Faits marquants - Raté

Ils ont mis l’ancien ministre de la Construction et de l’Urbanisme en joue. Ils l’ont visé. Ils ont tiré. Mais, maladroits qu’ils sont et pressés de brandir le trophée, ils l’ont raté. Ils ont pensé que c’est en criant au scandale que les faits décrits vont se transformer, réellement, en méfaits. Pour la République, c’est une honte que de voir des journaux dits de référence, présenter des faits en leur donnant un sens qu’ils n’ont pas. En ne prenant même pas suffisamment de recul, en refusant de mieux cerner de comprendre le dossier. Ils ont écrit pour nuire. Ils ont écrit pour faire plaisir à ceux qui pensent que c’est en médisant sur les autres qu’ils vont gagner leur bonheur. Il y en a parmi eux qu’ils n’avaient même pas encore fini de convaincre le public du forfait du ministre qu’ils se sont mis à ergoter sur le président de son parti d’origine. De toutes les façons c’est là qu’ils voulaient en venir. Ils ont déjà oublié que celui dont ils veulent parler, au moment où il était aux affaires, on l’a vu se débarrasser, au début de sa mission, de certains de ses collaborateurs sur lesquels ont , simplement, pesé quelques soupçons. Ces sanctions avaient servi d’avertissement aux uns et aux autres. Aujourd’hui, il peut être fier de sa gestion. Parce que les refondateurs avaient promis des audits qui allaient faire un malheur et révéler au monde entier, le vrai visage de cet économiste félicité et respecté par les grands hommes et les grandes structures de la haute finance nationale et internationale. On attend toujours. En désespoir de cause, ils veulent lui appliquer le principe de la fable de La Fontaine, du Loup et de l’Agneau. « Si ce n’est pas toi, c’est donc ton frère ». Et si c’est ton frère, donc c’est toi. Si le mentor des républicains est irréprochable, inattaquable en la matière, et qu’on découvre parmi ses proches, une seule brebis galeuse, on aura démontré qu’il n’est pas aussi propre que cela. C’est pourquoi, certains confrères qui ont accepté de jouer les matadors, se sont précipités sur ce qu’ils croyaient être un scandale fait par l’ancien ministre de la Construction. Malheureusement pour eux, leurs argumentaires et les documents publiés ne permettent pas de voir en quoi ce ministre a fauté. On devrait plutôt le féliciter pour avoir respecté, scrupuleusement, les modalités d’acquisition de terrain établies par l’Etat, dans le traitement de ce dossier. On comprend bien les socialistes à l’ivoirienne. Pour eux, c’est un scandale que ne pas chercher à gruger un opérateur économique dans une affaire qui pouvait être juteuse. De ce point de vue, c’est en effet, un vrai scandale de probité
Raoul Mapiéchon