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Politique Publié le mardi 1 juin 2010 | Le Nouveau Réveil

Roublardise, violences et tueries du pouvoir Fpi : La "sagesse" ne saurait être l`apanage des seuls leaders du RHDP !

C'est de façon unanime que la classe politique ivoirienne et même les voix étrangères ont salué la grande sagesse et la hauteur de vue du Président BEDIE et du Premier ministre OUATTARA pour avoir décidé de faire reporter la marche des jeunes houphouétistes initialement prévue pour le 15 mai dernier.
Ils ont été sages ! Ils ont été responsables ! Ils ont mis la patrie, le pays, notre Côte d'Ivoire au-dessus de tout !
En réalité la sagesse et la hauteur de vue du Président BEDIE et du Premier ministre OUATTARA ont pour noms : amour du pays, sens de l'intérêt général et de l'intérêt supérieur de la nation.
Ils ont, pour la Côte d'Ivoire, tu leur ego, leurs intérêts particuliers et cet amour propre exacerbé et ridicule qui conduisent aux actes les plus irréfléchis et les plus irresponsables.
La question qui se pose cependant est celle de savoir s'il fallait absolument s'appeler BEDIE ou OUATTARA pour être habité par la sagesse et pour prendre conscience que la Côte d'Ivoire et son peuple sont au-dessus de tous les égoïsmes et toutes les ambitions perverses.
Combien clament matin et soir, à temps et à contre-temps qu'ils aiment la Côte d'Ivoire alors qu'ils sont incapables, obsédés qu'ils sont par leur propre être et leur seul bien-être, de poser le moindre acte qui fasse croire aux Ivoiriens qu'ils ne comptent pas pour du beurre ?
La sagesse ne commande-t-elle pas, pour sortir notre pays du chaos, que l'on discute SINCEREMENT entre Ivoiriens, sans calcul politicien, sans aucune arrière-pensée visant à rouler les autres dans la farine et à les tourner en bourrique ?
La sagesse ne commande-t-elle pas qu'on cesse de louvoyer et de s'abriter derrière les arguments les plus loufoques pour ne pas aller aux élections alors qu'on sait que le pays continuera de s'enfoncer tant que ces élections n'auront pas lieu ?
La sagesse ne commande-t-elle pas que celui-là qui, par sa politique cahoteuse et chaotique nous a infligé une guerre inutile et la partition du pays, déclare forfait à la prochaine présidentielle alors qu'il a déjà exercé deux mandats successifs dont l'un sans élection et en violation flagrante de la constitution ?
La sagesse ne commande-t-elle pas, lorsqu'on a été incapable de maintenir et garantir l'intégrité du territoire national et d'assurer la cohésion sociale qu'on batte sa coulpe et qu'on se retire du monde pour faire pénitence plutôt que de se livrer à des jeux politiques malsains pour s'agripper à un pouvoir qu'on ne mérite pas ?
La sagesse ne commande-t-elle pas, lorsqu'en raison de son incompétence avérée et de son incurie notoire, on n'a pas été capable de poser le moindre acte de développement et même d'entretenir l'existant que l'on se fasse oublier de ce pays et de ce peuple qu'on a tant martyrisés ?
Pourquoi ceux qui savent si promptement reconnaître et saluer la sagesse des autres ne sont-ils pas capables de donner des leçons de sagesse à celui-là qui, arrivé calamiteusement au pouvoir, n'a semé que ruine et désolation dans ce pays jadis si beau et si luxuriant où il faisait si bon vivre ?
Car, c'est le manque de sagesse et de pondération au sommet de l'Etat qui a causé la destruction et la ruine de la Côte d'Ivoire.
Certains continuent en effet de penser que les muscles et la force suffisent pour diriger un pays.
En conséquence, plutôt que de songer au développement du pays, au bien-être et au bonheur de ses habitants, on se contente de faire de l'armée sa garde prétorienne et de surarmer des milices.
La devise choisie est alors celle de Caligula : "Oderint me dum metuant", "qu'ils me haïssent pourvu qu'ils me craignent"
C'est alors le régime de la terreur qui s'installe. On veille à ce que le peuple ait toujours peur en procédant à des tueries aveugles qui frisent le crime contre l'humanité.
Il suffit de penser différemment et de chercher à l'exprimer dans la rue pour que les Forces de Défense et de Sécurité, posant des actes républicains vous tirent dessus comme des lapins et fassent des carnages dans vos rangs !
Il paraît que cela est permis et tout à fait recommandé lorsqu'on a été torturé en 1999 et en 2000 et qu'on a ainsi porté sa croix !
Dans la Côte d'Ivoire d'aujourd'hui, l'opposition, surtout le RHDP, doit toujours être habitée par la sagesse et faire en permanence des concessions tandis que le pouvoir FPI qui a tous les droits ne doit formuler que des exigences, revenant en permanence sur les engagements pris et les accords signés.
Il suffit que cette opposition, agacée, manifeste un peu d'humeur pour que ce soit le branlebas de combat chez les médiateurs et autres négociateurs.
Et alors qu'on ne dit jamais rien quoi que fasse le pouvoir FPI, on découvre subitement que les partis raidissent leur position et qu'il faut vite s'ériger en pompier et toujours pour demander à l'opposition de céder et de reculer.
La sagesse ne commande-t-elle pas également que le procureur militaire (?) Ange Kessy mette fin à son agitation-excitation dont le seul but est de se faire remarquer du pouvoir pour récolter des dividendes de son action politico-militaro-judiciaire ( ?) contre le RHDP, en la personne du professeur Djédje MADY ?
