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Politique Publié le vendredi 4 juin 2010 | Notre Voie

Processus de sortie de crise - Commandant Wattao (FAFN) : “Nous sommes engagés à réussir le désarmement”

© Notre Voie Par DR
Sortie de crise: les accords politiques de Ouagadougou mis à rude épreuve
Photo d`archives. Soldats des Forces armées des Forces nouvelles, lors d`un rassemblement à Bouaké
Face à la persistance de la rumeur faisant état de l’arrestation de Charles Blé Goudé par les éléments des Forces Nouvelles dans le Nord du pays, nous avons joint par téléphone Wattao, chef d`état -major adjoint des FAFN. L’homme livre la vérité et jette un regard sur le processus d’encasernement prévu le 15 juin à Korhogo. Notre Voie : Vous vous êtes quelque peu éclipsé de la scène. Comment expliquer cela ? Cdt Wattao : Non, je suis sur le terrain. Je travaille à la réunification de mon pays. Vous allez me voir bientôt à Korhogo, Boundiali, Ferké, Kong, Bouna etc., pour la sensibilisation des ex- combattants. C’est en rapport avec l’encasernement qui débute le 15 juin prochain. Avant donc cette date, il est tout à fait indiqué que nous allions vers nos hommes pour leur porter le message d’espoir. J’estime que la normalisation de notre pays passe nécessairement par le désarmement et l’encasernement de nos hommes. N.V. : Les ivoiriens sont habitués à la volte-face des Forces Nouvelles. Est-ce que cette fois la date du 15 juin sera respectée ? C.W. : In’challah, nous allons respecter cette date. C’est vrai que nous avons la volonté d’aller à l’encasernement mais tout cela doit s’accompagner de moyens financiers. J’espère que le gouvernement mettra tout en œuvre pour que tout aille dans le sens souhaité par tous. N.V. : Les chefs des FAFN se sont retrouvés, il y a quelques jours à Bouaké pour une concertation. De quoi avez-vous parlé ? C.W. : La réunion a porté essentiellement sur le désarmement, l’encasernement et la réunification du pays. Tous les commandants de zone qui ont pris part à cette rencontre se sont engagés pour la réussite de cette opération. C’est dire que tout le monde est en phase avec l’accord politique de Ouagadougou. N.V. : De com-zones, on parle désormais de groupements d’instruction. A quoi obéit ce changement ? C.W. : Nous passons tout simplement à l’état normal des choses en matière militaire. Le groupement d’instruction sera dirigé par des militaires qui seront pris en charge par l’Etat. N.V. : Quelles mesures comptez-vous prendre contre ceux des ex-combattants qui refuseraient de déposer leurs armes ? C.W. : Après le 15 juin, celui qui ne dépose pas son arme est considéré comme un ennemi de la paix. Et celui qui est contre la paix, nous trouvera sur son chemin. Chaque chose a une fin. Aujourd’hui, la guerre étant derrière nous, j’estime que tous, nous devons faire en sorte que la situation se normalise dans notre pays. Et le Premier ministre travaille à cela. Nous devons le soutenir dans sa mission. N.V. : L’harmonie est-elle revenue au sein des Forces Nouvelles après les moments douloureux que vous avez vécus avec la mort de quelques-uns de vos éléments ? C.W. : Le calme est revenu après ces évènements malheureux. Il faut mettre cela sur le compte des incompréhensions. En tant que chef d’état-major adjoint, nous avons le rôle de rassembler tous nos hommes et leur indiquer la voie à suivre. Et pour moi, la voie à suivre est celle du désarmement. N.V. : Pour rester dans le ton de l’encasernement, il y a Chérif Ousmane qui manque à l’appel. Depuis quelques semaines, il n’est pas visible à Bouaké. Qu`est-ce qui justifie son absence ? C.W. : C’est vrai que le Cdt Chérif Ousmane était absent au conclave. Mais, il est de cœur avec nous. Il est en visite médicale hors du pays. N.V. : Vous avez été désigné pour une mission de sécurisation de l’ouest du pays aux côtés du com-théâtre des FDS, le colonel Konan Boniface... C.W. : La mission a été bien menée. C’est surtout à cause des élections qui vont se dérouler en Guinée dans ce mois de juin. Il fallait donc sécuriser les frontières qui séparent nos deux pays. C’est une mission bien pensée par le président de la République qui entendait par cet acte symboliser la réconciliation nationale en cours dans notre pays. Les FDS et les FAFN, qui ont vite compris l’enjeu de cette mission, s’acquittent avec dévouement de leur devoir de militaire. N.V. : Une rumeur persistante fait état de l’arrestation de Charles Blé Goudé en zone CNO... C.W. : Comme vous, j’ai appris cette rumeur. Elle provient de l’imagination des ennemis de la paix. Personne ne pourra nous diviser, Blé et moi. En tout cas, pour les sacrifices que nous avons consentis de part et d’autre pour arriver à ce résultat, nous ne nous laisserons diviser par qui que ce soit. Nous avons réunifié le Nord et le Sud. Cela ne plaît pas aux gens. Ils profitent donc des moments d’accalmie pour lancer des fausses rumeurs. Mais c’est peine perdue pour ces personnes encagoulées. Car personne ne pourra nous détourner de notre ferme volonté à aller à la Paix. Interview réalisée par R.K. Correspondance particulière
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