Prince Henry DJOKOURY est le directeur général de Global’Actions Holding. Cette structure se définie comme un acteur de développement entièrement dédié à l’Afrique par l’éducation de la population et la lutte contre la pauvreté par la création d’entreprises industrielles et de services induisant la création d’emplois directs. Global'Actions est caractérisée par une ambition qui est celle de constituer un grand Groupe industriel et financier. Global’Actions Holding SARL inscrit ses actions dans le cadre du développement durable, ce qui implique le respect des populations et de leur environnement. Dans cette interview, son directeur général situe sur les enjeux et projets initiés en faveur des Etats africains en général et la Côte d’Ivoire en particulier.
Quel est le sens de votre présence en Côte d’Ivoire ?
Henry Djokoury : Notre présence actuelle en Côte d’Ivoire se résume au lancement des activités de Global’Actions Holding, acteur de développement sur lequel l’on doit désormais compter pour le développement de l’Afrique en général et de la Côte d’Ivoire en particulier. Car il est à retenir que la Côte d’Ivoire a été retenue comme le pays test, avec possibilité d’application des résultats dans les autres en tenant compte des spécificités de chacun. Et pour vous répondre simplement, nous dirions que nous sommes ici en Côte d’Ivoire pour une révolution industrielle qui est l’autre nom du développement.
Pourquoi avez-vous décidé d’initier ce projet en Côte d’Ivoire ?
H.D : Nous avons retenu la Côte d’Ivoire pour être honnête pour une seule raison, mon insistance. En effet étant moi-même originaire de ce pays et en ma qualité de chef des premiers projets à mettre en œuvre il aurait été difficile de commencer nos activités dans un autre pays dont je ne maîtrise pas les spécificités culturelles, sociopolitiques et économiques.
Ainsi après de nombreuses heures de discussion dans un grand hôtel de Vancouver (Canada), malgré que je sois seul contre tous la Côte d’Ivoire a été retenue comme pays test et siège social de Global’Actions Holding, nous sommes en ce moment à la recherche d’un local pouvant nous abriter.
Je ne suis pas en train de dire que les autres pays ne méritaient pas d’être choisis. Mais il fallait être pragmatique, même si j’avoue que de l’argent nous avait été proposé par certains acteurs afin de nous imposer un certain nombre de pays, mais il a fallu résister et rester dignes. Voilà en quelques mots l’histoire du choix de la Côte d’Ivoire.
Dans le cadre spécifique de la Côte d’Ivoire qu’avez-vous prévu ?
H.D : Je ne parlerai pas de cas spécifique de la Côte d’ivoire, car comme dit tantôt, nous avons des actions que nous comptons mettre en œuvre ici puis les appliquer dans les autres pays en cas de succès.
Aussi, pour lancer nos activités nous avons prévu de commencer par trois actions dont une est déjà avancée en termes de négociations avec les partenaires. Les trois actions sont : Le Projet : Base de données des chômeurs, Projet : Opération 5000 emplois directs puis le Projet : Universités africaines.
Mais comme convenu nous allons allons parler du Projet Universités africaines, qui est le projet en cours de réalisation, étant donné que les autres projets feront l’objet d’une autre communication. Ceci le projet dénommé Universités africaines est relatif à la question des N.T.I.C. dans les universités africaines. A ce sujet les négociations sont très avancées avec la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) qui a donné son accord de principe écrit et pour mieux faire l’équipe dirigeante actuelle de la FESCI s’est approprié le projet et je profite pour remercier l’actuel secrétaire général Augustin MIAN qui a eu le flair d’épouser l’opportunité et la nécessité du dit projet. Je ne manque pas de remercier aussi l’équipe sortante de la Présidence de l’université de Cocody à l’occurrence l’équipe du Prof TEA GOKOU qui a eu à valider le projet avec comme personne référence l’ex-vice Présidente Mme BAKAYOKO Salimata. Pour revenir au projet lui-même, notons qu’il s’agit d’équiper chaque étudiant ivoirien puis africain, en même temps que les enseignants des universités, des Lycées, collèges et même des écoles primaires en ordinateur portable avec un ratio d’un ordinateur pour 1 individu. De façon spécifique, chaque étudiant aura à utiliser son portable comme outil de travail au quotidien comme un cahier par exemple comme ça se fait dans certaines contrées comme le Canada. Avec cet ordinateur, il aura accès de façon permanente et gratuite à internet sur le campus et dans les cités universitaires et l’acquisition de cet accès demeurera notre combat. Et avec les partenariats à développer avec certaines bibliothèques en ligne, nous aurons de ce fait à pallier le déficit de bibliothèque qui plombe nos universités africaines et donc la qualité des enseignements et recherches qui y sont effectués. Notre objectif final est donc de rendre les étudiants africains compétents et compétitifs sur le marché global du travail et surtout les rendre aptes pour relever le défi du développement. Nous africains de cette génération, nous n’avons pas d’autres choix pour y arriver. En d’autres termes l’africain de demain ne doit pas être cet illettré qui doit encore tout attendre des autres, il faut donc dès maintenant donner les moyens à notre jeunesse afin qu’elle puisse s’approprier son développement, mieux son indépendance.
