Pour limiter les impacts de la pollution et disposer d’un cadre de vie sain, le Mali a décidé de prendre le taureau par les cornes. Les sachets plastiques seront purement et simplement interdits.
Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Tiémoko Sangaré l’avait annoncé. La production, la détention, la commercialisation et l’utilisation des sachets plastiques seront bientôt interdites au Mali. Au cours de la plénière du 31 mai dernier consacrée à l’examen du dossier, le Haut commissariat aux collectivités locales a appelé à voter pour le rapport. La 1ère session au titre de l’année 2010, du Haut commissariat aux collectivités locales a approuvé le projet de loi interdisant donc les sachets plastiques. La raison est que le Mali connaît un vrai problème de gestion des déchets plastiques et la pollution causée par ceux-ci est devenue un réel problème de salubrité publique. Le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement a donc soutenu ces textes interdisant les sachets plastiques. Des mesures de substitution seraient néanmoins envisagées, en ce qui concerne des modèles de sachets biodégradables qui seront disponibles. Cette «interdiction de sachets plastiques et de granulées servant à leur fabrication repose sur les principes fondamentaux de protection de l’Environnement, notamment le principe de prévention qui consiste à limiter les impacts de pollution ou de nuisance», explique-t-on au ministère de l’Environnement et de l’Assainissement. Avec l’introduction massive des sachets plastiques, les populations, particulièrement les ménagères n’utilisent presque plus les emballages à base de matériaux biodégradables facilement absorbés par les sols. Les instruments comme les tasses, les calebasses, les paniers pour les achats de condiments, ne sont plus les bienvenus. Il est facilement constatable aujourd’hui dans les commerces que tous les produits et articles achetés sont emballés dans des sachets plastiques qui sont rejetés dans la nature après usage très souvent unique. Chaque jour, ce sont les mêmes actes qui sont produits, favorisant ainsi une dispersion anarchique et excessive de ces déchets dans les rues, caniveaux, champs et sur les arbres. La situation représente un challenge pour le pays d’autant plus que les plastiques représentent 3 % du poids des déchets municipaux au Mali, selon les chiffres officiels. Pour les conseillers nationaux, les déchets plastiques constituent une source durable de pollution pour l’environnement et la santé humaine. Les matières plastiques ne sont pas biodégradables. Les matières plastiques, ont précisé les conseillers municipaux, sont composées de carbone, d’hydrogène, d’oxygène, d’azote ou de soufre. La grande majorité des matières plastiques utilisées au Mali provient soit du pétrole, soit du gaz naturel. Elles se regroupent autour de cinq grandes catégories entrant dans la fabrication de la plupart des instruments de travail des femmes dans la cuisine : le polyéthylène (32%) ; le polychlorure de vinyle (20%) ; le polypropylène ; le polystyrène et le polycarbonate. La Commission lois, affaires administratives et décentralisation relève que ces différents composants chimiques dans la fabrication des ustensiles d’usage courant des femmes sont pour la plupart cancérigènes. Le ministère malien s’inspire des exemples du Rwanda, du Kenya, de l’Erythrée, de l’Afrique du sud et du Gabon en Afrique et de la France et l’Irlande, en Europe qui ont procédé à la même interdiction. Les conseillers nationaux ont délivré un avis favorable à la mise en œuvre de cette reforme.
Ousmane Diallo
Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Tiémoko Sangaré l’avait annoncé. La production, la détention, la commercialisation et l’utilisation des sachets plastiques seront bientôt interdites au Mali. Au cours de la plénière du 31 mai dernier consacrée à l’examen du dossier, le Haut commissariat aux collectivités locales a appelé à voter pour le rapport. La 1ère session au titre de l’année 2010, du Haut commissariat aux collectivités locales a approuvé le projet de loi interdisant donc les sachets plastiques. La raison est que le Mali connaît un vrai problème de gestion des déchets plastiques et la pollution causée par ceux-ci est devenue un réel problème de salubrité publique. Le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement a donc soutenu ces textes interdisant les sachets plastiques. Des mesures de substitution seraient néanmoins envisagées, en ce qui concerne des modèles de sachets biodégradables qui seront disponibles. Cette «interdiction de sachets plastiques et de granulées servant à leur fabrication repose sur les principes fondamentaux de protection de l’Environnement, notamment le principe de prévention qui consiste à limiter les impacts de pollution ou de nuisance», explique-t-on au ministère de l’Environnement et de l’Assainissement. Avec l’introduction massive des sachets plastiques, les populations, particulièrement les ménagères n’utilisent presque plus les emballages à base de matériaux biodégradables facilement absorbés par les sols. Les instruments comme les tasses, les calebasses, les paniers pour les achats de condiments, ne sont plus les bienvenus. Il est facilement constatable aujourd’hui dans les commerces que tous les produits et articles achetés sont emballés dans des sachets plastiques qui sont rejetés dans la nature après usage très souvent unique. Chaque jour, ce sont les mêmes actes qui sont produits, favorisant ainsi une dispersion anarchique et excessive de ces déchets dans les rues, caniveaux, champs et sur les arbres. La situation représente un challenge pour le pays d’autant plus que les plastiques représentent 3 % du poids des déchets municipaux au Mali, selon les chiffres officiels. Pour les conseillers nationaux, les déchets plastiques constituent une source durable de pollution pour l’environnement et la santé humaine. Les matières plastiques ne sont pas biodégradables. Les matières plastiques, ont précisé les conseillers municipaux, sont composées de carbone, d’hydrogène, d’oxygène, d’azote ou de soufre. La grande majorité des matières plastiques utilisées au Mali provient soit du pétrole, soit du gaz naturel. Elles se regroupent autour de cinq grandes catégories entrant dans la fabrication de la plupart des instruments de travail des femmes dans la cuisine : le polyéthylène (32%) ; le polychlorure de vinyle (20%) ; le polypropylène ; le polystyrène et le polycarbonate. La Commission lois, affaires administratives et décentralisation relève que ces différents composants chimiques dans la fabrication des ustensiles d’usage courant des femmes sont pour la plupart cancérigènes. Le ministère malien s’inspire des exemples du Rwanda, du Kenya, de l’Erythrée, de l’Afrique du sud et du Gabon en Afrique et de la France et l’Irlande, en Europe qui ont procédé à la même interdiction. Les conseillers nationaux ont délivré un avis favorable à la mise en œuvre de cette reforme.
Ousmane Diallo