Parce qu'il ne voulait pas des audiences foraines, monsieur Affi N'Guessan, le président nominal du FPI, demandait à ses gueux et va-nu-pieds de patriotes de s'y " opposer PAR TOUS LES MOYENS. "
Un ponte du FPI a ainsi froidement abattu un jeune manifestant de l'opposition à Grand-Bassam.
Cet appel de monsieur Affi N'Guessan comme ce meurtre-assassinat ont laissé monsieur Ange Kessy de marbre. Les protestations de l'opposition comme les pleurs de la famille endeuillée ne l'ont point ému.
Aujourd'hui, parce que le professeur Djédjé MADY, exécutant l'ordre du RHDP, demande dans les mêmes termes que monsieur Affi N'guessan aux Ivoiriens de s'opposer par tous les moyens à la décision d'un candidat de violer le mode opératoire consensuel auquel lui et son parti ont souscrit, monsieur Ange KESSY devient subitement bien entendant et se réveille parce que le général Mangou et ses grands commandements ont fait tirer à balles réelles sur des manifestants aux mains nues, faisant de nombreuses victimes à Gagnoa, à Divo et ailleurs.
Comme par hasard, monsieur Ange Kessy ne retient que les morts de Gagnoa, ceux des autres villes comptant pour du beurre parce que non originaires de la région natale du chef de l'Etat .
Pauvre Côte d'Ivoire de l'incohérence et de la lâcheté !
Et au lieu de poursuivre les bourreaux qui ont abattu ces innocentes victimes, monsieur Ange Kessy s'ingénie et s'emploie à faire de la diversion aux risques de mettre de l'huile sur le feu pour que le pays s'embrase.
Que font et disent les médiateurs et autres conciliateurs face à cette dérive inacceptable et à cette autre intrusion des militaires dans des affaires civiles ?
Ont-ils conscience, ces militaires, que c'est leur immixtion inopportune dans les affaires civiles en décembre 1999 qui nous a conduits où nous sommes aujourd'hui et a plongé la Côte d'Ivoire et son peuple dans l'abîme ?
Il est donc temps pour monsieur Ange Kessy d'être gagné par la sagesse et de cesser de jouer au matamore lorsqu'on sait que sans les fusils et les chars, beaucoup de ceux qui se donnent l'illusion d'être des héros sont les parangons de la poltronnerie et de la couardise.
Au moment où la tension était vive à cause de la marche du 15 mai, nous avons été encore une fois amusé d'entendre un certain porte-parole des rois et chefs coutumiers demander aux jeunes houphouétistes de mettre de l'eau dans leur vin.
Ces prétendues autorités morales ne demandent jamais rien au pouvoir FPI qui peut piller, violer, tuer, détruire, empoisonner toute une cité.
Ce pouvoir a la force pour lui et tout lui est par conséquent permis.
Bien au contraire, chaque fois que ce pouvoir funeste descend encore plus dans l'horreur, ces fameuses autorités morales lui donnent leur bénédiction.
On fait la politique de l'autruche et on refuse de voir venir le danger.
Il est en effet à craindre que le sage finisse par perdre patience et réponde aux coups de pied de l'âne.
Car la sagesse ne saurait être l'apanage de l'opposition alors que le pouvoir FPI peut se comporter comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Personne n'a le monopole de la violence et il est à craindre qu'à force de tirer sur la corde, on finisse par la casser.
Le moment est donc venu pour que la sagesse habite enfin tout un chacun pour que la mauvaise foi, la violence gratuite et les tueries insensées et injustifiées, la ruse, l'hypocrisie et la haine cèdent le pas à la bonne volonté et au désir réel de sortir de la crise.
Que ceux qui se sont fait une spécialité d'inviter l'opposition à mettre de l'eau dans son vin fassent de même vis-à-vis du pouvoir FPI.
S'agissant de l'opposition, elle a tellement mise l'eau dans son vin que ce vin n'a plus ni goût, ni saveur puisqu'il a pris la "couleur" de l'eau.
Si chacun ne va pas à l'école de la sagesse, c'est plutôt du vin que l'opposition mettra dans son eau.
L'opposition a consenti l'immense sacrifice de faire reporter la marche des jeunes houphouétistes.
Il est temps que ceux qui disent tout savoir alors qu'ils ne savent rien acceptent enfin d'être réalistes et fassent ce qu'il faut pour sortir notre pays de l'abîme.
Il est temps que prennent fin ces manœuvres qui visent à diviser pour régner alors qu'on ignore tout du règne.
Il est temps qu'on cesse d'avoir pour seule obsession l'implosion du RHDP et l'explosion-émiettement du PDCI.
Que les autorités morales et autres médiateurs prennent pour une fois leur courage à deux mains et disent à toutes les parties la même vérité et les mêmes exigences.
Tout le monde serait dans la sagesse si la CEI, au lieu de nous dire que les élections auront lieu cette année, ce que nous savons tous déjà, nous disait dans les meilleurs délais et même dans l'immédiat, le jour, la date et le mois au cours desquels ces élections auraient lieu.
Car, les Ivoiriens ne se bousculeront pas au portillon pour que le pseudo enfant des élections, pour que le pseudo fils de pauvre…fonctionnaire, exerce encore un mandat illégal, anticonstitutionnel et illégitime au-delà de cette année 2010.


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