Le départ de Sidki Bakaba du Palais de la culture de Treichville est encore sur certaines lèvres. Quatre jours après qu’il a vidé son bureau de ses effets personnels – pour joindre en acte sa volonté de partir – des langues parlent d’appel d’offres pour le remplacer. Il revient donc logiquement, si tel est le cas, à la tutelle qui est le ministère de la culture et de la Francophonie, de procéder à cet appel d’offre. Mais le hic, selon ce qu’a fait savoir hier jeudi Kossonou Paul-Marie, directeur de cabinet au ministère de la culture et de la Francophonie, “officiellement, nous n’avons pas information de démission, il n’y a aucune trace d’un document qui atteste que le DG a démissionné. Je n’ai aucun objet qui puisse fonder cette démission”. Le directeur de cabinet qui confirme à son niveau “l’inexistence du dossier”, fait comprendre qu’il ne peut alors parler d’un éventuel remplaçant du DG ou d’une procédure à suivre pour soutenir la démission. Encore que le ministre Moutayé se trouve depuis le depuis du Mondial en Afrique du Sud. M. Kossonou Paul-Marie explique même que récemment, ils ont eu une sénace de travail avec Sidiki Bakaba, mais la démission n’a pas été un des sujets abordés. “Tout roule”, a-t-il traduit. Dans une interview accordée à L’intelligent d’Abidjan, le 4 mai 2010, le directeur général du palais de la Culture, Sidiki Bakaba a informé qu’il a déposé la lettre “dans trois différents endroits : au secrétariat de l’Ambassadeur (Ndlr, Alcide Djédjé), au secrétariat du gouvernement et au secrétariat du Président de la République”. Pour le Ministère de la culture et de la Francophonie il s’agit “de bruits de couloirs, selon le terme employé par Kossonou Paul-Marie. Un autre collaborateur du directeur de cabinet estime que le “principe” voudrait que le ministère de la culture soit, d’abord, informé de la démission. Ensuite, soutient notre interlocuteur, c’est à la tutelle de rendre compte au gouvernement, sinon au Président de la République. Dans la logique, a-t-il ajouté, les directeurs centraux, directeurs de cabinet, directeurs généraux, “sont nommés par décret en conseil des ministres, sur proposition du ministre de tutelle”. Partant du “principe” et dans la “logique” des cas, Sidiki Bakaba serait-il, administrativement, un cas isolé ?
Koné Saydoo
Koné Saydoo