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Société Publié le jeudi 24 juin 2010 | Nuit & Jour

Police Nationale/rumeur de limogeage de Bredou M’Bia : Comment le pire a été évité

© Nuit & Jour Par DR
Activités gouvernementales - Le président Laurent Gbagbo et le ministre Désiré Tagro
Photo: le ministre Désiré Tagro en compagnie du chef de l`état, lors de la présentation officielle du nouveau DG de la police, le Contrôleur général Bredou M`Bia, alors Commissaire Divisionnaire Major de Police
Une folle rumeur s’était emparée de la ville d’Abidjan et faisait état de ce que Bredou M’Bia, le Directeur général de la Police Nationale aurait été débarqué. Mais, après vérification, cette rumeur s’est avérée fausse. Nous interpelle à plus d’un degré, c’est la proportion même que tend à prendre les rumeurs au sein des populations ivoiriennes qui effraie davantage.

La vérité concernant la rumeur du débarquement de Bredou M’Bia a fini par éclore comme une fleur. A la grande satisfaction des policiers au sein desquels cette folle rumeur avait installé une sorte de désarroi.

Surtout que, lorsque nous avons approché certains d’entre eux, ils ne comprenaient pas les motivations qui auraient suscité une telle information, en d’autres termes ce qui pourrait expliquer le débarquement de leur directeur général. Toujours est-il que la rumeur qui courait sur le sujet du général M’Bia n’a pas été fondée et que celui-ci reste toujours à son poste. Cette situation est d’autant heureuse qu’elle a ramené le calme au sein des policiers ivoiriens qui, il faut le dire, avaient déjà commencé à douter. Le calme revenu est rassurant pour l’ensemble de la population ivoirienne, dans la mesure où le désordre n’est pas propice actuellement au sein des policiers qui ont en charge la sécurité nationale. L’effet contraire produit par la rumeur est tellement salutaire qu’il permet à la Côte d’Ivoire de rester sereine quant au question sécuritaire. Qu’aurait été la réaction de ces hommes en armes, si leur commandant en Chef avait été réellement débarqué ?
Bien évidemment, leur réaction aurait contribué à pourrir davantage l’atmosphère sociale difficile à laquelle sont confrontés les Ivoiriens depuis l’éclatement de la crise politico-militaire. C’est sûr que le mécontentement des policiers qui manipulent les armes aurait eu de fâcheux inconvénients. En fait, cette rumeur était faite pour assombrir le climat social déjà délétère au pays, du fait des conséquences néfastes de cette crise qui perdure. En effet, selon certains policiers, l’heure n’est pas à la démoralisation des policiers qui abattent chaque jour de grands efforts pour assurer la sécurité et l’ordre public.

Toujours selon ceux-ci, l’intention voilée de cette rumeur était de pousser les policiers à la révolte et au soulèvement. Toute chose qui ne serait pas bénéfique pour le pays qui reste désespérément divisé en deux. Le fait que l’information se soit avérée fausse a permis aux forces de l’ordre de resserrer leurs rangs et de qui l’expriment de vive voix. Car, selon eux, depuis la nomination du général Bredou M’Bia, il n’a été mêlé à aucun cas de malversation ou de devoir non accompli qui pourrait entraîner son débarquement. D’ailleurs, pour les policiers rencontrés, étant donné que les leaders politiques ont amorcé le ton de la décrispation, il n’était pas heureux qu’une telle situation vienne pourrir l’horizon sociale. En outre, la rumeur concernant le directeur général de la police n’est pas opportune, d’autant plus que, depuis un certain temps, tout le monde est unanime sur les efforts de la manifesté à travers la parfaite maîtrise de la sécurisation lors des fêtes de fin d’année où le Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos) avait sorti la grosse artillerie entraînant les félicitations des Ivoiriens. Chose tout de même rarissime en Côte
d’Ivoire où, au cours des années antérieures, les policiers étaient sous les projecteurs quant à leur implication dans plusieurs scandales.

Heureusement que beaucoup d’eau a coulé sous le pont, permettant aux forces de l’ordre de se ressaisir. Dès lors, ce dont ils ont le plus besoin aujourd’hui, c’est bien entendu, la reconnaissance de leurs efforts. Plutôt que d’ourdir des rumeurs contre ces braves agents, la population gagnerait à collaborer franchement avec les policiers.

Idrissa Konaté
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