Un énorme scandale financier dont l'ampleur exacte n'a pas encore été déterminée mais qui se chiffre à plus d'une demi-douzaine de milliards de francs Cfa secoue actuellement la grande muette ivoirienne. Des sommes colossales ont été pompées sur le fonds de prévoyance militaire (Fpm), une mutuelle créée pour gérer la retraite des 30.000 militaires et gendarmes qui constituent l'ossature de notre armée nationale. Les auteurs de ce vol organisé sont de hauts officiers militaires, des juristes, des informaticiens qui ont agi en complicité avec certaines banques et d'autres relais. Le Nouveau Réveil va au cœur de ce scandale pour vous restituer la chronologie des faits, dates et chiffres à l'appui.
Le Fonds de Prévoyance Militaire (FPM) est une mutuelle qui rassemble les30 000 militaires et gendarmes ivoiriens. Il comprend deux régimes, à savoir le régime Maladie Maternité Décès(MMD) et le régime Entraide de Fin de Carrière (EFC).
Le MMD prend en charge les problèmes de santé des militaires face à la démission de l'Etat. Des cotisations sont prélevées sur la solde de chaque militaire chaque mois pour alimenter la caisse MMD.
Les malades sont pris en charge à 90% dans les cliniques conventionnées et à 100% dans les formations sanitaires publiques. Mais le régime est confronté à de sérieux problèmes de finances. Il en va de même de la gestion.
Il est bon de signaler que le régime EFC, élaboré par le courtier d'Assurance Général BROKER a été mis en route en 1992 pour octroyer des aides de départ à la retraite à ses adhérents en fin de carrière. (Montant: 4 fois le cumul des cotisations).
Facultatif au départ, le plan EFC est devenu obligatoire par la suite pour tout militaire et gendarme. Le contrat qui le FPM à BROKER est prévu pour durer 10 ans (de 1992 à 2002) mais il prolongé jusqu'en 2006 .Pendant cette période, Broker touche 5 000 000 FCFA d'honoraires par mois. Depuis 2006, ce sont des royalties qui sont versées à Broker, soit 1.5% du volume des cotisations mensuelles.
Le plan de rémunération tel que présenté par Broker présente des faiblesses qui sont apparues depuis dix ans. Le régime est déficitaire. Pour maitriser ce déficit, les responsables du FPM ont baissé régulièrement le coefficient multiplicateur qui est passé de 4 (De 1993 à 1996) à 2.9 en 2009.
Face à la grogne des adhérents, les dirigeants du FPM ont décidé de remplacer l'EFC par un nouveau plan appelé Plan Epargne Retraite Mutualiste(PERM) à compter du 1er janvier 2010 selon les études de l'actuaire KPLE Yahaut Armand.
A la différence de l'EFC, les cotisations seront rémunérées à 3.5% pour les nouveaux adhérants. Pour les anciens, leur cumul de cotisations au 31décembre 2009 seront rémunérées à 2.9% et les cotisations à partir de 2010 à 3.5%. Les adhérents grognent et accusent leurs dirigeants de détournement de leurs cotisations. Plusieurs indices concordants soutiennent ces accusations.
L'affaire prend de sérieuses proportions à partir de l'année 2009. Le Chef d'état-major des Armées, le Général Philippe Mangou, monte au créneau et soutient se soldats en colère ; il s'oppose au Perm et prend en son compte les critiques de ses subordonnés.
En juillet et août, en tournée dans les casernes, il dénonce, sans gants, la mauvaise gestion du FPM.
Tout va basculer en juillet 2009 quand, selon nos sources l'épouse légale du Directeur Général du FPM, Rose N'golé, se rend à l'état-major et informe le CEMA du train de vie de son mari qui dilapide, selon ses propos, les fonds des militaires avec sa maîtresse, Me Allou Monique Akoua, notaire de profession et du FPM. Elle dégage donc d'avance sa responsabilité et celle de ses enfants au cas où le scandale venait à être découvert.
Intrigué, le CEMA convoque le PCA du FPM, le Général Kissi Koabenan de l'Année de l'Air qui cumule les fonctions de contrôleur Général du Ministre de la Défense et lui intime l'ordre de débarquer rapidement le DG du FPM, également de l'Année de l'Air avant que le scandale n'éclate au grand jour et ne secoue la grande muette. Il fallait liquider le DG très impopulaire pour ramener le calme dans les casernes.
