Qui mène le bal? Le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo, bien sûr. Et l’opposition suit la cadence. Fin avril, contre toute attente le Chef de l’Etat-candidat fait entrer le Président Abdoulaye Wade dans la médiation ivoirienne. Prudent, ce dernier conseille aux Ivoiriens de se parler entre eux. Dès le début du mois suivant, le Chef de l’Etat-candidat se rend successivement aux résidences des deux leaders de l’opposition. Chez Henri Konan Bédié du PDCI, il obtient le report d’une manifestation des jeunes de l’opposition. Chez Alassane Ouattara du RDR, il promet la date des élections dans quelques semaines. Mais depuis, rien. Il est allé prendre du bon temps au Maroc. A son retour, il a ouvert un front dit de «moralisation de la vie publique». Pendant ce temps, le contentieux n’est toujours pas ouvert. Comme hypnotisée, l’opposition assiste. Elle n’est plus en campagne. Elle ne demande presque pas de compte au Chef de l’Exécutif. Tout se passe comme si les opposants s’accommodent de cette situation. Sans doute, Gbagbo leur a donné des gages que la Présidentielle se tiendra bien courant 0ctobre, selon certaines sources. Mais pour qui connaît la crise ivoirienne, les gages du candidat Laurent Gbagbo ne pèsent pas beaucoup. Alors, pourquoi cette attitude déconcertante de l’opposition. Patriote, elle a laissé les assises de la Banque Afrique de Développement (BAD) se dérouler tranquillement. Et également, les Ivoiriens suivre paisiblement la Coupe du monde de football en Afrique du Sud. Les footballeurs ivoiriens, victimes eux aussi de la mauvaise politique du régime Gbagbo, sont rentrés plutôt que rêver. Vraiment dommage! Place maintenant à la politique. Place maintenant aux élections. L’opposition doit se battre pour arracher les élections.
K.I.
K.I.
