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Société Publié le mardi 22 juin 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Syndicalisme / Enseignement primaire - Des militants du MIDD ne reconnaissent plus Mesmin Komoé

Le MIDD est vraiment en crise. Ce n’est plus l’union sacrée au sein de ses membres et, une fronde est née contre le porte-parole du mouvement Mesmin Komoé. Dans une déclaration envoyée à notre journal, un collectif formé des militants de l’organisation ne reconnait plus leur leader. Voici livrée à nos lecteurs, la déclaration dans son intégralité.

Depuis le 1er juin 2010, le Mouvement des instituteurs pour la Défense de leurs droits (MIDD) a lancé un mot d’ordre de grève illimitée, perturbant ainsi le bon fonctionnement de l’école. Cette grève, on le sait, a été ponctuée par la plus grave violence de l’histoire de l’école primaire ivoirienne. Elle s’est soldée par un triste bilan de quatre écolières et un enseignant d’Abobo blessés et plusieurs autres instituteurs à Yopougon, Adjamé, Abobo, Biétry et Bouaké bref, partout, des enseignants ont été molestés et des élèves traumatisés. Cette attitude qui, nous le constatons est d’une certaine époque est indigne des éducateurs et des formateurs que nous sommes. C’est pourquoi nous la condamnons avec notre dernière énergie. En tout état de cause, ces ‘’loubards’’ de Komoé n’ont fait que répondre au mot d’ordre de leur leader qui est très claire : « tu devras veiller à ce que ton voisin garde sa classe fermée… ». Et ils répondront de leurs actes parce que déjà, plus de cinq plaintes émanent des enseignants, des parents d’élèves et des inspecteurs ont été déposées contre Komoé et ses envoyés, dans les commissariats et à la PJ, pour agressions et voie de faits. Nous voulons rappeler à toutes fins utiles que les différents points de revendication égrenés par le MIDD sont ceux qui avaient été évoqués en novembre 2009 par le collectif des syndicats de l’enseignement primaire public de Côte d’Ivoire. A cette époque, Komoé avait appelé ses militants à ne pas s’inscrire dans ce mouvement prétextant que l’Etat n’avait pas les moyens pour faire face aux revendications des enseignants. Durant la grève, les militants du MIDD avaient assuré les cours sans subir ni intimidation ni agression. Après quatorze (14) jours de perturbations inutiles, que Komoé nous dise ce qu’elle a concrètement obtenu. Le 27 avril dernier, lorsqu’il est sorti du Palais présidentiel, il avait suspendu le mot d’ordre de grève. Aujourd’hui, qu’à-t-il véritablement obtenu pour le lever ? Avec qui a-t-il réellement discuté et quels sont les résultats de ses discussions ? Si des promesses seules suffisaient pour lever un mot d’ordre de grève, qui mieux que le Chef de l’Etat peut être plus rassurant pour un leader syndical ? En réalité, Komoé n’a rien obtenu. Il a levé son mot d’ordre tout simplement parce qu’il a lui-même constaté que celui-ci n’était plus suivi sur le terrain ; et persister dans sa grève, allait finir par dévoiler son impopularité. A cela, il faut ajouter la peur de la suspension de quatre mois de salaire brandit par le ministre de l’Education nationale et le recensement des fonctionnaires. Il a perdu le temps aux enseignants et aux parents mais surtout aux élèves qui après neuf mois sont fatigués. Nous demandons à l’Etat de sanctionner tous les membres du bureau national et des bureaux locaux du MIDD qui n’auront travaillé que deux semaines, pour ce mois de juin. Pour les autres collègues qui, nous sommes convaincus ont pour la plupart observé ce mot d’ordre de grève par peur des représailles des ‘’loubards’’ de Komoé, nous demandons la clémence de l’Etat. Mais tous ceux qui se sont illustrés par la violence, et voies de faits sur leurs collègues, nous souhaitons qu’ils subissent toute la rigueur de la loi car nul n’est au-dessus de la loi. Quatorze jours après, Komoé et ses amis qui ne tiennent pas de classe appellent les enseignants à la reprise sans aucun résultat tangible. C’est irresponsable et méchant. Que s’est-il donc passé ? En réalité, les mots de grève sont devenus pour Mesmin un moyen de diversion pour détourner l’attention des instituteurs de l’essentiel qui es et demeure aujourd’hui le point de sa gestion scabreuse. En effet, les instituteurs dans leur large majorité, voudraient savoir ce qu’il a fait de leur argent qu’il a abusivement prélevé sur leur salaire. Nous tenons à présenter nos excuses à la population ivoirienne, apporter notre compassion aux élèves et enseignants blessés et les rassurer de notre détermination à sauver cette année scolaire. C’est le lieu d’interpeler nos collègues pour leur dire qu’ils ne peuvent plus rien obtenir avec Mesmin qui s’est largement compromis et qui n’a de souci aujourd’hui pour que le maintien de son train de vie qui est largement au-dessus de celui d’un instituteur. C’est pourquoi, le MIDD a aujourd’hui privilégié les affaires au détriment de la lutte syndicale. Pour finir, nous voulons lancer un appel pressant à tous nos collègues qui ont résiliés le projet Sophia et qui n’ont pas encore remboursés, à prendre contact avec nous le plus tôt possible afin que des démarches soient menées pour qu’ils rentrent en possession de leur dû
Fait à Abidjan, le 14 juin 2010
Pour le collectif
LOGBO Charles
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