Place au démantèlement des milices

Les Forces Nouvelles ont lancé, hier mardi, l’opération d`encasernement des volontaires pour l`armée nouvelle et la démobilisation de leurs ex-combattants à Korhogo. Selon le Porte-porle de ce mouvement, Me Affoussy Bamba, cette opération ira à son terme. Même si elle admet que le budget sollicité auprès de l’Etat de Côte d’Ivoire n’a pas été acquis dans sa totalité. Au lieu de quatre milliards de nos francs, c’est plutôt 500 millions qui ont été décaissés. N’empêche, les Forces Nouvelles n’ont pas voulu se trouver des prétextes. Les ex-rebelles sont engagés dans l’opération d’encasernement avec l’espoir que le financement suivra, afin qu’elle aille jusqu'à son terme. Cela prouve que le mouvement de Guillaume Soro reste résolument engagé dans l’Accord politique de Ouagadougou, notamment la tenue de la présidentielle avant la fin de l’année. Une réponse aux caciques du régime Gbagbo, qui entendaient instrumentaliser l’encasernement pour retarder la confection de la liste électorale définitive et donc la tenue du scrutin présidentiel. Les ex-rebelles viennent donc de leur renvoyer la balle. Ce n’est guère uniquement en zone CNO que se trouvent des personnes illégalement organisées et armées. Au Sud du pays, les miliciens proches du régime Gbagbo sont connus de tous. Toutes les tentatives pour les démanteler et les désarmer se sont avérées des échecs ou de simples symboles. A l’Ouest du pays, ils paradent encore et font la loi à la place des forces régulières de la Côte d’Ivoire. Elles pourraient bien être une entrave à la bonne tenue de la présidentielle. C’est pourquoi, elles doivent être démantelées et désarmées. En plus d’être illégales, ces milices manquent de légitimité et ne sauraient être tolérées. Il revient donc au régime Gbagbo de prêter mains fortes au Premier ministre Guillaume Soro pour les mettre hors-jeu. Que l’encasernement de mardi à Korhogo puisse n’être qu’un symbole, c’est simple. Toutefois, le régime Gbagbo doit aussi faire un pas.
KIGBAFORY Inza