Quelle est la différence entre l’achat d’ordinateur dans un super marché et adhérer à votre projet ? Que gagne un étudiant à adhérer à votre projet ?
H.D : La première différence demeurera dans le coût car c’est une action d’ensemble, et forcement aussi la qualité car par notre nombre nous aurons à imposer nos conditions d’achats aux partenaires. Mais au-delà du coût et de la qualité il y a des aspects plus importants que nous aimerions citer ici. Le premier aspect à retenir pour nous va rester le partage d’un projet commun ou d’un idéal commun. Etre capables d’oublier nos différences pour une action commune de développement social : c’est un idéal social qu’il y a lieu de signaler, des hommes et femmes africains unis autour d’un projet commun, c’est d’abord cet esprit que nous voulons initier. Le deuxième aspect est celui du transfert de technologie que nous visons. Par le biais d’achats groupés que nous visons par association de bien d’autres pays un peu plus tard, nous serons à mesure dans nos négociations d’imposer la construction d’usine de montage puis de fabrication d’ordinateurs en Côte d’Ivoire. Afin que nous puissions produire sur la terre africaine les ordinateurs dont nous avons besoins. Il est temps pour nous temps d’arrêter de maintenir l’homme africain dans la position du simple consommateur, tel est notre combat. Nous profitons pour dire que votre serviteur Henry DJOKOURY jouit d’une longue expérience de consultant en Négociations et Stratégies Industrielles, expériences essentiellement acquise dans le domaine industriel, ce qui lui a permit de parcourir bon nombre de pays dans le monde et de s’imprégner de la réalité hautement contraignante des négociations interculturelles. Et son parcours va être mis à contribution, pour atteindre nos objectifs. Mais au delà de sa personne, nous tenons à faire remarquer que nous disposons de bon nombre de talents complémentaires au sein de notre équipe.
L’acquisition de ces appareils concerne d’abord les étudiants ensuite les autres et quel sera le mécanisme d’acquisition des appareils ?
H.D : Nous retenons que votre question comporte deux volets. Pour le premier volet relatif à la place des enseignants dans le projet. Nous pouvons répondre qu’au début du projet nous avions pensé qu’aux étudiants, mais par la suite la question suivante s’est posée : peut-on améliorer la qualité des enseignements sans les professeurs bien formés et bien informés ?
Il faut aussi reconnaître l’appartenance de cette réflexion à l’équipe de négociation qui était en face de nous. Alors en ce qui nous concerne, aujourd’hui les enseignants à l’instar des étudiants bénéficieront de nos prestations. Mais pour une bonne organisation nous aimerions commencer par les étudiants puis inclure les enseignants. Sans oublier que nous restons ouverts à la démarche inverse se trouvant que les enseignants soient théoriquement plus solvables que les étudiants, en résumé l’essentiel sera de débuter l’action. En ce qui concerne le second volet relatif au mécanisme d’acquisition des appareils, il serait hasardeux de notre part de nous étaler sur cet aspect alors que nous n’avons pas encore épuisé la question. Bien sur que nous avons notre idée. Mais la sagesse voudrait que l’on donne des informations acceptées et validées par tous les acteurs engagés.
Autrement, ce que nous pouvons d’ores et déjà retenir, c’est que les étudiants et les enseignants auront à débourser une certaine somme pour rentrer en possession des appareils. En son temps les montants seront connus dès lors où les partenaires concernés et nous auront bouclé les négociations.
