La refondation est une secte. Il est difficile tout le monde les ait de quitter une secte. Encore plus compliqué d’être à l’intérieur et de porter des critiques au système. Le président de l’assemblée nationale a osé lui s’affranchir de cette espèce de pacte qui lient les membres du Front Populaire ivoirien et qui impose une servitude appelée discipline du parti. Voir les dérives, les gaspillages, les reniements et rester bouche cousue. Au nom de l’intérêt du parti. Parce qu’il a parlé et mis a nu la corruption et le tribalisme érigés en modèle de gouvernement par ses amis de parti, le numéro trois du parti au pouvoir est l’objet d’attaques virulentes. Notamment de la part du président du FPi. Affi N’Guessan dans une sortie dans la parution d’hier de L’Intelligent d’Abidjan ne va pas avec le dos de la cuillère : « je ne comprends pas l’attitude ni les motivations du président Mamadou Koulibaly. J’ai le sentiment qu’il oublie facilement qu’il est la deuxième personnalité de l’état et qu’il est troisième vice-président du FPI, parti au pouvoir. Quand ont est à cette position, on ne parle pas n’importe comment. On ne se comporte pas n’importe comment. Il faut qu’il en tienne compte et qu’il soit cohérent dans son attitude(…) je suis choqué par ses prises de position, ses attaques gratuites dans son propre camp. Je voudrais l’inviter modestement à renoncer à une telle logique et à s’inscrire dans une démarche d’équipe, d’homme d’état ». Les propos de l’ancien premier Ministre et camarades de parti contiennent colère et menaces. Celui qui invite un de ses compagnons à parler des problèmes de la maison en interne n’ pas hésité lui-même à porter la charge contre l’incriminé sur la place publique. Entre camarades, le torchon fait plus que brûler. Ceux qui savent les réalités du bois sacré de la Refondation notent que là, un ressort important est cassé. Entre camarades, l’épée est tirée.
D. Al Seni
D. Al Seni