Fondation Memel Fotê : Séry Bailly déplore l’abandon des membres fondateurs

Les élèves de l’Institut Géniocratique Dagaud Norton Lewis ont effectué le mercredi 26 mai 2010 une visite à la Fondation Memel Fotê (FMF), aux II Plateaux les Vallons. Il s’est agit, a indiqué Doua Dori Ange, porte-parole de la délégation de venir « s’abreuver de la connaissance du Professeur Memel Fotê ». « Nous venons à vous pour être enseignés et faire en sorte que notre génie fasse tâche d’huile », a-t-elle signifié. Cette visite n’a d’autre avantage que de les encourager à aller de l’avant, a ajouté Dagaud Norton qui accorde une place importante aux Nouvelles Technologies dans la formation des élèves. « Il est temps qu’on mette les enfants en contact avec les Nouvelles Technologies. Pour combler le retard technologique, il faut des génies – qui disposent d’un esprit exceptionnel. Il faut une éducation active qui permet de sortir de nous-mêmes. L’éducation passive rend dépendant », a avancé Dagaud Norton. Se disant honoré de recevoir la visite des élèves dudit institut, le président de la Fondation, le Professeur Séry Bailly, après avoir fait le tour du propriétaire a prévenu : « nous pouvons avoir des surdoués, si nous ne les encadrons pas, le talent ne va pas s’épanouir. Tout dépend du cadre dans lequel on évolue. La société doit protéger les talents pour qu’ils s’épanouissent, pour le bien de la société ». Faisant comprendre que le génie n’existe pas pour lui-même mais, pour apporter des solutions à la société, le Professeur Sery Bailly a présenté les défis qui doivent être les leurs : « Le génie ne suit pas les sentiers battus, il amène à voir d’autres pistes. On attend plus d’eux. Il faut de la volonté, de l’organisation et la solidarité. On peut être doué, il faut une organisation qui permette de mettre en valeur les qualités et les potentialités. Le travail du génie consiste à créer à partir de ce qui existe et travaille à combler les limites ». Tout en leur inculquant certaines valeurs, il les encourage à ne pas prendre parti pour le découragement. « Vous ne devez pas vous décourager si les autres n’avancent pas au même rythme que vous. Apprenez à être patients avec les autres. Il faut de la force morale pour évoluer. A vous de ne pas succomber, de vous rabaisser devant les critiques. Ne laissez pas la société vous décourager.

Nous devons avoir confiance en nous-mêmes », a-t-il conseillé. Répondant aux préoccupations de ses visiteurs, le président de la Fondation Memel Fotê a défini les objectifs, les buts et les activités de ladite Fondation – créée pour la réflexion sur l’action politique et sur la société. D’où les discussions, conférences et séminaires et autres programmes organisés par la FMF.

Comprenant deux bâtiments qui abritent une salle de conférence pouvant accueillir 200 personnes, un bâtiment principal, une salle de réception et une bibliothèque pour faire des recherches, la Fondation a été inaugurée le 12 mars 2004. Les livres du Professeur Memel Fotê y sont rassemblés pour éviter, souligne Séry Bailly, que ceux-ci ne se retrouvent à la librairie par terre. Aussi a-t-il souhaité une augmentation du nombre de livres accessibles aux enfants.

Cependant, au problème de financement, le président Séry Bailly – qui a pour Secrétaire général Voho Sahi et Marthe Agoh, la trésorière – ajoute l’indisponibilité des membres. « Ces personnes n’ont plus le temps à consacrer à la Fondation. Le Président Laurent Gbagbo n’a plus le temps à y consacrer. C’est à nous, membres, de faire en sorte que la Fondation marche bien », a commenté Séry Bailly.

Koné Saydoo