La Première Dame de Côte d’Ivoire a vendredi dernier, exhorté les Ivoiriens à cultiver le goût du travail pour faire avancer leur pays, à l’occasion de sa rencontre avec les communautés abbey et krobou d’Abobo. «Les Ivoiriens vendent tout ; ils vendent leurs terres ; ils vendent leur intégrité». Par ces propos, Simone Gbagbo a interpellé les Ivoiriens sur leurs agissements qui non seulement plombent l’évolution, mais font reculer la Côte d’Ivoire. Elle a exhorté les populations, en l’occurrence les jeunes, à cultiver le goût du travail pour sortir la Nation ivoirienne du gouffre actuel et la propulser loin. En effet, la Première Dame de Côte d’Ivoire s’est interrogée sur ce que deviendra la Côte d’Ivoire demain, au moment où, les premiers signes du nouvel espoir apparaissent avec la tenue à Abidjan des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (Bad), qui, pour elle, annonce la libération de la Côte d’Ivoire après 50 ans de «servitude», comme le prédit la Bible. Quelle Côte d’Ivoire demain avec des Ivoiriens de plus en plus paresseux et qui ont un goût prononcé pour la richesse facile ? Sur ce point, elle fera remarquer que les braves paysans, qui ont été à la base de la prospérité relative du pays dans les années 1980, tendent, eux aussi, à baisser les bras. «Aujourd’hui, au village tout le monde mendie et on dit que c’est la pauvreté», a-t-elle soutenu. Mme Simone Gbagbo a dit ne pas comprendre que les populations rurales éprouvent des difficultés pour se nourrir pendant qu’elles ont la forêt à disposition. «Contrairement au passé, ceux qui quittent Abidjan pour le village sont obligés d’acheter du riz», a-t-elle relevé. Le député d’Abobo a souligné que l’une des raisons qui explique le fort taux de chômage est liée à ce qu’on pourrait appeler la pratique de la bureaucratie, qui veut que l’on travaille dans les bureaux climatisés. Ce qui n’est pas possible. A cet égard, elle a soutenu que les jeunes peuvent gagner beaucoup dans certains métiers que l’on qualifie de dévalorisants. L’épouse de Laurent Gbagbo a invité les jeunes à changer de fusil d’épaule, pour pouvoir bénéficier des changements du cinquantenaire. «Si nous conservons nos anciennes habitudes de corruption, de paresse, nous allons perdre la face et nous retomberons dans une pauvreté plus grande», a déclaré Simone Gbagbo. Monnet François, président de la Coordination des Abbey et Krobou d’Abobo a exprimé le soutien de sa communauté au candidat Laurent Gbagbo, qui a démontré sa capacité à diriger la Côte d’Ivoire. Il l’a présenté comme l’espoir de la renaissance du pays. Monnet François a traduit sa gratitude à Mme Gbagbo pour sa constante sollicitude, à l’égard des couches défavorisées. César Ebrokié
Politique Publié le mercredi 2 juin 2010 | Notre Voie
Recevant les Abbey et Krobou d’Abobo - Simone Gbagbo exhorte les Ivoiriens à cultiver le goût du travail
© Notre Voie Par EmmaPrésidence de la République de Côte d`Ivoire : Mme Simone Ehivet-Gbagbo, première dame
Mardi 21 avril 2009. Abidjan. Bourse du travail