Le CEMA, selon une source militaire, pensait que le Conseil d'administration du FPM allait profiter de la tenue de l'Assemblée Générale du 10 septembre 2009 pour exécuter sa recommandation. Vaine attente.
Cette question n'était pas à l'ordre du jour de la réunion. Au contraire, l'AG, sur proposition du CA, donne son accord au DG pour son projet d'extension et de rénovation du Palm-club, le plus important des nombreux projets du Directeur Général chiffré à 6 milliards dont 4.2 milliards sur emprunt à la BIAO sur 5 ans. Grande victoire du colonel N'golé qui est également le PCA de la société créée pour gérer le Palm-club, la SOGETHO. .
Au lendemain de cette réunion, le PCA, le Général Kissi et son DG, le colonel N'golé Mongomin, accompagnés de leurs secondes compagnes, se rendent à Rome, en mission, pour savourer leur victoire selon des sources proches de l'Assemblée Générale.
Mais coup de théâtre, l e Il septembre 2009 le CEMA adresse une note au ministre de la Défense Amani Nguessan pour demander la dissolution de l'Assemblée Générale, du Conseil d'Administration et la révocation du Directeur Général.
Informés de cette nouvelle tournure, les deux grands patrons rentrent précipitamment de leur mission et engagent le combat contre la hiérarchie militaire avec l'appui voilé du Ministre Amani. Ils rejettent en bloc les propositions du CEMA en faisant prévaloir le caractère privé de la structure militaire.
Pour eux, soutenus par les membres de l'AG et du CA, les problèmes de l'EFC et du FPM doivent être résolus par la voie associative et non par la voie militaire ou administrative. S'installe alors un bras de fer entre les instances du FPM et le CEMA, par Ministère interposé.
Selon des sources dignes de foi, le Général Kobenan aurait écrit une lettre salée pour tancer le CEMA, le taxant d'abuser de son autorité. Finalement, le Ministre de la Défense s'aligne sur la proposition du CEMA de faire un audit sur la gestion du FPM.
Le cabinet DELOTTE a pris en charge l'audit opérationnel, financier, juridique, comptable et organisationnel et le cabinet Startec s'est préoccupé, pour sa part, de l'étude actuarielle.
Entre-temps, les retraités FPM de l'année 2009 menacent et refusent les nouveaux montants qui leur ont été accordés. Le ministre Amani aurait même été prié par un militaire pompier de ne pas se mêler de ce dossier qui est militaire et non civil.
Pendant les audits, un autre coup de théâtre se produit le 30 mars 2010, le PCA, le Général Kissi Koabenan, démissionne de son poste pour convenances personnelles. Il est aussitôt remplacé par le colonel de la Marine, Yao Touré Albert, 1er Vice-président du FPM et ancien Directeur Général de la MUGEFCI.
En réalité, le Général Kissi, lâché par ses soutiens, notamment le Commandant Supérieur de la Gendarmerie, le Général Kassaraté et par une grande partie des membres du CA qui lui reprochent son soutien inconditionnel au DG devenu très impopulaire, a été contraint à la démission. Ses pairs du CA s'apprêtaient à le destituer sous l'instigation du c 1er Vice-président, Yao Touré Albert.
En destituant leur patron, les membres du CA pensaient régler leur différend avec la hiérarchie militaire, surtout avec le CEMA. Dans la foulée, ils avaient programmé le limogeage du DG, selon un membre influent du CA qui a requis l'anonymat.
Mais les premières conclusions des auditeurs tombent le 28 mai dernier. Au cabinet du Ministre de la Défense, le Cabinet Startec avait mis en cause le plan EFC tel que conçu par le courtier d'Assurance Broker. L'étude actuarielle a montré les faiblesses de ce plan Broker qui n'est pas imputable aux dirigeants actuels du FPM.
Malgré cela, le CEMA qui connaît les conclusions des autres audits, notamment l'opérationnel, très accablant pour les dirigeants du FPM, décide à l'issue de l'étude actuarielle, de maintenir ses propositions du 11/09/2009 : dissolution de l'AG, du CA et révocation du DG.
Le DG tente de prendre la parole mais le ministre de la Défense tentera en vain de l'en dissuader. Il a fallu un garde- a-vous crié par le CEMA pour mettre fin aux échanges entre le DG et le ministre de la Défense.
