La lune de miel entre l’opposant historique togolais, Gilchrist Olympio et son filleul Jean-Pierre Fabre semble désormais avoir tourné en lune de fiel. L’entrée au gouvernement des sept (7) ministres de l’Union des forces du changement (UFC) sur instructions de premier cité a accentué la crise déjà perceptible entre les deux personnalités. Et cette bataille qui s’est désormais engagée entre elles, risque d’atomiser le plus grand parti politique de l’opposition togolaise.
L’idylle entre Gilchrist Olympio et Jean-Pierre Fabre, actuel président de l’UFC n’aura duré que le temps d’un feu de paille. Depuis quelques jours, les partisans des deux personnalités s’adonnent à une escalade verbale révélatrice d’une guéguerre irréversible entre les deux hommes forts de l’UFC. La première brèche dans l’édifice aura été l’entrée au gouvernement des sept (7) ministres de l’UFC sur instructions de Gilchrist Olympio.
La révolte du fils contre son père
Cela a donc suffi pour que l’actuel président du parti, Jean-Pierre monte sur ses grands chevaux pour prononcer l’exclusion de Gilchrist de l’UFC. Une décision ardemment réfutée par Olympio et les siens qui la jugent nulle et de nul effet. « Nous ne nous sentons pas concernés par cette mesure… » Ont vigoureusement répliqué les irréductibles de l’ex-opposant farouche à Eyadema. Et depuis lors, les relations sont devenues ombrageuses entre les deux hommes. Au point où Gilchrist Olympio menace d’organiser incessamment un congrès extraordinaire de l’UFC pour exclure Jean-Pierre Fabre. Cette situation, il faut le dire, ne sera pas sans conséquence pour l’UFC, la première force politique de l’opposition. Ce parti qui a longtemps tenu la dragée haute au Rassemblement du peuple togolais (RPT), de Faure Essozimna Gnassimgbé court inévitablement le risque d’être désormais fragilisé. Au grand bonheur d’ailleurs de l’actuel chef de l’Etat togolais qui n’en demandait pas mieux. Lui qui, au lendemain du scrutin présidentiel du 04 mars 2010 ne s’était pas embrassé d’oripeaux pour proférer des menaces à peine voilées contre l’opposition. « Si ces gens s’amusent, ils verront… » Avait-il menacé de manière péremptoire. La suite, on la connaît. Puisque la quasi-totalité des manifestants de l’opposition conduite par l’UFC a été étouffé dans l’œuf. Et c’est cette inflexibilité de ce parti qui a contraint le pouvoir de Faure Gnassingbé à engager des discussions avec la coalition de l’opposition. Mais curieusement, au moment de participer au gouvernement, Jean Pierre Fabre a opposé un refus catégorique. Aujourd’hui, nombreux sont les Togolais qui ne cessent de se demander pour quelle raison le président de l’UFC s’est fait hara kiri. Dans tous les cas, la réalité est qu’en privilégiant la politique de la chaise vide, Jean-Pierre Fabre a pris de gros risques devant l’histoire. Car, s’il est vrai que l’UFC est le seul parti politique togolais à faire reculer Faure Gnassimgbé sur certains dossiers, il n’en demeure pas moins vrai qu’une bataille politique se solde toujours par des concessions mutuelles. Dès lors, l’on se demande bien comment Fabre pourra-t-il convaincre ses partisans à demeurer éternellement dans l’opposition sans toutefois participer à un quelconque gouvernement.
Jean-Pierre Fabre risque gros
Bien plus, au Togo, il est de notoriété que Gilchrist Olympio, en raison du combat farouche qu’il a mené, naguère contre Eyadema, est perçu comme une véritable icône de la politique. D’ailleurs, il se raconte au pays d’Emmanuel Adebayor que c’est par la seule volonté de Gilchrist que Fabre a été désigné président de l’UFC et, par voie de conséquence, a pu compétir lors de la précédente présidentielle. Dès lors, sa guéguerre avec son père spirituel est perçue comme un véritable parricide. Ainsi, non seulement il court le risque de se voir évincé de la tête de l’UFC, mais aussi et surtout d’avoir maille à partir avec le régime de Faure Gnassimgbé avec lequel Olympio a désormais signé un pacte de collaboration. On le voit, le risque est gros pour Faure et ses partisans, dans ce conflit ouvert avec Gilchrist Olympio.