Il est à noter que lors de nos précédentes négociations avec l’administration universitaire de Cocody, la question essentielle pour notre équipe, fut la suivante : comment rentrer en possession des sommes nécessaires sachant que les universités sont des établissements publics ? Enfin, nous avons foi à l’intelligence humaine pour trouver réponse à la question.
S’il y a une précision à faire ici, c’est que chacun devrait bien retenir que nous ne venons pas pour faire des dons. Car, en notre qualité d’acteur de développement, nous précisons que nous sommes contre les dons. Et nous avouons souvent être mal à l’aise parce que nous n’admettons pas qu’en ce siècle qu’une institution quelconque vienne faire par exemple un don d’un seul et unique ordinateur à l’université de Cocody qui rassemble environ 100.000 âmes et que cela soit retransmis dans les médias avec une cérémonie festive à l’appui (ce n’est qu’un exemple). Ce n’est pas normal et en plus c’est choquant. Est-ce un ordinateur que l’université ne peut vraiment pas s’offrir ? Supposons qu’on demande à chacun des 100000 âmes de faire un don de 100f/tête ça nous donnerait 10.000.000 f. Voyez vous combien d’ordinateurs on pourrait acquérir avec cette somme. Nous ne disons pas que c’est facile, mais nous disons qu’il y a des fois où les dons sont des facteurs humiliants.
Au-delà de ce que nous disons, c’est que, dans les négociations avec nos fournisseurs, nous exigerons que l’on pense au transfert de technologies par la construction d’une usine de fabrication d’ordinateurs ici en Côte d’Ivoire afin de satisfaire les besoins des pays africains. Etant donné que chaque année nous aurons de nombreux besoin avec les nouvelles inscriptions annuelles dans nos universités. C’est vraiment le moment d’arrêter le constat qui voudrait que l’Homme africain soit cantonné dans l’unique rôle de consommateur.
Le blocage institutionnel a-t-il été levé ?
H. D : Non du moins pour l’instant, et va-t-il changer nous ne saurons vous répondre. Tout compte fait, il demeure une question essentielle, qui est celle de savoir comment récolter les fonds déposés par les étudiants. En ce qui nous concerne nous avons notre idée, mais il nous fallait bien écouter et entendre les propositions des dirigeants de l’université. Malheureusement, ou heureusement les négociations ont coïncidé avec la période électorale des présidences des universités. Sans oublier que les élections ont pris plus de temps.
Et sur ce point précis, nous sommes restés en constant contact avec Mr Augustin MIAN. Ce qui dénote l’intérêt particulier que MIAN accorde à la réussite du présent projet. Et Nous profitons de votre cette opportunité pour souhaiter joyeux anniversaire à la FESCI qui fête son vingtième anniversaire.
Si je suis étudiant et que je suis intéressé par ce projet quelle attitude dois-je observer ?
H.D : Bien que tentés, nous devons reconnaître notre place, juste pour dire pour l’instant nous pensons ne pas être habilités à leur faire une adresse directe. Car notre interlocuteur principal qui est sensé défendre leurs intérêts c’est la FESCI. Dès lors nous les invitons à rester à l’écoute de leur syndicat, mieux ils peuvent approcher leurs leaders pour avoir plus de renseignements sur le projet et son évolution.
Ce que nous pouvons pour autant leur dire c’est que nous avons pour objectif principal de leur fournir des ordinateurs de qualité à bon prix, ce qui passe nécessairement par une action commune bien coordonnée. Alors attendez le mot d’ordre de vos leaders que d’adopter une solution isolée.
Quel est votre message à l’actuel président de l’université de Cocody
H.D : D’abord je voudrais féliciter le président Aké N’GBO pour sa brillante élection tout en oubliant pas d’adresser mes encouragements à Mme Salimata BAKAYOKO qui n’a non plus démériter.
Pour répondre précisément à votre question, j’avoue avoir été rassuré par le discours programme du Président Aké N’GBO. Et je profite pour lui dire que dans sa volonté d’informatiser l’université il a en face un acteur crédible qui bénéficie de la bénédiction d’un autre acteur principal, la FESCI. De ce fait, j’espère qu’il trouvera une oreille attentive sur le présent dossier validé par l’équipe sortante afin que nous puissions aller très rapidement de l’avant.
