Les habitants du quartier Château de Grand-Bassam ont perdu la quiétude. Ils vivent difficilement leur cohabitation avec des tas d’immondices.
L’espace vert du quartier Château de Grand-Bassam est devenu une décharge. La montagne d’ordures a fini par obstruer la voie menant au quartier voisin de Bon goût. Il y a des flaques d’eau çà et là. De véritables nids de moustiques et autres parasites. Sans oublier les mauvaises odeurs. Le service de ramassage d’ordures n’est pas passé par ici depuis des semaines. Une situation désagréable pour les riverains et les commerçants du marché d’à côté, contraints de respirer l’odeur fétide exhalée. Dame Touré Fatou a le cœur serré. Elle a dû abandonner sa place à cause des montagnes d’ordures qui avaient fini par envahir son étal. Aujourd’hui, elle doit sous-louer un autre espace. « Franchement, nous souffrons avec ces ordures. Nous cohabitons avec les odeurs, les mouches et asticots. Koffi Ahou, vendeuse de friperie, vit le même calvaire. Contrairement à Touré Fatou, elle n’a plus de place fixe. Elle est devenue une commerçante ambulante. Et profite des éventuels espaces libres pour écouler sa marchandise. Alex Kouamé réside à proximité de la ‘’décharge’’. Sa petite famille et lui ont le sommeil troublé. La maisonnée est constamment empuantie voire malade. « Aujourd’hui, nous ne pouvons plus prendre du bon air dehors. Moustiques et asticots nous envahissent. Vivre aujourd’hui dans nos maisons est devenu la croix et la bannière. Cet endroit était une bananeraie par le passé. La mairie avait promis remblayer l’espace pour en faire une aire de jeu. Mais à notre surprise, ce sont des ordures qui sont déversées à cet endroit. Et cette situation n’a pas varié depuis 4 ans.
Nous devons notre survie aux pics bœufs. Nos enfants sont constamment malades. Le médecin a diagnostiqué parmi ces derniers, des cas de fièvre typhoïde », déplore-t-il. Et d’ajouter « Nous riverains de cette décharge, avons cotisé de l’argent pour tenter de faire reculer un peu les ordures, mais en vain. La situation s’est empirée avec la saison des pluies. Nous avons voulu remblayer les devantures de nos maisons mais les moyens ont fait défaut. Un chargement de sable tourne autour de 80.000Fcfa. Nous demandons à la mairie de venir nous débarrasser de ces immondices».
On se débrouille comme on peut…
Chez Zézé Félix, autre riverain, on vit comme on peut. « Il faut que la mairie, nous enlève cette décharge. A défaut, nous serons contraints de jeter les ordures sur la route», menace-t-il. Adou Bénié Kouamé et Bony Michel, respectivement président des jeunes du quartier Sofa et Château disent avoir eux aussi approché la mairie sans succès. «Les autorités municipales veulent nous pousser à la violence. L’année dernière, au mois de mai, des jeunes du Château avaient manifesté pour le même problème. Nous pensions avoir trouvé des solutions et nous revoilà à la case départ », fustige-t-il.
Du côté de la mairie, l’on demande à la population la discipline. « Des dispositions seront prises dans le sens du bien-être de la population. Nous lui demandons la discipline pour éviter pareille situation », conseille Bakayoko Losséni, chef du service technique. Pour lui, cette situation est la conséquence de l’indiscipline de la population. Il accuse celle-ci de préférer jeter les ordures à même le sol au lieu de les mettre dans les coffres à ordures. «En réalité, cet espace n’est pas une décharge.
La mairie accuse
Cette zone est réservée à un projet en faveur de la jeunesse du quartier Château. Il s’agit d’un projet d’aménagement du site, similaire à celui du carrefour-jeunesse. Nous voulons en faire une aire de jeu. A la différence, nous ne mettrons pas de bureau. Ce projet va permettre à la population de se récréer. Ce projet a été entériné au dernier conseil, tenu le 10 juin. Il va coûter 25.500.000 Fcfa. Il s’agit d’un terrain de sport et d’un espace vert », précise-t-il. Outre ce projet important, la mairie de Grand-Bassam, dans le cadre du drainage des eaux, vient de bénéficier d’un appui de 80 millions Fcfa. Ces fonds permettront la construction d’ouvrages d’assainissement pour le quartier Impérial. Une partie de l’argent sera injectée dans le drainage des eaux du quartier Sofa. En attendant, le premier responsable du service technique indique que la mairie a fait construire des bacs en béton pour les ordures. Elle a aussi déposé des coffres à ordures. « Le problème, c’est l’indiscipline de la population », a-t-il repris. Il reconnaît toutefois que la situation a pu s’aggraver à cause du seul camion de ramassage d’ordures qu’à la mairie. Ce camion qui a coûté 56 millions F est hors d’usage en ce moment.