Au sortir de cette réunion, le DG et le PCA par intérim se rendent le soir même à Paris pour prendre part officiellement à une réunion sur l'immobilier, sur autorisation du Ministre de la Défense.
Mais pour certaines langues, c'est pour mettre en sécurité les avoirs détournés. Le DG était accompagné par la notaire Allou Monique. Le Cdt Digbeu, du FPM et ami du DG avait précédé deux jours avant le groupe qui a regagné selon nos sources Abidjan le 9 juin dans la soirée.
Le 10 juin 2010, une seconde réunion a été convoquée cette fois -ci à l'état-major, pour entendre l'exposé de l'audit opérationnel du cabinet Delotte. Dirigeants du FPM, militaires de tout grade et de toute arme ont été convoqués à cette importante réunion. Les conclusions des auditeurs sont très accablantes pour les dirigeants du FPM.
Les nombreux projets mis en œuvre pour fructifier les cotisations des militaires sont en réalité faux et pas rentables. Les études qui les ont précédés ont été arrangées. Les projets qui ont entraîné le décaissement de plusieurs milliards de francs sont improductifs.
L'après -midi, le DG est limogé et remplacé par le colonel Konan Kouamé de la Gendarmerie nationale. Mission: gérer l'intérim pendant trois mois. L'AG et le CA sont dissous. Un comité provisoire faisant office de Conseil d'Administration et dirigé par le colonel N'guessan YAO de la Marine Nationale, président du comité de pilotage de l'audit est mis en place pour trois mois. Mission: prendre de nouveaux textes et préparer l'élection des nouveaux membres du CA et de l'AG et du Directeur Général.
Le lendemain, 11 juin 2010, le Directeur Général est mis aux arrêts à la MAMA par le parquet militaire sur plainte du CEMA.D'autres arrestations sont en vue.
Il est reproché aux dirigeants du FPM détournement et abus de biens sociaux portant sur plusieurs milliards de francs et sur le non compte rendu de l'utilisation du don présidentiel de 220 millions de francs accordés pour les soins de 4 000 appelés du contingent 2002. Sur ces 220 millions de francs, il est reproché au DG du FPM de n'avoir pas rendu compte du reliquat de 123 957238 FCFA.
Mais il est reproché surtout au DG et au CA le détournement des fonds de l'EFC à travers des projets- prétextes qui ont entraîné la mort prématurée de l'EFC.
AKWABA SAINT CLAIR
Le Fonds de Prévoyance Militaire (FPM) est une mutuelle qui rassemble les30 000 militaires et gendarmes ivoiriens. Il comprend deux régimes, à savoir le régime Maladie Maternité Décès(MMD) et le régime Entraide de Fin de Carrière (EFC).
Le MMD prend en charge les problèmes de santé des militaires face à la démission de l'Etat. Des cotisations sont prélevées sur la solde de chaque militaire chaque mois pour alimenter la caisse MMD.
Les malades sont pris en charge à 90% dans les cliniques conventionnées et à 100% dans les formations sanitaires publiques. Mais le régime est confronté à de sérieux problèmes de finances. Il en va de même de la gestion.
Il est bon de signaler que le régime EFC, élaboré par le courtier d'Assurance Général BROKER a été mis en route en 1992 pour octroyer des aides de départ à la retraite à ses adhérents en fin de carrière. (Montant: 4 fois le cumul des cotisations).
Facultatif au départ, le plan EFC est devenu obligatoire par la suite pour tout militaire et gendarme. Le contrat qui le FPM à BROKER est prévu pour durer 10 ans (de 1992 à 2002) mais il prolongé jusqu'en 2006 .Pendant cette période, Broker touche 5 000 000 FCFA d'honoraires par mois. Depuis 2006, ce sont des royalties qui sont versées à Broker, soit 1.5% du volume des cotisations mensuelles.
Le plan de rémunération tel que présenté par Broker présente des faiblesses qui sont apparues depuis dix ans. Le régime est déficitaire. Pour maitriser ce déficit, les responsables du FPM ont baissé régulièrement le coefficient multiplicateur qui est passé de 4 (De 1993 à 1996) à 2.9 en 2009.