Tout aussi je profite de l’occasion que vous nous offrez pour inviter les présidents des universités de Bouaké, d’Abobo-Adjamé et universités privées à adhérer à ce projet.
Aux ministres de l’enseignement supérieur et des NTIC, nous disons ceci : nous avons besoin de votre soutien.
Que répondez-vous à ceux qui diront que vous êtes un vendeur d’illusions ?
H.D : J’avoue ne pas être habitué à cette expression. Est-elle relative à l’arnaque ? Si oui, je dirais souffrez de nous accorder au moins le bénéfice du doute. Je peux comprendre que beaucoup de choses ont été constatés ici et là. Mais je tiens à préciser tout de suite que chacun a une histoire, et la mienne se résume en ces termes. Depuis que j’ai embrassé le métier de négociations, métier que j’ai toujours exercé dans les multinationales et ce en Europe, j’ai géré en moyenne un budget de 35 milliards de francs cfa par an si ce n’est plus. J’ai toujours passé mon temps entre deux avions et dans les grands hôtels à travers le monde et ce aux frais des entreprises, j’ai toujours eu pour interlocuteurs des dirigeants d’entreprises, et pas les moindres. Voyez, je suis encore en liberté et si vous le désirez je pourrais vous indiquer mes deux numéros de compte bancaire pour appréciation. Regardez bien la couleur de ma peau monsieur ! Elle est bien noire. Et l’expérience que je vous décris ici se déroule en Europe. Juste pour vous signifier que selon les préjugés qui y règnent je suis un « usual suspect », bref. Alors si ça peut rassurer tout le monde, tout sera bien structuré par l’intervention du domaine juridique. Tout se traduira par un contrat entre les universités et nous. De ce fait les responsabilités juridiques seront engagées et les fonds seront gérés de façon collégiale de sorte à éviter des actes hors contrat. Je tiens à préciser que lors de notre rencontre avec l’Ex-président TEA GOKOU, le conseiller juridique de l’université de Cocody était bien présent et nous n’avions pas échappé à ses remarques et pertinentes questions pour à la fin aboutir à des félicitations et encouragements. Alors si le terme « vendeur d’illusions » désigne un métier, j’avoue ne pas en avoir une idée, ni le talent ni les compétences et je ne souhaite pas en avoir juste pour ma foi en JESUS-CHRIST DE NAZARETH. Que L’ETERNEL des armées aie sa puissante main sur l’Afrique, je vous remercie.
Interview réalisée par Edgar Kouassi
Quel est le sens de votre présence en Côte d’Ivoire ?
Henry Djokoury : Notre présence actuelle en Côte d’Ivoire se résume au lancement des activités de Global’Actions Holding, acteur de développement sur lequel l’on doit désormais compter pour le développement de l’Afrique en général et de la Côte d’Ivoire en particulier. Car il est à retenir que la Côte d’Ivoire a été retenue comme le pays test, avec possibilité d’application des résultats dans les autres en tenant compte des spécificités de chacun. Et pour vous répondre simplement, nous dirions que nous sommes ici en Côte d’Ivoire pour une révolution industrielle qui est l’autre nom du développement.
Pourquoi avez-vous décidé d’initier ce projet en Côte d’Ivoire ?
H.D : Nous avons retenu la Côte d’Ivoire pour être honnête pour une seule raison, mon insistance. En effet étant moi-même originaire de ce pays et en ma qualité de chef des premiers projets à mettre en œuvre il aurait été difficile de commencer nos activités dans un autre pays dont je ne maîtrise pas les spécificités culturelles, sociopolitiques et économiques.
Ainsi après de nombreuses heures de discussion dans un grand hôtel de Vancouver (Canada), malgré que je sois seul contre tous la Côte d’Ivoire a été retenue comme pays test et siège social de Global’Actions Holding, nous sommes en ce moment à la recherche d’un local pouvant nous abriter.
Je ne suis pas en train de dire que les autres pays ne méritaient pas d’être choisis. Mais il fallait être pragmatique, même si j’avoue que de l’argent nous avait été proposé par certains acteurs afin de nous imposer un certain nombre de pays, mais il a fallu résister et rester dignes. Voilà en quelques mots l’histoire du choix de la Côte d’Ivoire.
Dans le cadre spécifique de la Côte d’Ivoire qu’avez-vous prévu ?
