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Politique Publié le jeudi 10 juin 2010 | Le Mandat

Salaires, primes alimentaires et baux impayés : Plus de 2000 policiers menacent

La tension est de plus en plus vive au sein de la police nationale de Côte d’Ivoire. La grogne a atteint un certain niveau au point que les hommes du Général Brédou M’Bia manquent de sérénité dans l’exercice de leur fonction. De quoi s’agit-il ? En effet, les sous-officiers de la promotion 2007-2008 se plaignent du fait, jusqu’aujourd’hui, de ne pas percevoir de salaires encore moins de primes alimentaires. Selon des informations, cette promotion d’un effectif de près de 2000 hommes font savoir qu’ils ne perçoivent jusqu’ici que la bourse de 139.000 Fcfa en lieu et place d’un salaire. Alors qu’ils auraient été confirmés comme sergent plein. Ils sont encore en attente de leur rappel. C’est dans cette atmosphère tendue que le directeur Général adjoint de la police nationale, le Commissaire Samibi aurait tenu une réunion hier à la caserne de la Brigade Anti Emeute (Bae) où il a laissé entendre que la dernière promotion 2007-2008 et leurs cadets ne sont pas concernés par cette prime alimentaire. Toute chose qui a ravivé la grogne tant chez ces 2000 éléments que chez leurs cadets. Ajouté à tout cela, la question des baux semble créer un véritable tollé au sein de ce corps. Ces questions brûlantes qui tendent à présenter les policiers comme les derniers de la classe ne sont pas du goût des hommes du Général Brédou M’Bia. A en croire des informations en notre possession, des bruits de bottes pourraient se faire entendre d’ici peu pour exprimer leur colère. Ils disent ne pas comprendre que leur promotion de la gendarmerie aient vu leurs rappels tombés alors qu’eux (policiers) sont encore dans l’attente des leurs. Pis, ils se disent indignés et révoltés du fait que les gendarmes et les autres corps arrivent facilement à se loger parce que leurs baux sont correctement apurés. Or, tel n’est pas le cas à leur niveau. Conséquence, plusieurs policiers chassés de leurs maisons pendant que d’autres n’arrivent pas à se loger. En colère, des policiers qui nous ont joints disent ne plus pouvoir supporter longtemps cette humiliation. Les autorités sont donc interpellées à se pencher sur ce problème qui risque de compromettre la sortie de crise. Policiers yako.

Lance Touré
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