Emmanuelle Kanga, à Grand-Bassam
L’espace vert du quartier Château de Grand-Bassam est devenu une décharge. La montagne d’ordures a fini par obstruer la voie menant au quartier voisin de Bon goût. Il y a des flaques d’eau çà et là. De véritables nids de moustiques et autres parasites. Sans oublier les mauvaises odeurs. Le service de ramassage d’ordures n’est pas passé par ici depuis des semaines. Une situation désagréable pour les riverains et les commerçants du marché d’à côté, contraints de respirer l’odeur fétide exhalée. Dame Touré Fatou a le cœur serré. Elle a dû abandonner sa place à cause des montagnes d’ordures qui avaient fini par envahir son étal. Aujourd’hui, elle doit sous-louer un autre espace. « Franchement, nous souffrons avec ces ordures. Nous cohabitons avec les odeurs, les mouches et asticots. Koffi Ahou, vendeuse de friperie, vit le même calvaire. Contrairement à Touré Fatou, elle n’a plus de place fixe. Elle est devenue une commerçante ambulante. Et profite des éventuels espaces libres pour écouler sa marchandise. Alex Kouamé réside à proximité de la ‘’décharge’’. Sa petite famille et lui ont le sommeil troublé. La maisonnée est constamment empuantie voire malade. « Aujourd’hui, nous ne pouvons plus prendre du bon air dehors. Moustiques et asticots nous envahissent. Vivre aujourd’hui dans nos maisons est devenu la croix et la bannière. Cet endroit était une bananeraie par le passé. La mairie avait promis remblayer l’espace pour en faire une aire de jeu. Mais à notre surprise, ce sont des ordures qui sont déversées à cet endroit. Et cette situation n’a pas varié depuis 4 ans.
Nous devons notre survie aux pics bœufs. Nos enfants sont constamment malades. Le médecin a diagnostiqué parmi ces derniers, des cas de fièvre typhoïde », déplore-t-il. Et d’ajouter « Nous riverains de cette décharge, avons cotisé de l’argent pour tenter de faire reculer un peu les ordures, mais en vain. La situation s’est empirée avec la saison des pluies. Nous avons voulu remblayer les devantures de nos maisons mais les moyens ont fait défaut. Un chargement de sable tourne autour de 80.000Fcfa. Nous demandons à la mairie de venir nous débarrasser de ces immondices».
On se débrouille comme on peut…
Chez Zézé Félix, autre riverain, on vit comme on peut. « Il faut que la mairie, nous enlève cette décharge. A défaut, nous serons contraints de jeter les ordures sur la route», menace-t-il. Adou Bénié Kouamé et Bony Michel, respectivement président des jeunes du quartier Sofa et Château disent avoir eux aussi approché la mairie sans succès. «Les autorités municipales veulent nous pousser à la violence. L’année dernière, au mois de mai, des jeunes du Château avaient manifesté pour le même problème. Nous pensions avoir trouvé des solutions et nous revoilà à la case départ », fustige-t-il.
Du côté de la mairie, l’on demande à la population la discipline. « Des dispositions seront prises dans le sens du bien-être de la population. Nous lui demandons la discipline pour éviter pareille situation », conseille Bakayoko Losséni, chef du service technique. Pour lui, cette situation est la conséquence de l’indiscipline de la population. Il accuse celle-ci de préférer jeter les ordures à même le sol au lieu de les mettre dans les coffres à ordures. «En réalité, cet espace n’est pas une décharge.
La mairie accuse
Cette zone est réservée à un projet en faveur de la jeunesse du quartier Château. Il s’agit d’un projet d’aménagement du site, similaire à celui du carrefour-jeunesse. Nous voulons en faire une aire de jeu. A la différence, nous ne mettrons pas de bureau. Ce projet va permettre à la population de se récréer. Ce projet a été entériné au dernier conseil, tenu le 10 juin. Il va coûter 25.500.000 Fcfa. Il s’agit d’un terrain de sport et d’un espace vert », précise-t-il. Outre ce projet important, la mairie de Grand-Bassam, dans le cadre du drainage des eaux, vient de bénéficier d’un appui de 80 millions Fcfa. Ces fonds permettront la construction d’ouvrages d’assainissement pour le quartier Impérial. Une partie de l’argent sera injectée dans le drainage des eaux du quartier Sofa. En attendant, le premier responsable du service technique indique que la mairie a fait construire des bacs en béton pour les ordures. Elle a aussi déposé des coffres à ordures. « Le problème, c’est l’indiscipline de la population », a-t-il repris. Il reconnaît toutefois que la situation a pu s’aggraver à cause du seul camion de ramassage d’ordures qu’à la mairie. Ce camion qui a coûté 56 millions F est hors d’usage en ce moment.
Emmanuelle Kanga, à Grand-Bassam