H.D : Je ne parlerai pas de cas spécifique de la Côte d’ivoire, car comme dit tantôt, nous avons des actions que nous comptons mettre en œuvre ici puis les appliquer dans les autres pays en cas de succès.
Aussi, pour lancer nos activités nous avons prévu de commencer par trois actions dont une est déjà avancée en termes de négociations avec les partenaires. Les trois actions sont : Le Projet : Base de données des chômeurs, Projet : Opération 5000 emplois directs puis le Projet : Universités africaines.
Mais comme convenu nous allons allons parler du Projet Universités africaines, qui est le projet en cours de réalisation, étant donné que les autres projets feront l’objet d’une autre communication. Ceci le projet dénommé Universités africaines est relatif à la question des N.T.I.C. dans les universités africaines. A ce sujet les négociations sont très avancées avec la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) qui a donné son accord de principe écrit et pour mieux faire l’équipe dirigeante actuelle de la FESCI s’est approprié le projet et je profite pour remercier l’actuel secrétaire général Augustin MIAN qui a eu le flair d’épouser l’opportunité et la nécessité du dit projet. Je ne manque pas de remercier aussi l’équipe sortante de la Présidence de l’université de Cocody à l’occurrence l’équipe du Prof TEA GOKOU qui a eu à valider le projet avec comme personne référence l’ex-vice Présidente Mme BAKAYOKO Salimata. Pour revenir au projet lui-même, notons qu’il s’agit d’équiper chaque étudiant ivoirien puis africain, en même temps que les enseignants des universités, des Lycées, collèges et même des écoles primaires en ordinateur portable avec un ratio d’un ordinateur pour 1 individu. De façon spécifique, chaque étudiant aura à utiliser son portable comme outil de travail au quotidien comme un cahier par exemple comme ça se fait dans certaines contrées comme le Canada. Avec cet ordinateur, il aura accès de façon permanente et gratuite à internet sur le campus et dans les cités universitaires et l’acquisition de cet accès demeurera notre combat. Et avec les partenariats à développer avec certaines bibliothèques en ligne, nous aurons de ce fait à pallier le déficit de bibliothèque qui plombe nos universités africaines et donc la qualité des enseignements et recherches qui y sont effectués. Notre objectif final est donc de rendre les étudiants africains compétents et compétitifs sur le marché global du travail et surtout les rendre aptes pour relever le défi du développement. Nous africains de cette génération, nous n’avons pas d’autres choix pour y arriver. En d’autres termes l’africain de demain ne doit pas être cet illettré qui doit encore tout attendre des autres, il faut donc dès maintenant donner les moyens à notre jeunesse afin qu’elle puisse s’approprier son développement, mieux son indépendance.
Quelle est la différence entre l’achat d’ordinateur dans un super marché et adhérer à votre projet ? Que gagne un étudiant à adhérer à votre projet ?
H.D : La première différence demeurera dans le coût car c’est une action d’ensemble, et forcement aussi la qualité car par notre nombre nous aurons à imposer nos conditions d’achats aux partenaires. Mais au-delà du coût et de la qualité il y a des aspects plus importants que nous aimerions citer ici. Le premier aspect à retenir pour nous va rester le partage d’un projet commun ou d’un idéal commun. Etre capables d’oublier nos différences pour une action commune de développement social : c’est un idéal social qu’il y a lieu de signaler, des hommes et femmes africains unis autour d’un projet commun, c’est d’abord cet esprit que nous voulons initier. Le deuxième aspect est celui du transfert de technologie que nous visons. Par le biais d’achats groupés que nous visons par association de bien d’autres pays un peu plus tard, nous serons à mesure dans nos négociations d’imposer la construction d’usine de montage puis de fabrication d’ordinateurs en Côte d’Ivoire. Afin que nous puissions produire sur la terre africaine les ordinateurs dont nous avons besoins. Il est temps pour nous temps d’arrêter de maintenir l’homme africain dans la position du simple consommateur, tel est notre combat. Nous profitons pour dire que votre serviteur Henry DJOKOURY jouit d’une longue expérience de consultant en Négociations et Stratégies Industrielles, expériences essentiellement acquise dans le domaine industriel, ce qui lui a permit de parcourir bon nombre de pays dans le monde et de s’imprégner de la réalité hautement contraignante des négociations interculturelles. Et son parcours va être mis à contribution, pour atteindre nos objectifs. Mais au delà de sa personne, nous tenons à faire remarquer que nous disposons de bon nombre de talents complémentaires au sein de notre équipe.
