Aidé de sa communauté, l’abbé Abékan Norbert, tient à délivrer Florence Damonoko de son mal. Dans son village, la déformation du visage de la jeune fille de 21 ans est attribuée à un envoûtement. Une de ses tantes, réputée appartenir à un clan de sorciers, est même incarcérée à la prison de Gagnoa pour avoir avoué sa participation à la boursouflure du visage de sa nièce. Exorciste aux pouvoirs bien connus, le célèbre prêtre du Renouveau charismatique n’exclut pas un recours à la spiritualité. Mais, tout en priant, il privilégie la solution scientifique. Il n’a pas tort.
Le premier diagnostic médical est, en effet, très encourageant. En palpant l’inflammation, le chirurgien maxillo-facial, professeur d’université, sollicité par Abékan, et dont nous préférons taire le nom pour l’instant, tenait à éliminer deux postulats capables de rendre irréversible le mal de la jeune fille. Premièrement, il fallait s’assurer que l’os crânien n’était pas touché. Secundo, la tumeur ne devait pas être cancérigène. Aucune de ces deux hypothèses n’est apparue plausible lors de la consultation. Le praticien a toutefois proposé un diagnostic plus poussé. Notamment un scanner et d’autres examens. Il prévoit aussi l’envoi d’un prélèvement en Europe pour d’autres contrôles. Malgré son extrême prudence, le praticien reste très optimiste. « Le mal est bénin (il n’y a pas de douleur). Nous avons déjà traité beaucoup de cas de ce genre. Je crois que nous pourrons l’opérer une fois les examens terminés », a-t-il promis. Reste à savoir où trouver la faramineuse somme que pourrait coûter ces soins.
Cissé Sindou
Le premier diagnostic médical est, en effet, très encourageant. En palpant l’inflammation, le chirurgien maxillo-facial, professeur d’université, sollicité par Abékan, et dont nous préférons taire le nom pour l’instant, tenait à éliminer deux postulats capables de rendre irréversible le mal de la jeune fille. Premièrement, il fallait s’assurer que l’os crânien n’était pas touché. Secundo, la tumeur ne devait pas être cancérigène. Aucune de ces deux hypothèses n’est apparue plausible lors de la consultation. Le praticien a toutefois proposé un diagnostic plus poussé. Notamment un scanner et d’autres examens. Il prévoit aussi l’envoi d’un prélèvement en Europe pour d’autres contrôles. Malgré son extrême prudence, le praticien reste très optimiste. « Le mal est bénin (il n’y a pas de douleur). Nous avons déjà traité beaucoup de cas de ce genre. Je crois que nous pourrons l’opérer une fois les examens terminés », a-t-il promis. Reste à savoir où trouver la faramineuse somme que pourrait coûter ces soins.
Cissé Sindou