Face à la grogne des adhérents, les dirigeants du FPM ont décidé de remplacer l'EFC par un nouveau plan appelé Plan Epargne Retraite Mutualiste(PERM) à compter du 1er janvier 2010 selon les études de l'actuaire KPLE Yahaut Armand.
A la différence de l'EFC, les cotisations seront rémunérées à 3.5% pour les nouveaux adhérants. Pour les anciens, leur cumul de cotisations au 31décembre 2009 seront rémunérées à 2.9% et les cotisations à partir de 2010 à 3.5%. Les adhérents grognent et accusent leurs dirigeants de détournement de leurs cotisations. Plusieurs indices concordants soutiennent ces accusations.
L'affaire prend de sérieuses proportions à partir de l'année 2009. Le Chef d'état-major des Armées, le Général Philippe Mangou, monte au créneau et soutient se soldats en colère ; il s'oppose au Perm et prend en son compte les critiques de ses subordonnés.
En juillet et août, en tournée dans les casernes, il dénonce, sans gants, la mauvaise gestion du FPM.
Tout va basculer en juillet 2009 quand, selon nos sources l'épouse légale du Directeur Général du FPM, Rose N'golé, se rend à l'état-major et informe le CEMA du train de vie de son mari qui dilapide, selon ses propos, les fonds des militaires avec sa maîtresse, Me Allou Monique Akoua, notaire de profession et du FPM. Elle dégage donc d'avance sa responsabilité et celle de ses enfants au cas où le scandale venait à être découvert.
Intrigué, le CEMA convoque le PCA du FPM, le Général Kissi Koabenan de l'Année de l'Air qui cumule les fonctions de contrôleur Général du Ministre de la Défense et lui intime l'ordre de débarquer rapidement le DG du FPM, également de l'Année de l'Air avant que le scandale n'éclate au grand jour et ne secoue la grande muette. Il fallait liquider le DG très impopulaire pour ramener le calme dans les casernes.
Le CEMA, selon une source militaire, pensait que le Conseil d'administration du FPM allait profiter de la tenue de l'Assemblée Générale du 10 septembre 2009 pour exécuter sa recommandation. Vaine attente.
Cette question n'était pas à l'ordre du jour de la réunion. Au contraire, l'AG, sur proposition du CA, donne son accord au DG pour son projet d'extension et de rénovation du Palm-club, le plus important des nombreux projets du Directeur Général chiffré à 6 milliards dont 4.2 milliards sur emprunt à la BIAO sur 5 ans. Grande victoire du colonel N'golé qui est également le PCA de la société créée pour gérer le Palm-club, la SOGETHO. .
Au lendemain de cette réunion, le PCA, le Général Kissi et son DG, le colonel N'golé Mongomin, accompagnés de leurs secondes compagnes, se rendent à Rome, en mission, pour savourer leur victoire selon des sources proches de l'Assemblée Générale.
Mais coup de théâtre, l e Il septembre 2009 le CEMA adresse une note au ministre de la Défense Amani Nguessan pour demander la dissolution de l'Assemblée Générale, du Conseil d'Administration et la révocation du Directeur Général.
Informés de cette nouvelle tournure, les deux grands patrons rentrent précipitamment de leur mission et engagent le combat contre la hiérarchie militaire avec l'appui voilé du Ministre Amani. Ils rejettent en bloc les propositions du CEMA en faisant prévaloir le caractère privé de la structure militaire.
Pour eux, soutenus par les membres de l'AG et du CA, les problèmes de l'EFC et du FPM doivent être résolus par la voie associative et non par la voie militaire ou administrative. S'installe alors un bras de fer entre les instances du FPM et le CEMA, par Ministère interposé.
Selon des sources dignes de foi, le Général Kobenan aurait écrit une lettre salée pour tancer le CEMA, le taxant d'abuser de son autorité. Finalement, le Ministre de la Défense s'aligne sur la proposition du CEMA de faire un audit sur la gestion du FPM.
Le cabinet DELOTTE a pris en charge l'audit opérationnel, financier, juridique, comptable et organisationnel et le cabinet Startec s'est préoccupé, pour sa part, de l'étude actuarielle.
Entre-temps, les retraités FPM de l'année 2009 menacent et refusent les nouveaux montants qui leur ont été accordés. Le ministre Amani aurait même été prié par un militaire pompier de ne pas se mêler de ce dossier qui est militaire et non civil.
