‘’Habermas et la solidarité en Afrique’’ c’est le titre de l’ouvrage du Docteur Kouassi Yao Edmond, Enseignant-chercheur à l’Université de Bouaké-la-Neuve (Institution sinistrée, délocalisée à Abidjan du fait de la crise). Cet ouvrage se veut une autre tentative visant à questionner, sous l’angle précis de l’organisation de la solidarité par les sociétés civiles et politiques, les Etats-nations post-coloniaux africains en pleine phase de démocratisation. La cérémonie de dédicace dudit ouvrage s’est déroulée le mardi 8 juin 2010, Goethe Institut (Centre culturel allemand). La salle de conférence de cet institut était devenue exiguë vu qu’enseignants-chercheurs et étudiants voulaient écouter le Grand Maître, le Professeur Lazare Poamé. Ainsi, le point d’orgue de cette dédicace a été la conférence prononcé par le Professeur Lazare Poamé, Président de l’Université de Bouaké-la-Neuve, sur ‘’La question de la fondation ultime pragmatico-transcendantale : Apel et Habermas’’. Le Professeur POAME a livré la substance du débat entre deux philosophes de l'Ecole de Francfort, héritiers de la philosophie morale de Kant; Contre une pensée kantienne qui a eu du mal à se défaire de l'abstraction au profit du jeu des matériaux concrets, les deux penseurs organisent le discours philosophique l'éthique en privilégiant la procédure, la démarche voire la méthode en lien avec l'universalité. Le processus de fondation est-il indépassable ? Si la réponse de Apel est Oui, celle de Habermas est Non. C'est cette dernière réponse que semble défendre le Professeur Lazare Poamé pour qui finalement non seulement les préjugés sont à proscrire dans une quête procédurale de l'éthique mais aussi le pragmatisme à la W.JAMES (pour qui est vrai ce qui réussit) est sans avenir. Cette conférence a permis de comprendre que sans des présupposés éthiques forts la solidarité défendue dans le livre de Docteur Kouassi Edmond restera, lui aussi, sans avenir; il y va de la réussite et de la qualité du travail des Ong dans le monde et en particulier en Côte d'Ivoire.
Bien avant, l’auteur a expliqué son ouvrage. Selon le Dr. Kouassi Edmond a l’échelon des sociétés modernes dites désenchantées (Weber), mutilées (Adorno), colonisées voire complexes (Habermas), la solidarité porte, a souligné l'auteur de ‘’Habermas et la solidarité en Afrique’’, sur l’élément de différence, de concurrence, de rivalité, de ravage, etc. pour l’auteur, la colonisation administrative et marchande en rajoute à la complexité du monde ; il faut en sortir par la domestication du pouvoir et du marché ; la voie de la démocratie est connue, celle du capitalisme à visage humain également d’un côté, et de l’autre, la voix de dieu et des dieux l’est aussi, celle de la morale sécularisée également. Ces registres sont certes différents, mais concourent au travail de domestication marquée par la téléologie du bonheur (bonheur comme finalité) et bien avant celle-là peut-être, l’intégration des sociétés actuelles. La solidarité des volontaires de la société civile citoyenne est mobilisée à cette fin dans le combat sans merci que se livrent les agents économiques et les agents politiques ; les premiers profitent des lois du marché, les seconds des règles juridiques de l’Etat de droit démocratique.
