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Politique Publié le jeudi 10 juin 2010 | Fraternité Matin

Encasernement : Opération sensibilisation des FAFN

© Fraternité Matin Par Guy Lasme
Regroupement et encasernement des ex combattants : Rencontre des FAFN à Bouaké.
le général Soumaïla Bakayoko a animé une conférence de presse le jeudi 27 mai 2010 à Bouaké pour annoncer la date du début du regroupement et de l`encasernement des ex combattants FAFN.
Le 15 juin sera une date à retenir. En principe, ce jour-là, si tout se passe bien, les ex-combattants de Doropo et Bouna devront rejoindre leurs frères d’armes de Boundiali, Ferkessédougou et Ouangolodougou à Korhogo qui est le groupement d’instruction 4. Ce, dans le cadre de l’encasernement et le désarmement qui constitue l’un des problèmes qui fâchent dans le processus de sortie de crise engagé par l’Accord de Ouagadougou. Pour y parvenir, soit ils devront parcourir environ 500 km sur piste – et quelle piste ! – sur laquelle ils passeront toute la journée pour arriver tard dans la nuit en allant de Doropo (village natal du Commandant Wattao) à Bouna (Doropo – Bouna : un tronçon de 75 km sur piste que grâce à l’ardeur des chauffeurs au volant de ces 4X4 nous avons pu parcourir en 2h30 mn), puis à Nassian, Ferké et Korhogo. Un usager a témoigné avoir quitté Ferké à 9 h pour atteindre Bouna à 23 heures.

C’est tout dire. Soit, ils devront emprunter le bitume en parcourant environ 1.000 km depuis Doropo, Bouna, Bondoukou, Tanda, Koun- Fao, Agnibilékrou, Abengourou, Arrah, Kotobi, Daoukro, M’bahiakro, Brobo, Bouaké, Katiola, Niakaramandougou. Pour enfin atteindre Korhogo. Que ce soit l’un ou l’autre tronçon, ce sera un véritable parcours du combattant pour ces ex-combattants qui n’aspirent plus maintenant qu’à la paix, rien que la paix.

C’est donc au nom de cette paix à retrouver que «les Forces nouvelles sont prêtes à aller à l’encasernement» si les conditions matérielles et financières sont réunies. En prélude à cette opération, ces Forces ont organisé une expédition dans le Zanzan le lundi 7 juin depuis à Korhogo, avec pour chef de délégation, le commandant Wattao, chef d’état-major adjoint des Fafn. Il était entouré des responsables de 10 zones du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc) et du Programme du service civique national (Pscn).

Structures représentées respectivement par Ouattara Issiaka, responsable régional de Bouaké et Adom Niamké Jacques, conseiller technique dudit programme, en vue d’apporter la «bonne nouvelle» aux ex-combattants le mardi 8 juin. «Je vous remercie pour votre fidélité aux Forces nouvelles. Certains sont partis. Vous, vous êtes restés pour nous aider dans notre combat. Au moment de la séparation, nous n’allons pas nous quitter comme ça. Personne ne sortira perdant. Nous sommes donc venus vous apporter la bonne nouvelle : nous allons commencer l’encasernement le 15 juin. Soyez donc prêts». Il leur a alors expliqué le mode opératoire du processus d’encasernement.


Il a précisé que ceux qui ne seront pas retenus au nombre des Van (les volontaires à l’armée nouvelle) devront rejoindre le camp des démobilisés. Ceux retenus comme Ads (agents de défense et de sécurité) devront être titulaires du Bepc au moins. Dans tous les cas, aucun des ex-combattants n’en sortira perdant.

La «bonne nouvelle» a semblé surprendre et exaspérer à la fois les ex-combattants au nombre de 281 présents sur un effectif théorique de 774 à Bouna et 52 sur 62 à Doropo. Ils en avaient gros sur le cœur. «Nous avons compris, mais nous n’avons pas bien compris», a lancé l’un d’eux, suscitant des applaudissements chez ses frères d’armes qui reprochent à leurs responsables de les avoir abandonnés. C’est la première fois, a-t-il ajouté, depuis le 19 septembre 2002, qu’un de leurs responsables leur rendait visite. Non sans préciser qu’ils n’ont reçu, pendant toutes ces années, que la somme de 5.000 F. Piqué au vif, le Cema adjoint dira que ce n’est pas la raison de la rencontre du jour.

«Nous parlons d’encasernement. Dites-nous ce que vous en pensez et vos attentes», rectifiera un autre de leurs responsables venu au secours de Wattao. Ce dernier leur a ainsi rappelé les rigueurs et exigences de «la vraie armée». Les représentants du Pnrrc et du Pscn ont appuyé ce message en les rassurant que personne ne sera oublié. Rendez-vous est donc pris pour le 15 juin à Korhogo.



Martial Niangoran
Correspondant régional
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