Pendant les audits, un autre coup de théâtre se produit le 30 mars 2010, le PCA, le Général Kissi Koabenan, démissionne de son poste pour convenances personnelles. Il est aussitôt remplacé par le colonel de la Marine, Yao Touré Albert, 1er Vice-président du FPM et ancien Directeur Général de la MUGEFCI.
En réalité, le Général Kissi, lâché par ses soutiens, notamment le Commandant Supérieur de la Gendarmerie, le Général Kassaraté et par une grande partie des membres du CA qui lui reprochent son soutien inconditionnel au DG devenu très impopulaire, a été contraint à la démission. Ses pairs du CA s'apprêtaient à le destituer sous l'instigation du c 1er Vice-président, Yao Touré Albert.
En destituant leur patron, les membres du CA pensaient régler leur différend avec la hiérarchie militaire, surtout avec le CEMA. Dans la foulée, ils avaient programmé le limogeage du DG, selon un membre influent du CA qui a requis l'anonymat.
Mais les premières conclusions des auditeurs tombent le 28 mai dernier. Au cabinet du Ministre de la Défense, le Cabinet Startec avait mis en cause le plan EFC tel que conçu par le courtier d'Assurance Broker. L'étude actuarielle a montré les faiblesses de ce plan Broker qui n'est pas imputable aux dirigeants actuels du FPM.
Malgré cela, le CEMA qui connaît les conclusions des autres audits, notamment l'opérationnel, très accablant pour les dirigeants du FPM, décide à l'issue de l'étude actuarielle, de maintenir ses propositions du 11/09/2009 : dissolution de l'AG, du CA et révocation du DG.
Le DG tente de prendre la parole mais le ministre de la Défense tentera en vain de l'en dissuader. Il a fallu un garde- a-vous crié par le CEMA pour mettre fin aux échanges entre le DG et le ministre de la Défense.
Au sortir de cette réunion, le DG et le PCA par intérim se rendent le soir même à Paris pour prendre part officiellement à une réunion sur l'immobilier, sur autorisation du Ministre de la Défense.
Mais pour certaines langues, c'est pour mettre en sécurité les avoirs détournés. Le DG était accompagné par la notaire Allou Monique. Le Cdt Digbeu, du FPM et ami du DG avait précédé deux jours avant le groupe qui a regagné selon nos sources Abidjan le 9 juin dans la soirée.
Le 10 juin 2010, une seconde réunion a été convoquée cette fois -ci à l'état-major, pour entendre l'exposé de l'audit opérationnel du cabinet Delotte. Dirigeants du FPM, militaires de tout grade et de toute arme ont été convoqués à cette importante réunion. Les conclusions des auditeurs sont très accablantes pour les dirigeants du FPM.
Les nombreux projets mis en œuvre pour fructifier les cotisations des militaires sont en réalité faux et pas rentables. Les études qui les ont précédés ont été arrangées. Les projets qui ont entraîné le décaissement de plusieurs milliards de francs sont improductifs.
L'après -midi, le DG est limogé et remplacé par le colonel Konan Kouamé de la Gendarmerie nationale. Mission: gérer l'intérim pendant trois mois. L'AG et le CA sont dissous. Un comité provisoire faisant office de Conseil d'Administration et dirigé par le colonel N'guessan YAO de la Marine Nationale, président du comité de pilotage de l'audit est mis en place pour trois mois. Mission: prendre de nouveaux textes et préparer l'élection des nouveaux membres du CA et de l'AG et du Directeur Général.
Le lendemain, 11 juin 2010, le Directeur Général est mis aux arrêts à la MAMA par le parquet militaire sur plainte du CEMA.D'autres arrestations sont en vue.
Il est reproché aux dirigeants du FPM détournement et abus de biens sociaux portant sur plusieurs milliards de francs et sur le non compte rendu de l'utilisation du don présidentiel de 220 millions de francs accordés pour les soins de 4 000 appelés du contingent 2002. Sur ces 220 millions de francs, il est reproché au DG du FPM de n'avoir pas rendu compte du reliquat de 123 957238 FCFA.
Mais il est reproché surtout au DG et au CA le détournement des fonds de l'EFC à travers des projets- prétextes qui ont entraîné la mort prématurée de l'EFC.
AKWABA SAINT CLAIR