L’acquisition de ces appareils concerne d’abord les étudiants ensuite les autres et quel sera le mécanisme d’acquisition des appareils ?
H.D : Nous retenons que votre question comporte deux volets. Pour le premier volet relatif à la place des enseignants dans le projet. Nous pouvons répondre qu’au début du projet nous avions pensé qu’aux étudiants, mais par la suite la question suivante s’est posée : peut-on améliorer la qualité des enseignements sans les professeurs bien formés et bien informés ?
Il faut aussi reconnaître l’appartenance de cette réflexion à l’équipe de négociation qui était en face de nous. Alors en ce qui nous concerne, aujourd’hui les enseignants à l’instar des étudiants bénéficieront de nos prestations. Mais pour une bonne organisation nous aimerions commencer par les étudiants puis inclure les enseignants. Sans oublier que nous restons ouverts à la démarche inverse se trouvant que les enseignants soient théoriquement plus solvables que les étudiants, en résumé l’essentiel sera de débuter l’action. En ce qui concerne le second volet relatif au mécanisme d’acquisition des appareils, il serait hasardeux de notre part de nous étaler sur cet aspect alors que nous n’avons pas encore épuisé la question. Bien sur que nous avons notre idée. Mais la sagesse voudrait que l’on donne des informations acceptées et validées par tous les acteurs engagés.
Autrement, ce que nous pouvons d’ores et déjà retenir, c’est que les étudiants et les enseignants auront à débourser une certaine somme pour rentrer en possession des appareils. En son temps les montants seront connus dès lors où les partenaires concernés et nous auront bouclé les négociations.
Il est à noter que lors de nos précédentes négociations avec l’administration universitaire de Cocody, la question essentielle pour notre équipe, fut la suivante : comment rentrer en possession des sommes nécessaires sachant que les universités sont des établissements publics ? Enfin, nous avons foi à l’intelligence humaine pour trouver réponse à la question.
S’il y a une précision à faire ici, c’est que chacun devrait bien retenir que nous ne venons pas pour faire des dons. Car, en notre qualité d’acteur de développement, nous précisons que nous sommes contre les dons. Et nous avouons souvent être mal à l’aise parce que nous n’admettons pas qu’en ce siècle qu’une institution quelconque vienne faire par exemple un don d’un seul et unique ordinateur à l’université de Cocody qui rassemble environ 100.000 âmes et que cela soit retransmis dans les médias avec une cérémonie festive à l’appui (ce n’est qu’un exemple). Ce n’est pas normal et en plus c’est choquant. Est-ce un ordinateur que l’université ne peut vraiment pas s’offrir ? Supposons qu’on demande à chacun des 100000 âmes de faire un don de 100f/tête ça nous donnerait 10.000.000 f. Voyez vous combien d’ordinateurs on pourrait acquérir avec cette somme. Nous ne disons pas que c’est facile, mais nous disons qu’il y a des fois où les dons sont des facteurs humiliants.
Au-delà de ce que nous disons, c’est que, dans les négociations avec nos fournisseurs, nous exigerons que l’on pense au transfert de technologies par la construction d’une usine de fabrication d’ordinateurs ici en Côte d’Ivoire afin de satisfaire les besoins des pays africains. Etant donné que chaque année nous aurons de nombreux besoin avec les nouvelles inscriptions annuelles dans nos universités. C’est vraiment le moment d’arrêter le constat qui voudrait que l’Homme africain soit cantonné dans l’unique rôle de consommateur.
Le blocage institutionnel a-t-il été levé ?
H. D : Non du moins pour l’instant, et va-t-il changer nous ne saurons vous répondre. Tout compte fait, il demeure une question essentielle, qui est celle de savoir comment récolter les fonds déposés par les étudiants. En ce qui nous concerne nous avons notre idée, mais il nous fallait bien écouter et entendre les propositions des dirigeants de l’université. Malheureusement, ou heureusement les négociations ont coïncidé avec la période électorale des présidences des universités. Sans oublier que les élections ont pris plus de temps.
