Visite du ministre de la Santé à l’Infas - Aka Aouélé s’imprègne des difficultés des agents

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, le Dr Aka Aouélé Eugène, était dans les murs de l’Institut National de Formation des Agents de Santé (Infas) pour une visite dudit établissement et s’enquérir des réalités existantes. La visite a commencé par les bâtiments en réfection. Il s’est agi des laboratoires d’immunologie, d’hématologie (l’étude des éléments figurés du sang), de l’étude de bactériologie médicale qui comprend la biochimie et la parasitologie. L’internat, la petite pharmacie et l’école de spécialités ont également reçu la délégation du ministre. Prenant la parole au nom de ses collaborateurs, le Pr Sess Essiagne Daniel, Directeur de l’Infas, a présenté l’école et a fait un tour d’horizon sur les forces et faiblesses de son institut. L’Infas, depuis 1901, formait des infirmiers ordinaires avec le Cepe comme diplôme requis. Mais de nos jours, c’est le Bac qui est recommandé pour présenter le concours d’entrée à cet établissement qui forme plus de 80% du personnel de santé en Côte d’Ivoire. Malheureusement, un certain nombre de difficultés fait entrave à son bon fonctionnement, tels que l’absence de profil de carrière chez les enseignants qui sont en nombre insuffisant, l’insuffisance et l’inadaptation des salles de cours, l’absence de plan et de modules de formation continue, l’effectif croissant des étudiants, l’inadaptation du décret de l’Infas. Par contre, l’existence d’un plan stratégique 2009-2013, d’un projet d’établissement 2011-2015, la notoriété dans la sous-région ouest-africaine, la création récente d’un service en charge des activités sociales, culturelles et promotionnelles constituent des atouts. En guise de réponse, le ministre Aka Aouélé a signifié que chacun a sa part de responsabilité dans la gestion de cet établissement. C’est pourquoi, il a révélé que « dans les difficultés, nous essayons de faire l’essentiel. La mission du gouvernement Soro II, c’est de préparer la sortie de crise. Nous devons conjuguer nos efforts pour que l’Ivoirien souffre le moins que possible. Nous comprenons la démotivation et faisons nôtres vos difficultés. Nous vous demandons de faire des efforts malgré les faibles moyens. En somme, outre l’antenne d’Abidjan qui renferme aussi celle de Bouaké parce qu’occupée par les Forces Nouvelles, la Côte d’Ivoire compte les antennes de Korhogo et d’Aboisso. Par ailleurs, le directeur de l’Infas a souhaité que son établissement soit intégré au système Lmd et que les curricula de formation soient révisés.
Nathalie Kassi