qui tire l’Afrique vers le bas. C’est également un évènement historique parce qu’il a battu le record de participations. On compte près de 3000 participants. En choisissant la Côte d’Ivoire pour la tenue de ses assemblées annuelles avec un si grand nombre de participants, la communauté financière internationale montre que la Côte d’Ivoire n’est pas si infréquentable comme certains voudraient le faire croire, mais c’est également la reconnaissance des efforts faits par le président Gbagbo pour ramener la paix définitive dans notre pays. J’invite donc les opposants à abandonner définitivement la voie de la violence et à s’inscrire résolument dans la recherche de la paix en utilisant les moyens légaux de protestation que confère la démocratie. Car, au-delà des assises des assemblées annuelles, l’objectif visé, c’est le retour définitif de la Bad dans notre pays. Je félicite donc la Bad et son président qui, en décidant de tenir les assises des assemblées annuelles en Côte d’Ivoire, a fait le choix de ramener la banque à son siège en terre ivoirienne et nous encourage, par la même occasion, à aller rapidement au bout du processus de paix engagé depuis la signature de l’Apo. N.V. : Est-ce que vous ne prêchez pas dans le désert, parce que pour n’avoir pas pu empêcher la tenue des assises de la Bad, les journaux proches de l’opposition tentent de ternir l’image du pays pendant qu’elles se tiennent ? M.S.B. : Ce n’est pas nouveau. Depuis qu’ils ont perdu le pouvoir, ces opposants, qui pensent que la Côte d’Ivoire ne doit exister que s’ils sont au pouvoir, ont toujours dénigré leur propre pays. Mais, malgré tout cela, la Bad a décidé de tenir ses assemblées annuelles en terre ivoirienne. Mais ce que je peux dire, c’est que leurs écrits ne sont que des pleurs pour des gens qui n’ont pu réussir leur projet diabolique d’empêcher la Bad de tenir ses assises en Côte d’Ivoire. Maintenant que la Bad est là avec près de 3000 participants, les participants ont l’occasion de faire la différence entre les faits qu’ils vivent et ce qu’écrivent les journaux de l’opposition. Ces journaux ont pour habitude de dire des contrevérités sur la Côte d’Ivoire et même des invectives sur le président de la République sans être inquiétés. Ils disent à longueur de journée que le régime est dictatorial, alors qu’aucun journaliste n’est en prison. Or, tout le monde sait que quand un régime est dictatorial, on ne peut même pas écrire qu’il l’est. On constate et on se tait. N.V. : Parlant justement du régime du Fpi, un journal de l’opposition a cru devoir mettre sur le marché un numéro spécial intitulé “10 ans d’enfer”. Dans ce numéro, ce journal accuse le Fpi de toutes les tares. Quelle réaction ? M.S.B. : Je ne me lasserai pas de rappeler l’adage qui dit que quand on ne porte pas de caleçon, on ne fait pas d’acrobatie. Mais je constate que les responsables de ces journaux n’ont pas de caleçon et ils font pourtant des acrobaties çà et là en public. Et le public, médusé, regarde leur nudité et celle de ceux qu’ils croient défendre avec un sourire narquois. S’ils croient ainsi faire plaisir à leur petit cercle, c’est leur problème. Mais s’ils croient s’adresser aux Ivoiriens, ils sont alors à côté de la plaque. Car les Ivoiriens ne sont pas amnésiques. Ils savent qu’arrivé au pouvoir en 2000, le Fpi n’a gouverné en réalité que moins de deux ans. Et, pendant cette période, le président Gbagbo et son équipe avaient donné de l’espoir au peuple ivoirien. Tous les clignotants qui étaient au rouge du fait de la gestion calamiteuse du Pdci d’Henri Konan Bédié étaient redevenus verts. Les bailleurs de fonds étaient revenus, les investisseurs frappaient à nouveau à la porte du pays et le gouvernement avait annoncé une croissance de +3. C’est en ce moment qu’est survenue la sale de guerre envoyée par Ouattara; guerre qui est venue tout remettre en cause. Si on doit donc parler d’enfer en Côte d’Ivoire depuis que le président Gbagbo est au pouvoir, il dure en réalité depuis 8 ans, vu que c’est depuis 2002 que la guerre est survenue. C’est plutôt Alassane Ouattara qui a plongé les Ivoiriens dans l’enfer avec sa guerre. C’est cela l’histoire récente de la Côte d’Ivoire que personne ne doit et ne peut