Et sur ce point précis, nous sommes restés en constant contact avec Mr Augustin MIAN. Ce qui dénote l’intérêt particulier que MIAN accorde à la réussite du présent projet. Et Nous profitons de votre cette opportunité pour souhaiter joyeux anniversaire à la FESCI qui fête son vingtième anniversaire.
Si je suis étudiant et que je suis intéressé par ce projet quelle attitude dois-je observer ?
H.D : Bien que tentés, nous devons reconnaître notre place, juste pour dire pour l’instant nous pensons ne pas être habilités à leur faire une adresse directe. Car notre interlocuteur principal qui est sensé défendre leurs intérêts c’est la FESCI. Dès lors nous les invitons à rester à l’écoute de leur syndicat, mieux ils peuvent approcher leurs leaders pour avoir plus de renseignements sur le projet et son évolution.
Ce que nous pouvons pour autant leur dire c’est que nous avons pour objectif principal de leur fournir des ordinateurs de qualité à bon prix, ce qui passe nécessairement par une action commune bien coordonnée. Alors attendez le mot d’ordre de vos leaders que d’adopter une solution isolée.
Quel est votre message à l’actuel président de l’université de Cocody
H.D : D’abord je voudrais féliciter le président Aké N’GBO pour sa brillante élection tout en oubliant pas d’adresser mes encouragements à Mme Salimata BAKAYOKO qui n’a non plus démériter.
Pour répondre précisément à votre question, j’avoue avoir été rassuré par le discours programme du Président Aké N’GBO. Et je profite pour lui dire que dans sa volonté d’informatiser l’université il a en face un acteur crédible qui bénéficie de la bénédiction d’un autre acteur principal, la FESCI. De ce fait, j’espère qu’il trouvera une oreille attentive sur le présent dossier validé par l’équipe sortante afin que nous puissions aller très rapidement de l’avant.
Tout aussi je profite de l’occasion que vous nous offrez pour inviter les présidents des universités de Bouaké, d’Abobo-Adjamé et universités privées à adhérer à ce projet.
Aux ministres de l’enseignement supérieur et des NTIC, nous disons ceci : nous avons besoin de votre soutien.
Que répondez-vous à ceux qui diront que vous êtes un vendeur d’illusions ?
H.D : J’avoue ne pas être habitué à cette expression. Est-elle relative à l’arnaque ? Si oui, je dirais souffrez de nous accorder au moins le bénéfice du doute. Je peux comprendre que beaucoup de choses ont été constatés ici et là. Mais je tiens à préciser tout de suite que chacun a une histoire, et la mienne se résume en ces termes. Depuis que j’ai embrassé le métier de négociations, métier que j’ai toujours exercé dans les multinationales et ce en Europe, j’ai géré en moyenne un budget de 35 milliards de francs cfa par an si ce n’est plus. J’ai toujours passé mon temps entre deux avions et dans les grands hôtels à travers le monde et ce aux frais des entreprises, j’ai toujours eu pour interlocuteurs des dirigeants d’entreprises, et pas les moindres. Voyez, je suis encore en liberté et si vous le désirez je pourrais vous indiquer mes deux numéros de compte bancaire pour appréciation. Regardez bien la couleur de ma peau monsieur ! Elle est bien noire. Et l’expérience que je vous décris ici se déroule en Europe. Juste pour vous signifier que selon les préjugés qui y règnent je suis un « usual suspect », bref. Alors si ça peut rassurer tout le monde, tout sera bien structuré par l’intervention du domaine juridique. Tout se traduira par un contrat entre les universités et nous. De ce fait les responsabilités juridiques seront engagées et les fonds seront gérés de façon collégiale de sorte à éviter des actes hors contrat. Je tiens à préciser que lors de notre rencontre avec l’Ex-président TEA GOKOU, le conseiller juridique de l’université de Cocody était bien présent et nous n’avions pas échappé à ses remarques et pertinentes questions pour à la fin aboutir à des félicitations et encouragements. Alors si le terme « vendeur d’illusions » désigne un métier, j’avoue ne pas en avoir une idée, ni le talent ni les compétences et je ne souhaite pas en avoir juste pour ma foi en JESUS-CHRIST DE NAZARETH. Que L’ETERNEL des armées aie sa puissante main sur l’Afrique, je vous remercie.
Interview réalisée par Edgar Kouassi