Dans les milieux économiques ivoiriens, la question de la dette extérieure fait aujourd'hui partie des principaux sujets qui alimentent la chronique. Du premier responsable du département de l'Economie et des Finances Charles Koffi Diby, au plus petit comptable du trésor, l'on se pose la question de savoir comment parvenir à éliminer totalement la dette extérieure pour en fin permettre au pays de mieux respirer et relancer son développement économique. Implicitement, cette question sous- entend cette? autre : Comment parvenir au Point d'achèvement de l'initiative des Pays pauvres très endettés (Initiative PPTE), pour permettre au pays de se décharger de son lourd fardeau de dette. Pour atteindre ce point d'achèvement de l'initiative PPTE auquel le pays a été admis le vendredi 27 mars 2009, de nombreuses actions ont déjà été menées par l'argentier du pays. Au delà des nombreuses annulations ou rééchelonnements de dettes de pays occidentaux, l'on peut relever ou revenir sur deux grands faits ayant marqué la vie économique du pays ces deux dernières années. La première est sans nul doute l'arrivée du Directeur général du Fonds monétaire international, M. Dominique Strauss Khane, en Côte d'Ivoire les 25-28 mai 2009. A cette occasion, Diby Koffi Charles avait laissé entendre que les attentes créées par le Programme soutenu par la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance dans le cadre de l'Initiative PPTE sont nombreuses et pressantes. Il avait alors noté qu'il urge d'activer les écanismes
existants et d'adopter des approches résolument novatrices, notamment sous l'égide du FMI, pour efficacement lutter contre les chocs extérieurs et soutenir les économies fragiles et particulièrement la Côte d'Ivoire. Diby avait aussi affirmé qu'en dépit de la fragilité de la situation sociopolitique, le gouvernement a mis en œuvre dans le cadre du Programme d'assistance d'urgence post conflit, d'importantes réformes, en vue d'améliorer la transparence et la gouvernance dans la gestion des finances publiques, ainsi que dans les principaux secteurs et filières de l'économie. Il s'agissait, entre autres, selon lui, de la normalisation de la gestion budgétaire, l'adoption d'un plan de réforme des finances publiques, l'entame du processus d'adhésion à l'initiative pour la transparence des industries extractives et la mise en œuvre d'audits d'entreprises publiques importantes. Et depuis le séjour de l'ex-locataire de Bercy (France), toute une artillerie a été sortie pour permettre à la Côte d'Ivoire d'atteindre le point d'achement de l'Initiative PPTE. A ce stade du débat, il est inutile de revenir sur les différentes signatures de conventions entre la Côte d' Ivoire et certains pays occidentaux, en vue d'annuler ou rééchelonner sa dette. On peut dire que treize (13) mois après le séjour de Strauss Khane, la Côte d'Ivoire a enregistré d'importantes avancées économiques, avec en point de mire les récentes assises de la Banque africaine de développement (BAD) qui, il faut le dire tout net, ont été un franc succès. Pour la circonstance, l'hôtel Ivoire a fait peau neuve et le nombre de participants aussi bien quantitatif que qualitatif a été la hauteur des attentes. Dans les deux cas, que ce soit l'arrivée de Stauss khane ou les assises de la BAD, les questions de fond ont buté sur la politique. En effet, la communauté internationale exige un réel engagement politique assorti d'élections générales notamment les présidentielles. Celles-ci, maintes fois annoncées, ont été reléguées aux calendes Grecques. Conformément à la maxime économique qui dit que l'argent n'aime pas le bruit, les opérateurs tardent toujours à déposer leur valise au bord de la lagune Ebrié.
Et les décideurs du destin économique du monde sont toujours dans l'expectative quant à la déclaration de la Côte d'Ivoire au point d'achèvement de l'Initiative PPTE. En clair, le projet tient au fil politique. Autant dire ouvertement ce qu'on murmure tout bas. Pour l'heure, la communauté internationale brandit le carton jaune à la Côte d'Ivoire en termes d'avertissement et il est clair que le rouge pourrait intervenir au cas où les élections n'interviennent pas dans un délai raisonnable. La volonté économique est certes là, mais le réel engagement politique fait défaut. Le bout du tunnel quant à l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE est encore loin, malgré les efforts du ministre Charles Koffi Diby.
KONE SEYDOU
existants et d'adopter des approches résolument novatrices, notamment sous l'égide du FMI, pour efficacement lutter contre les chocs extérieurs et soutenir les économies fragiles et particulièrement la Côte d'Ivoire. Diby avait aussi affirmé qu'en dépit de la fragilité de la situation sociopolitique, le gouvernement a mis en œuvre dans le cadre du Programme d'assistance d'urgence post conflit, d'importantes réformes, en vue d'améliorer la transparence et la gouvernance dans la gestion des finances publiques, ainsi que dans les principaux secteurs et filières de l'économie. Il s'agissait, entre autres, selon lui, de la normalisation de la gestion budgétaire, l'adoption d'un plan de réforme des finances publiques, l'entame du processus d'adhésion à l'initiative pour la transparence des industries extractives et la mise en œuvre d'audits d'entreprises publiques importantes. Et depuis le séjour de l'ex-locataire de Bercy (France), toute une artillerie a été sortie pour permettre à la Côte d'Ivoire d'atteindre le point d'achement de l'Initiative PPTE. A ce stade du débat, il est inutile de revenir sur les différentes signatures de conventions entre la Côte d' Ivoire et certains pays occidentaux, en vue d'annuler ou rééchelonner sa dette. On peut dire que treize (13) mois après le séjour de Strauss Khane, la Côte d'Ivoire a enregistré d'importantes avancées économiques, avec en point de mire les récentes assises de la Banque africaine de développement (BAD) qui, il faut le dire tout net, ont été un franc succès. Pour la circonstance, l'hôtel Ivoire a fait peau neuve et le nombre de participants aussi bien quantitatif que qualitatif a été la hauteur des attentes. Dans les deux cas, que ce soit l'arrivée de Stauss khane ou les assises de la BAD, les questions de fond ont buté sur la politique. En effet, la communauté internationale exige un réel engagement politique assorti d'élections générales notamment les présidentielles. Celles-ci, maintes fois annoncées, ont été reléguées aux calendes Grecques. Conformément à la maxime économique qui dit que l'argent n'aime pas le bruit, les opérateurs tardent toujours à déposer leur valise au bord de la lagune Ebrié.
Et les décideurs du destin économique du monde sont toujours dans l'expectative quant à la déclaration de la Côte d'Ivoire au point d'achèvement de l'Initiative PPTE. En clair, le projet tient au fil politique. Autant dire ouvertement ce qu'on murmure tout bas. Pour l'heure, la communauté internationale brandit le carton jaune à la Côte d'Ivoire en termes d'avertissement et il est clair que le rouge pourrait intervenir au cas où les élections n'interviennent pas dans un délai raisonnable. La volonté économique est certes là, mais le réel engagement politique fait défaut. Le bout du tunnel quant à l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE est encore loin, malgré les efforts du ministre Charles Koffi Diby.
KONE SEYDOU