L’argent, on le sait, est le nerf de la guerre. Et les Forces nouvelles n’entendent pas dire le contraire. Eux qui en font une fixation pour la réalisation de toutes choses. Lors de la cérémonie de lancement de l’opération d’encasernement de leurs éléments, mardi dernier à Korhogo, le Général Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major des Forces armées des Forces nouvelles (Cema FAFN) n’a pas fait de mystère pour déclarer qu’ils attendent l’argent avant d’aller plus loin dans cette opération. Selon le responsable militaire des FN, les autorités ivoiriennes doivent mettre à leur disposition les moyens nécessaires à la réalisation de cette opération délicate. «J’aurais souhaité ne pas aborder ce sujet, mais la transparence et l’honnêteté qui doivent nous animer tous m’obligent à vous dire qu’à la minute où je vous parle, aucune ressource financière n’a été mise à notre disposition pour l’opération de ce matin. Le succès de cette opération qui va d’ailleurs conditionner celui des autres, nécessite le respect scrupuleux du financement du volet militaire. Je voudrais espérer que d’ici la fin de la cérémonie, une bonne nouvelle vienne du ministère de l’économie et des finances», a-t-il plaidé. Pour corroborer nos propos. Non sans ajouter que, «nonobstant les problèmes de trésorerie, la question du désarmement doit faire partie des priorités du gouvernement car, la guerre coûte cher mais la paix n’a pas de prix». Si les Forces nouvelles peuvent être attendues sur leur bonne foi face à cette opération, il n’en demeure pas moins que rien ne peut se faire sans argent. Ah, l’argent, quand tu nous tiens !
J. S. Koudou
J. S. Koudou