Le président sortant de l’université de Cocody, le Pr Téa Gokou, a passé hier le témoin à son successeur, Aké N’Go. La cérémonie a été présidée par le Pr Abou Karamoko, directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Fini le temps des promesses. L’heure est désormais aux actes pour le nouveau président de l’université de Cocody. Pour accroître les ressources propres de l’établissement, le Pr Aké N’Gbo, qui a pris fonction, hier, a confirmé son intention de revoir à la hausse les frais d’inscription. Et cela, conformément aux recommandations du séminaire de Grand-Bassam au cours duquel tous les acteurs de l’école se sont accordés sur la question. Le président compte toutefois repartir vers eux pour que les modalités de l’augmentation soient définies de façon consensuelle. Il entend également développer d’autres sources de revenus pour son institution.
Le directeur de la Cellule d’analyse de politiques économiques du Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (Capec), élu à la tête de la plus vieille des universités publiques, doit aussi ramener à des délais acceptables le payement des salaires. Les personnels universitaires attendent parfois jusqu’au 10 du mois, suivant, voire au-delà, pour toucher leur dû. Après avoir accordé leurs voix au candidat Aké N’Go, qui leur a promis une solution à cette situation, les profs attendent impatiemment.
Le vainqueur de l’élection du 14 mai a décidé de prendre attache avec les autorités compétentes afin d’alléger, le plus tôt possible, la souffrance de ses pairs. Son prédécesseur n’a pas fait la fine bouche quant aux difficultés à surmonter. « Il revient à la nouvelle équipe de reconstituer une provision équivalente à un mois de salaire ou d’exploiter toute piste susceptible de conduire au même résultat. Sans cela, tout engagement de payer les salaires avant le 5 restera intenable », a averti le Pr Téa Gokou.
Avant l’augmentation des salaires au supérieur public, son équipe, dit-il, avait mis en place une réserve financière équivalente à un mois de salaire. Ce qui lui permettait de satisfaire les salariés à temps, avant même que le trésor ne crédite le compte de l’université. N’ayant pas été en mesure de payer les indemnités de recherche qui n’étaient pas budgétisés, l’Etat a demandé l’utilisation de la réserve, en attendant qu’il soit prêt. « Nous nous sommes exécutés. Mais, la situation financière du pays ne nous a pas permis de reconstituer la réserve en question », a déploré Téa Gokou. Les ressources propres de ne constituent, que 5% du budget, qui tourne autour des 20 milliards de Fcfa, contre 95% de subventions de l’Etat.
Un autre chantier inachevé dont hérite son successeur, c’est la normalisation des années universitaires. Pour preuve, l’année 2008-2009 est encore en cours dans la quasi-totalité des Unités de recherche et de formation (Ufr). Aké N’Go doit par ailleurs poursuivre la modernisation de la scolarité. Depuis trois ans, les étudiants inscrits ne reçoivent pas de cartes parce que l’entreprise qui a édité les cartes antérieures n’a pas été rémunérée.
Rien n’a été négligé pour que cette passation de charges entre dans l’histoire. Dès 8 heures, régnait une ambiance carnavalesque sur l’esplanade de la présidence de l’université. Une fanfare très bruyante, de sulfureuses majorettes et autres comités d’animation étaient chargés d’accueillir les invités dans la joie. Une bâche a été placée sur une partie du parking, et des chaises dans le hall pour installer la foule qui ne pouvait pas accéder à la salle de réunion. Les parents du Pr Aké, et des chefs traditionnels, sont venus nombreux d’Attinguié (sur l’autoroute du nord) et d’Akoupé, pour participer à la fête.
Cissé Sindou
Fini le temps des promesses. L’heure est désormais aux actes pour le nouveau président de l’université de Cocody. Pour accroître les ressources propres de l’établissement, le Pr Aké N’Gbo, qui a pris fonction, hier, a confirmé son intention de revoir à la hausse les frais d’inscription. Et cela, conformément aux recommandations du séminaire de Grand-Bassam au cours duquel tous les acteurs de l’école se sont accordés sur la question. Le président compte toutefois repartir vers eux pour que les modalités de l’augmentation soient définies de façon consensuelle. Il entend également développer d’autres sources de revenus pour son institution.
Le directeur de la Cellule d’analyse de politiques économiques du Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (Capec), élu à la tête de la plus vieille des universités publiques, doit aussi ramener à des délais acceptables le payement des salaires. Les personnels universitaires attendent parfois jusqu’au 10 du mois, suivant, voire au-delà, pour toucher leur dû. Après avoir accordé leurs voix au candidat Aké N’Go, qui leur a promis une solution à cette situation, les profs attendent impatiemment.
Le vainqueur de l’élection du 14 mai a décidé de prendre attache avec les autorités compétentes afin d’alléger, le plus tôt possible, la souffrance de ses pairs. Son prédécesseur n’a pas fait la fine bouche quant aux difficultés à surmonter. « Il revient à la nouvelle équipe de reconstituer une provision équivalente à un mois de salaire ou d’exploiter toute piste susceptible de conduire au même résultat. Sans cela, tout engagement de payer les salaires avant le 5 restera intenable », a averti le Pr Téa Gokou.
Avant l’augmentation des salaires au supérieur public, son équipe, dit-il, avait mis en place une réserve financière équivalente à un mois de salaire. Ce qui lui permettait de satisfaire les salariés à temps, avant même que le trésor ne crédite le compte de l’université. N’ayant pas été en mesure de payer les indemnités de recherche qui n’étaient pas budgétisés, l’Etat a demandé l’utilisation de la réserve, en attendant qu’il soit prêt. « Nous nous sommes exécutés. Mais, la situation financière du pays ne nous a pas permis de reconstituer la réserve en question », a déploré Téa Gokou. Les ressources propres de ne constituent, que 5% du budget, qui tourne autour des 20 milliards de Fcfa, contre 95% de subventions de l’Etat.
Un autre chantier inachevé dont hérite son successeur, c’est la normalisation des années universitaires. Pour preuve, l’année 2008-2009 est encore en cours dans la quasi-totalité des Unités de recherche et de formation (Ufr). Aké N’Go doit par ailleurs poursuivre la modernisation de la scolarité. Depuis trois ans, les étudiants inscrits ne reçoivent pas de cartes parce que l’entreprise qui a édité les cartes antérieures n’a pas été rémunérée.
Rien n’a été négligé pour que cette passation de charges entre dans l’histoire. Dès 8 heures, régnait une ambiance carnavalesque sur l’esplanade de la présidence de l’université. Une fanfare très bruyante, de sulfureuses majorettes et autres comités d’animation étaient chargés d’accueillir les invités dans la joie. Une bâche a été placée sur une partie du parking, et des chaises dans le hall pour installer la foule qui ne pouvait pas accéder à la salle de réunion. Les parents du Pr Aké, et des chefs traditionnels, sont venus nombreux d’Attinguié (sur l’autoroute du nord) et d’Akoupé, pour participer à la fête.
Cissé Sindou