tronquer. Parlant d’impunité, oui, nous sommes d’accord avec eux puisque ceux qui ont envoyé la guerre et qui ont défiguré la Côte d’Ivoire, ceux qui ont fait tant de veuves et d’orphelins sont en liberté et sont même candidats à l’élection présidentielle. S’agissant du charnier de Yopougon, tout le monde sait aujourd’hui que ce sont les mêmes qui ont envoyé la guerre, qui ont ramassé par-ci par-là des corps qui jonchaient les rues à la suite des évènements douloureux d’octobre 2000 pour les superposer les uns sur les autres dans la forêt non loin de la prison civile de Yopougon et accuser le régime en place. De ce montage diabolique, est née l’idée du charnier de Yopougon dans l’esprit des combattants de ceux qui ont envoyé la guerre. Aussi ont-ils créé de vrais charniers dans les zones cno. Le plus médiatisé de ces charniers est celui de Bouaké où des gendarmes, une soixantaine ont été arrêtés, désarmés et abattus et jetés dans une fosse commune creusée par les propres enfants de ces gendarmes, avant d’être eux aussi abattus et jetés dans la même fosse. C’est une histoire douloureuse que nous nous efforçons d’oublier et que les journaux de l’opposition nous contraignent à rappeler pour les empêcher de tronquer l’histoire récente de notre pays. Cela dit, on constate que, depuis que ces journaux se sont installés dans l’intoxication la désinformation et le dénigrement systématique au moyen de mensonge, le cercle déjà petit de ceux qu’ils défendent se rétrécie davantage au profit du Fpi qui grandit chaque jour un peu plus. A preuve, le monde que le Fpi draine à chacune de ses sorties aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Ils gagneraient donc à changer de stratégie de communication s’ils veulent devenir une opposition responsable. En tout cas, je les encourage à emprunter cette voie. N.V. : A vous entendre parler, on croirait que Alassane Ouattara est le bourreau du peuple ivoirien. Et pourtant ces journaux le présentent comme un homme qui a une passion pour le peuple. M.S.B. : J’ai déjà dit que l’histoire récente de la Côte d’ivoire ne doit pas être tronquée. Et le Fpi veille justement à ce qu’elle ne le soit pas par ceux qui ont envoyé la guerre et qui sont la source de toutes les souffrances que traversent les Ivoiriens et qui tentent de faire porter le chapeau au pouvoir en place. C’est le sens de notre combat actuel. Celui de rétablir la vérité. De quel peuple parle-t-on et de quelle passion s’agit-il ? S’agit-il de son petit cercle de fanatiques ou s’agit-il des Ivoiriens ? Ce que nous savons, c’est qu’Alassane Ouattara a une passion pour la violence et les armes. Car, depuis qu’il est arrivé sur la scène politique, la Côte d’Ivoire ne s’est plus jamais bien portée. Il a introduit la violence comme stratégie de conquête du pouvoir d’Etat. Il est l’auteur du coup d’Etat de 1999 contre Bédié, il est l’auteur des tentatives de coup d’Etat de 2000, 2001 et surtout de celle du 19 septembre 2002 qui s’est muée en rébellion. On ne peut pas être un adepte des coups d’Etat et avoir une passion pour le peuple. Car les coups d’Etat, les guerres et les rébellions, c’est par essence la négation du pouvoir du peuple. C’est aussi la source de tous les malheurs du peuple avec leur cortège de morts, de tueries, d’assassinats, etc. contre le peuple. On ne peut pas être l’auteur de la guerre, donc de toutes les atrocités contre le peuple, et prétendre avoir la passion pour ce même peuple. Le dire est simplement révoltant. Alassane Ouattara, qui n’a que dédain pour les Ivoiriens, est, en réalité, le bourreau du peuple de Côte d’Ivoire. Il veut le pouvoir par tous les moyens, non pas pour servir le peuple, mais pour assouvir ses besoins personnels. Et ça, les Ivoiriens le savent très bien. Entre les Ivoiriens et lui, c’est un amour impossible. Et personne ne peut changer cela à coup de publicité mensongère. C’est pour toutes ces raisons que Ouattara sera sévèrement sanctionné par les Ivoiriens aux élections présidentielles. Et il n’aura que ses yeux pour pleurer. Parce qu’il a eu l’outrecuidance de se présenter dans un pays qu’il connaît à peine. Entretien réalisé par Boga Sivori Bogasivo@yahoo.fr
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