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Économie Publié le lundi 21 juin 2010 | Fraternité Matin

Infrastructures économiques : Dagobert Banzio sur les chantiers marocains et tunisiens

© Fraternité Matin Par Prisca
Activités gouvernementales : le Ministre Dagobert Banzio, des Infrastructures économiques
Mardi 6 avril 2010. Le nouveau ministre des Infrastructures économiques, Dagobert Banzio, s’est rendu sur les chantiers restés en suspens et ceux en voie d’achèvements dans le cadre du Projet d’urgence d’infrastructures urbaines (Puur), financé par la Banque mondiale
Dans le cadre des nouvelles orientations de la mise en concession des projets d'infrastructures en général et d'infrastructures autoroutières en particulier, le Ministre des Infrastructures Economiques a conduit, du 07 au 13 juin 2010, une délégation au Maroc et en Tunisie. Il s’agissait pour le titulaire du Département des Infrastructures économiques de s'inspirer des expériences de ces deux pays en matière de construction et de gestion de leurs réseaux autoroutiers.

Au Maroc, la délégation ivoirienne, après une série de séances de travail avec, notamment la Fédération Nationale du Bâtiment et des Travaux Publics (FNBTP), la Société des Autoroutes du Maroc (ADM) etc, a pu visiter l'autoroute Rabat-Kénitra et des chantiers d'élargissement des chaussées et des aménagements complémentaires en cours sur ledit tronçon.

Le ministre Dagobert Banzio et ses collaborateurs, qui se sont également rendu au centre d'exploitation de Kenitra et sur la gare de péage, ont été édifiés par l'exemple marocain en matières d’infrastructures autoroutières. Laquelle a commencé au cours la décennie 70, où le gouvernement marocain avait décidé de se lancer dans un vaste programme autoroutier.

Le premier chantier de construction d'autoroute a été lancé en 1975. Il s'agit du tronçon Rabat- Casablanca long de 62 km et achevé en 1987. Il a fallu donc 12 ans pour construire 62 km d'autoroute.

Cette expérience a mis en évidence les limites des ressources budgétaires de l'Etat marocain affectées à ces grands projets. Le gouvernement marocain a alors mis en place, au sein de la Direction en charge des Routes, une cellule de projet, pour faire réaliser les autoroutes par le système BOT. Mais ce système n'a pu prospérer à cause de certaines exigences des promoteurs qui ne pouvaient être satisfaites (durée de concession longue, liberté de fixer les tarifs du péage en adéquation avec la rentabilité du projet).

Aussi, l'Etat marocain a-t-il créé en juin 1989, la Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM), société d'Etat concessionnaire du réseau autoroutier à laquelle l'exploitation de l'autoroute existante de 62 km a été concédée.

Pour le financement des investissements, la Société Nationale des Autoroutes du Maroc bénéficie de la garantie de l'Etat qui est constituée à partir du Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social. Ce fonds apporte également au financement des projets une contribution de 20%. Les 80% restants sont sollicités auprès des bailleurs de fonds notamment: FADES, BEI, BID, BAD, FKDEA, JICA et FAD. Par ailleurs de 1989 à 2007, la Société Nationale des Autoroutes du Maroc a bénéficié d'avantages fiscaux, notamment la TVA sur les travaux de construction et d'équipement des autoroutes.

La société perçoit elle-même les recettes du péage et les utilise pour l'entretien des autoroutes, le remboursement des emprunts et le développement du réseau autoroutier. Ce schéma d'organisation a permis au Maroc de construire en moyenne 40 km par an, jusqu'en 2006. Depuis 2007, le rythme de production est passé à 120 km d'autoroutes par an. A ce jour, le Maroc dispose de 960 km d'autoroute en exploitation et 600 km qui seront livrés en fin 2010. Le réseau autoroutier du Maroc pourrait atteindre 2 100 km en 2015 et 2 700 km en 2020.

L’étape tunisienne de la mission ivoirienne a également été enrichissante en matière de construction et d'exploitation des autoroutes. Le ministre Dagobert Banzio et sa délégation ont retenu que, le réseau autoroutier Tunisien est passé de 50km de long (Tunis-Hammamet) en 1986 à 140 km en 1990. Ce réseau a été financé entièrement par l'Etat.

Par la suite, au regard des difficultés d'entretien et de l'insuffisance des ressources budgétaires pour financer de nouveaux projets autoroutiers, le gouvernement tunisien a créé au sein de la Direction Générale des Ponts et Chaussées, une cellule de projet qui avait pour objet de faire réaliser les autoroutes par le système BOT. Les appels d'offres pour la concession des tronçons autoroutiers à des entreprises par le système BOT ou l'affermage se sont avérés infructueux.

Tirant les conséquences de cette situation, l'Etat tunisien a créé en 1992, la Société Nationale des Autoroutes de Tunisie (Tunisie-Autoroutes), société d'Etat à laquelle il a concédé l'exploitation du réseau existant de 140 km. La société bénéficie de l'appui pour le développement de son programme autoroutier du Fonds de Développement Autoroutier (FDAR) créé par l'Etat Tunisien pour le développement du réseau autoroutier. Ce fonds apporte la garantie de l'Etat pour la recherche de financement et participe à la réalisation des projets de construction d'autoroute dans une proportion de 20 à 50% du coût des projets. La société perçoit elle même les péages et les utilise pour l'entretien des autoroutes, le remboursement des emprunts et le développement du réseau autoroutier.

Dès lors, le réseau autoroutier tunisien connaît un développement rapide. A ce jour, la Tunisie dispose de 360 km d'autoroutes et elle pourrait atteindre 1 200 km en 2016 et 1 500 km en 2020.


T.B
Source : (Cellule communication MIE)
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