Michel Ziki
L’idylle entre Gilchrist Olympio et Jean-Pierre Fabre, actuel président de l’UFC n’aura duré que le temps d’un feu de paille. Depuis quelques jours, les partisans des deux personnalités s’adonnent à une escalade verbale révélatrice d’une guéguerre irréversible entre les deux hommes forts de l’UFC. La première brèche dans l’édifice aura été l’entrée au gouvernement des sept (7) ministres de l’UFC sur instructions de Gilchrist Olympio.
La révolte du fils contre son père
Cela a donc suffi pour que l’actuel président du parti, Jean-Pierre monte sur ses grands chevaux pour prononcer l’exclusion de Gilchrist de l’UFC. Une décision ardemment réfutée par Olympio et les siens qui la jugent nulle et de nul effet. « Nous ne nous sentons pas concernés par cette mesure… » Ont vigoureusement répliqué les irréductibles de l’ex-opposant farouche à Eyadema. Et depuis lors, les relations sont devenues ombrageuses entre les deux hommes. Au point où Gilchrist Olympio menace d’organiser incessamment un congrès extraordinaire de l’UFC pour exclure Jean-Pierre Fabre. Cette situation, il faut le dire, ne sera pas sans conséquence pour l’UFC, la première force politique de l’opposition. Ce parti qui a longtemps tenu la dragée haute au Rassemblement du peuple togolais (RPT), de Faure Essozimna Gnassimgbé court inévitablement le risque d’être désormais fragilisé. Au grand bonheur d’ailleurs de l’actuel chef de l’Etat togolais qui n’en demandait pas mieux. Lui qui, au lendemain du scrutin présidentiel du 04 mars 2010 ne s’était pas embrassé d’oripeaux pour proférer des menaces à peine voilées contre l’opposition. « Si ces gens s’amusent, ils verront… » Avait-il menacé de manière péremptoire. La suite, on la connaît. Puisque la quasi-totalité des manifestants de l’opposition conduite par l’UFC a été étouffé dans l’œuf. Et c’est cette inflexibilité de ce parti qui a contraint le pouvoir de Faure Gnassingbé à engager des discussions avec la coalition de l’opposition. Mais curieusement, au moment de participer au gouvernement, Jean Pierre Fabre a opposé un refus catégorique. Aujourd’hui, nombreux sont les Togolais qui ne cessent de se demander pour quelle raison le président de l’UFC s’est fait hara kiri. Dans tous les cas, la réalité est qu’en privilégiant la politique de la chaise vide, Jean-Pierre Fabre a pris de gros risques devant l’histoire. Car, s’il est vrai que l’UFC est le seul parti politique togolais à faire reculer Faure Gnassimgbé sur certains dossiers, il n’en demeure pas moins vrai qu’une bataille politique se solde toujours par des concessions mutuelles. Dès lors, l’on se demande bien comment Fabre pourra-t-il convaincre ses partisans à demeurer éternellement dans l’opposition sans toutefois participer à un quelconque gouvernement.
Jean-Pierre Fabre risque gros
Bien plus, au Togo, il est de notoriété que Gilchrist Olympio, en raison du combat farouche qu’il a mené, naguère contre Eyadema, est perçu comme une véritable icône de la politique. D’ailleurs, il se raconte au pays d’Emmanuel Adebayor que c’est par la seule volonté de Gilchrist que Fabre a été désigné président de l’UFC et, par voie de conséquence, a pu compétir lors de la précédente présidentielle. Dès lors, sa guéguerre avec son père spirituel est perçue comme un véritable parricide. Ainsi, non seulement il court le risque de se voir évincé de la tête de l’UFC, mais aussi et surtout d’avoir maille à partir avec le régime de Faure Gnassimgbé avec lequel Olympio a désormais signé un pacte de collaboration. On le voit, le risque est gros pour Faure et ses partisans, dans ce conflit ouvert avec Gilchrist Olympio.
Michel Ziki