Tracasseries routières : Les Burkinabè grognent à l`Ouest

Les communautés burkinabè de la région du Moyen-Cavally ne sont pas contentes du comportement de certains éléments des forces de défense et de sécurité exerçant dans cette contrée du pays. Elles l'ont exprimé, samedi dernier, lors de la visite de leur ambassadeur, Emile Ilboudo, dans la région. Venu s'imprégner des réalités que vivent ses compatriotes et les sensibiliser sur le respect des lois de leur pays d'accueil, l'ambassadeur du Burkina Faso en Côte d'Ivoire a entendu des griefs des Burkinabè, relatifs aux tracasseries routières, qu'ils subissent de la part des FDS. «Nous ne pouvons pas circuler librement ici à l'Ouest. Si tu présentes une carte d'identité consulaire, les forces de l'ordre t'exigent un certificat de résidence. Nous souffrons, aidez-nous », a signifié Zorma Denis, le porte-parole de la communauté burkinabè de Duékoué. A sa suite, Yaro Karim a dénoncé les vexations que subissent les Burkinabè sur les routes. Et, Dame Traoré de renchérir : « J'avais une carte d'identité consulaire neuve que les forces de l'ordre ont bloquée à un corridor de Daloa ». Face à ces différentes préoccupations, Emile Ilboudo a saisi les autorités compétentes que sont les préfets et les élus afin qu'une solution idoine soit trouvée qui permet la libre circulation de ses compatriotes. Il a, part ailleurs, invité ceux-ci à adopter un comportement de nature à consolider la paix sociale. Cela passe, si l'on en croit le diplomate, par l'établissement des pièces d'identité, la déclaration des enfants à l'état-civil et surtout le respect des lois de leur pays d'accueil, notamment en mettant fin à l'infiltration des forêts classées dont bon nombre de Burkinabè se rendent coupables. De son côté, le maire de Duékoué, Tihi Pkao, conscient de la situation de tracas, a invité les Burkinabè à se mettre en règle en présentant leurs pièces d'identité et celles de leurs engins à deux roues. Le premier magistrat de la cité du Guémon s'est engagé à mettre un terme à la souffrance de ''ses frères'' Burkinabè.

Kindo Ousseny à Man