Comme on le voit, l’élément juridique est décisif, qu’il apparaisse sous la forme du droit négatif ou naturel fascinant des droits de l’homme ou du droit positif contraignant des lois de la cité écrite de la cité. On comprendra pourquoi l’activisme et le militantisme s’appliquant ou s’attaquant au droit est l'un des buts majeurs recherchés dans le livre de Docteur Yao-Edmond Kouassi qui a bénéficié de l'éclairage du Professeur Lazare-Marcelin POAME. En définitive, l’hypothèse de la solidarité devra être partout recevable et obtenir la mobilisation qu’elle mérite de la part de la société civile citoyenne, a conclu Dr Kouassi non sans avoir nuancé sa pensée. Cependant, dit-il, l’on ne peut avoir une visibilité de l’action de celle-ci, dira l'auteur, sans les matrices politiques politique, économique, éthique et juridique qu'il faut. Beaucoup de demandes sont adressées à l’État de droit démocratique qui a soit l’obligation morale de les prendre en compte, soit l’obligation par la loi positive de les recevoir et de les régler. C’est ce dernier réseau de droits qu’il faut étendre pour qu’en retour il soit non seulement légitime mais aussi et surtout légal de traîner l’État devant les juridictions compétentes. Que les droits de l’homme participent finalement à des dispositifs de pouvoir n’est certes pas une idée nouvelle : une grande partie de la littérature philosophique depuis Marx en témoigne. Mais l’on pourrait, ici, avec Habermas et la solidarité en Afrique, mieux comprendre jusqu’à quel progrès peut nous conduire, au-delà de la structuration éthico-morale des droits de l'homme, leur structuration juridique en termes de droits opposables.
Service communication
Bien avant, l’auteur a expliqué son ouvrage. Selon le Dr. Kouassi Edmond a l’échelon des sociétés modernes dites désenchantées (Weber), mutilées (Adorno), colonisées voire complexes (Habermas), la solidarité porte, a souligné l'auteur de ‘’Habermas et la solidarité en Afrique’’, sur l’élément de différence, de concurrence, de rivalité, de ravage, etc. pour l’auteur, la colonisation administrative et marchande en rajoute à la complexité du monde ; il faut en sortir par la domestication du pouvoir et du marché ; la voie de la démocratie est connue, celle du capitalisme à visage humain également d’un côté, et de l’autre, la voix de dieu et des dieux l’est aussi, celle de la morale sécularisée également. Ces registres sont certes différents, mais concourent au travail de domestication marquée par la téléologie du bonheur (bonheur comme finalité) et bien avant celle-là peut-être, l’intégration des sociétés actuelles. La solidarité des volontaires de la société civile citoyenne est mobilisée à cette fin dans le combat sans merci que se livrent les agents économiques et les agents politiques ; les premiers profitent des lois du marché, les seconds des règles juridiques de l’Etat de droit démocratique.
Comme on le voit, l’élément juridique est décisif, qu’il apparaisse sous la forme du droit négatif ou naturel fascinant des droits de l’homme ou du droit positif contraignant des lois de la cité écrite de la cité. On comprendra pourquoi l’activisme et le militantisme s’appliquant ou s’attaquant au droit est l'un des buts majeurs recherchés dans le livre de Docteur Yao-Edmond Kouassi qui a bénéficié de l'éclairage du Professeur Lazare-Marcelin POAME. En définitive, l’hypothèse de la solidarité devra être partout recevable et obtenir la mobilisation qu’elle mérite de la part de la société civile citoyenne, a conclu Dr Kouassi non sans avoir nuancé sa pensée. Cependant, dit-il, l’on ne peut avoir une visibilité de l’action de celle-ci, dira l'auteur, sans les matrices politiques politique, économique, éthique et juridique qu'il faut. Beaucoup de demandes sont adressées à l’État de droit démocratique qui a soit l’obligation morale de les prendre en compte, soit l’obligation par la loi positive de les recevoir et de les régler. C’est ce dernier réseau de droits qu’il faut étendre pour qu’en retour il soit non seulement légitime mais aussi et surtout légal de traîner l’État devant les juridictions compétentes. Que les droits de l’homme participent finalement à des dispositifs de pouvoir n’est certes pas une idée nouvelle : une grande partie de la littérature philosophique depuis Marx en témoigne. Mais l’on pourrait, ici, avec Habermas et la solidarité en Afrique, mieux comprendre jusqu’à quel progrès peut nous conduire, au-delà de la structuration éthico-morale des droits de l'homme, leur structuration juridique en termes de droits opposables.
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