Interrogé hier sur la radio onusienne en Côte d'Ivoire, le politologue Maurice Faé s'est prononcé sur l'enquête que le chef de l'Etat a demandée contre le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro. Dans cet entretien, il dit sa part de vérité qui est la démission préalable de Tagro.
Le ministre de l'Intérieur doit faire l’objet d'une enquête demandée par le Chef de l'Etat. Quel commentaire pouvez-vous en faire ?
Quand un ministre de la République fait l'objet d'une enquête, il doit démissionner. La culture de la démission découle de celui qui l'a nommé, qui peut le démettre. Les ministres sont responsables devant celui qui les a nommés. On ne peut pas quand même garder sa confiance en un homme qu'on accuse, même si c'est une accusation qui est bien fondée. En attendant que les faits soient établis, il faut qu'il soit dans les dispositions de faire en sorte qu'on puisse faire une enquête réelle. Donc aujourd'hui, le ministre de l'Intérieur ne devrait plus être en fonction pour que si cette enquête a pour objectif véritable d'établir la vérité puisse aboutir.
Quelles sont les chances de succès de cette enquête dans un délai d'un mois ?
Les chances sont celles que le Président de la République veut lui accorder. C'est-à-dire que si vous gardez quelqu'un qui est l'objet d'une enquête, qui va gérer dans l'exercice de ses fonctions, de travailler, quelle disponibilité il aura pour repondre aux enquêteurs, répondre aux questions, etc ? Ce que j'observe toutefois, c'est que cette affaire n'est pas véritablement une affaire de détournement de fonds. C'est une affaire de distinction de réponse aux concours administratifs qui touchent profondément le fondement de l'Etat républicain. Ce que je peux dire, c'est qu'il y a péril en la demeure et que quelque chose de fondamental doit être fait. Si vous remontez aux sources, l'information nous proviendrait, selon la presse, suite à une réunion du Fpi. Donc c'est un aveu. Quand on fait un aveu, on n'enquête pas la personne incriminée. C'est elle-même qui a fait les déclarations à la presse. On enquête pour savoir quoi ? Que ses affirmations sont justes ou fausses ?
Je vous retourne la question professeur
Vous me retournez la question ? A mon point de vue, il n'y a pas d'enquête à faire. Lorsqu'on nomme Mme Yapo Dg de l'Ena qui dit "qu'on va réconcilier l'Ena avec le peuple ivoirien. On ne paiera plus pour rentrer". Ça veut dire qu'on payait avant pour y entrer.
Propos retranscrits par
Foumséké Coulibaly
Source : Onuci-Fm
Le ministre de l'Intérieur doit faire l’objet d'une enquête demandée par le Chef de l'Etat. Quel commentaire pouvez-vous en faire ?
Quand un ministre de la République fait l'objet d'une enquête, il doit démissionner. La culture de la démission découle de celui qui l'a nommé, qui peut le démettre. Les ministres sont responsables devant celui qui les a nommés. On ne peut pas quand même garder sa confiance en un homme qu'on accuse, même si c'est une accusation qui est bien fondée. En attendant que les faits soient établis, il faut qu'il soit dans les dispositions de faire en sorte qu'on puisse faire une enquête réelle. Donc aujourd'hui, le ministre de l'Intérieur ne devrait plus être en fonction pour que si cette enquête a pour objectif véritable d'établir la vérité puisse aboutir.
Quelles sont les chances de succès de cette enquête dans un délai d'un mois ?
Les chances sont celles que le Président de la République veut lui accorder. C'est-à-dire que si vous gardez quelqu'un qui est l'objet d'une enquête, qui va gérer dans l'exercice de ses fonctions, de travailler, quelle disponibilité il aura pour repondre aux enquêteurs, répondre aux questions, etc ? Ce que j'observe toutefois, c'est que cette affaire n'est pas véritablement une affaire de détournement de fonds. C'est une affaire de distinction de réponse aux concours administratifs qui touchent profondément le fondement de l'Etat républicain. Ce que je peux dire, c'est qu'il y a péril en la demeure et que quelque chose de fondamental doit être fait. Si vous remontez aux sources, l'information nous proviendrait, selon la presse, suite à une réunion du Fpi. Donc c'est un aveu. Quand on fait un aveu, on n'enquête pas la personne incriminée. C'est elle-même qui a fait les déclarations à la presse. On enquête pour savoir quoi ? Que ses affirmations sont justes ou fausses ?
Je vous retourne la question professeur
Vous me retournez la question ? A mon point de vue, il n'y a pas d'enquête à faire. Lorsqu'on nomme Mme Yapo Dg de l'Ena qui dit "qu'on va réconcilier l'Ena avec le peuple ivoirien. On ne paiera plus pour rentrer". Ça veut dire qu'on payait avant pour y entrer.
Propos retranscrits par
Foumséké Coulibaly
Source : Onuci-Fm
