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Politique Publié le mardi 1 juin 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Désarmement des ex-combattants / Amani N’Guessan Michel - ‘’Il y aura des signes visibles dans trois mois‘’

Le ministre de la défense lors d’un entretien en marge des assemblées annuelles de la BAD sur Onuci-Fm le lundi 31 mai 2010 s’est prononcé sur les questions de sortie de crise. Il s’agit notamment du désarmement des ex-combattants avec in fine la disparition de l’état-major des FAFN.
Vous participez à l’ouverture annuelle de la Bad. Quel sentiment ?
C’est un sentiment de joie. C’est la preuve que la Côte d’Ivoire est fréquentable et que la Bad va revenir en Côte d’Ivoire. C’est une grande satisfaction. Nous voulons redécoller et le soutien de la Bad nous est nécessaire.

La Côte d’Ivoire va redécoller, mais le président Kaberuka parle de question sécuritaire pour le retour effectif du siège de la Bad à Abidjan. Quelle assurance ?
Je voudrais vous dire que tout se passe bien au niveau du processus de sortie de crise. Aujourd’hui, il nous reste à encaserner les ex-combattants à partir de Korhogo. Nous sommes en train de travailler. La douane va se réinstaurer à Pogo et à Ouangolo et nous allons renforcer notre présence à toutes les frontières de la Côte d’Ivoire avec les pays voisins. Et puis à l’intérieur, le désarmement va se poursuivre allégrement. Je pense que nous nous donnons tout au plus trois mois.

Vous parlez M. le ministre d’encaserner les ex-combattants. Vous le dites avec aisance. Or, sur le terrain, il semble que ce n’est pas aussi facile que ça.
Mais, il n’y a rien de facile. Nous avons toujours évolué dans la difficulté car il s’agit de gros intérêts en jeu. Et il y a deux armées. C’est une question d’avenir des uns et des autres. Il faut donner des assurances. Je crois que le président de la République et le Premier ministre sont en train de tout mettre en œuvre pour assurer l’avenir des uns et des autres. Tous les intérêts seront servis et par conséquent, ce qui apparaît aujourd’hui comme une difficulté se fera avec une certaine facilité.

Plusieurs fois, vous avez tenté de lancer cette opération. Cela n’a pas marché. Qu’est ce qui vous dit que cette fois-ci sera la bonne ?
Vous savez, c’était un problème financier. Aujourd’hui, nous avons enfin le soutien effectif d’organisations internationales.

Lesquelles ?
Nous avons par exemple le Pnud, la Banque mondiale qui nous viennent au secours dans le cadre de la démobilisation parce que c’est là que se situe les vrais problèmes. Ceux qui sont éligibles à l’encasernement seront des soldats ivoiriens. Donc, leur problème est réglé. Ceux qui sont dans les unités mixtes, leur problème est aussi réglé. Les vrais problèmes se situent au niveau de ceux qui ne sont pas éligibles à ces deux opérations. Il faut les démobiliser. Il faut trouver soit 500 000 f ou soit des projets. La Côte d’Ivoire aujourd’hui n’a pas suffisamment de moyens pour cela. Il nous fallait absolument le secours d’organisations internationales, financières et nous avons trouvé auprès du Pnud et de la Banque mondiale des oreilles attentives.

Et cette opération va démarrer quand ?
Vous savez, il nous faut beaucoup de concertations. C’est une opération technique. Laissez les militaires dire tout le temps ce qui leur est nécessaire pour que nous puissions aller effectivement à l’encasernement. Je ne voudrais pas m’avancer dans les dates, mais je vous dis que dans trois mois, Vous verrez qu’il y aura des avancées.

Il y aura des avancées. Les Ivoiriens attendent des élections. Le retour de la Bad également est conditionné par cela. M. le ministre, est-ce que vous avez aujourd’hui des assurances ?
Absolument, je vous dis que les choses vont se passer dans trois mois. Il y aura des signes visibles dans trois mois. Mais je voudrais donner l’assurance que la Côte d’Ivoire est redevenue sécurisée parce que la sécurité d’abord, c’est au niveau des mentalités, des esprits. Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, plus personne ne veut aller à la guerre. Nous sommes en train simplement de faire les derniers réglages pour qu’il y ait des signes visibles de la sécurisation effective. Mais dans les esprits, que tout le monde se rassure qu’il n’y a plus d’idées de guerre de part et d’autre.

C’est vrai qu’il n’y a plus d’idée de guerre M. le ministre. Tout le monde convient avec vous. Mais vous voyez que sur le même territoire il y a deux chefs d’état major, deux territoires. Au lieu de la souveraineté nationale, on parle de souveraineté territoriale.
Vous savez, une maladie quand elle arrive, elle part progressivement. Donc, cette situation, nous allons en finir progressivement. Je vous donne l’assurance. Je crois que tous les acteurs sont d’accord pour que nous puissions parler ainsi. Moi, j’en tire de grandes conclusions. Aujourd’hui, tous les esprits sont à la paix et non à la guerre. Et par conséquent, il faut que les deux chefs d’état major existent pour une concertation afin de faire évoluer la situation. Et à un moment donné, vous allez voir que très rapidement, un état major va disparaitre. Celui des Fafn qui est à Bouaké et nous aurons l’unicité au niveau de l’armée.

Pour la sécurisation des élections, est ce qu’au niveau du ministère de la défense vous avez un schéma ?
Mais bien sûr. Nous avons d’abord les unités mixtes de gendarmerie et de police qui seront renforcées à l’approche des élections par les compagnies mixtes de sécurisation des élections. C’est un plan déjà tracé. Il n’y a pas de problèmes à ce niveau.
Retranscrit par Touré Abdoulaye

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