On voit et on vit avec la refondation aux affaires, ce que jamais au monde, on a vu. C’est impensable ce qui se passe actuellement au sein de ceux qui nous gouvernent depuis bientôt dix ans. Le fruit est tellement pourri de l’intérieur que les vers ont du mal à y rester. Ils cherchent par tous les moyens à en sortir de peur d’être emportés par des champignons. Non, rien ne va entre Petit Mamadou et le tout sémillant Désiré. Là-bas, la guerre serait entre les militants poursuivant un idéal et ceux qui estiment que 30 ans de galère, ça suffit et qu’il est maintenant temps de se gonfler et les poches et les panses. Les duels à mort se déroulent entre ceux qui étaient là depuis, croyant que la lutte se faisait pour mieux gérer le pays et ceux qui croient dur comme fer que la République a tellement reçu qu’elle doit, à présent, se saigner pour les nouveaux seigneurs. Les coups de poings et de gueules sont si bruyants que le bon peuple se demande si tout cela est sincère. Les différentes sorties de Petit Mamadou sont-elles l’expression d’un véritable ras-le-bol ou servent-elles à vacciner la refondation contre les éventuelles critiques des populations ? Parce que Petit Mamadou parle. Il dit des choses vraies. La corruption, la gabegie, la concussion, la médiocrité et autres, sont véritablement les maux qui rongent le pays depuis que les anciens opposants sont à la tête de l’Etat. Il parle, Petit Mamadou et il ne se passe rien. Lui-même continue de soutenir et de défendre ce régime qui fait tant de mal. Or, il sait très bien le chef de la refondation a démontré son incapacité à gérer autrement le pays. Après dix ans de règne, alors qu’il est encore chef de cet Etat et que sa signature équivaut à un ordre, il (ce chef) continue de théoriser sur les solutions à apporter aux problèmes nationaux. Il sait ce qu’il faut pour régler les problèmes de l’école ivoirienne, pour retenir les joueurs de football au pays. Il sait aussi qu’un pays qui veut se développer a besoin d’une économie forte, etc. Mais, il ne sait jamais pas comment s’y prendre. Il oublie qu’il a en mains tous les instruments pour mettre en pratique ses trouvailles intellectuelles. Il ne dit jamais comme tel problème s’est posé ainsi, nous sommes en train de faire ceci ou cela. La pratique en matière de gestion, n’est pas sont fort. Il y a vraiment de quoi mettre sur les nerfs quiconque aurait quelques notions d’économie. N’est-ce pas cela qui fait bouillir Petit Mamadou ? Peut-être que si. Alors, l’Enfant d’Azaguié, allant jusqu’au bout de sa logique, doit aider le peuple à expulser l’actuel locataire de son palais. Il aura fait une bonne action véritablement patriotique
Raoul Mapiéchon
Raoul Mapiéchon