Le ministre de la Défense Amani N'Guessan a-t-il couvert ou soutenu l'ex-Dg du Fonds de prévoyance militaire (Fpm) qui vient d'être limogé pour mauvaise gestion et détournement de fonds ? Au sein de la grande muette et ceux qui suivent en particulier le dossier du Fpm n'hésiteront pas à nous répondre par l'affirmative. Et pour cause, les liens entre le colonel N'Golé Mongomin et l'actuel ministre de la Défense semblaient si étroits que l'on ne pouvait se méprendre sur leur grande amitié voire leur complicité. Le ministre Amani N'Guessan aurait été en effet alerté par plusieurs sources des graves manquements dont le Dg du Fpm se serait rendu coupable dans sa gestion. Il a fallu que le général de division Philippe Mangou monte au créneau, en affrontant parfois les recommandations du ministre de la Défense pour donner un coup de fouet aux procédures qui ont permis le limogeage et l'arrestation de l'indélicat colonel, directeur du fonds. L'un des faits les plus révélateurs de cette amitié entre le ministre et le Dg est intervenu au lendemain de la décision du Cema de dissoudre le 11 septembre 2009 l'Ag, le conseil d'administration et de révoquer le Dg du fonds. Au terme d'une rencontre avec Philippe Mangou et les responsables du fonds, le ministre de la Défense autorise le Dg et le président du Ca du fonds à effectuer une mission à Paris pour participer à une réunion sur l'immobilier.
Selon des sources bien informées, le ministre Amani N'Guessan ne dormirait plus que d'un œil depuis que les arrestations se succèdent. Il suit personnellement de très près ce dossier explosif. Parce que si l'on devrait pousser jusqu'au bout les investigations, le ministre de la Défense pourrait être interrogé sur certaines opérations importantes au centre de la procédure.
Quant à la Biao, son directeur général pourrait également être invité à se prononcer sur certaines opérations suspectes autorisées par sa banque. Notamment, le fait d'avoir autorisé le décaissement de plusieurs dizaines de millions de francs sur la base de la seule et unique signature du directeur général du fonds alors que pour une telle opération, la double signature du Dg et du trésorier était formellement requise. Pourquoi la Biao a-t-elle accepté le processus de déblocage des 4,2 milliards de francs sans contraindre les responsables du fonds à se conformer à cette règle élémentaire en matière d'opération bancaire ?
Akwaba Saint-Clair
Selon des sources bien informées, le ministre Amani N'Guessan ne dormirait plus que d'un œil depuis que les arrestations se succèdent. Il suit personnellement de très près ce dossier explosif. Parce que si l'on devrait pousser jusqu'au bout les investigations, le ministre de la Défense pourrait être interrogé sur certaines opérations importantes au centre de la procédure.
Quant à la Biao, son directeur général pourrait également être invité à se prononcer sur certaines opérations suspectes autorisées par sa banque. Notamment, le fait d'avoir autorisé le décaissement de plusieurs dizaines de millions de francs sur la base de la seule et unique signature du directeur général du fonds alors que pour une telle opération, la double signature du Dg et du trésorier était formellement requise. Pourquoi la Biao a-t-elle accepté le processus de déblocage des 4,2 milliards de francs sans contraindre les responsables du fonds à se conformer à cette règle élémentaire en matière d'opération bancaire ?
Akwaba Saint-Clair